Chapitre 15 :

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Encore sous le choc de l'avoir vue partir, je me relève et pars me vautré sur le canapé afin de chopper le téléphone pour appeler maman.

- Allô ? Répond-t-elle.

- Maman, il y a un problème avec Olivier. Dis-je sur une voie brisée.

- Je sais. Il m'a appelé. Dit-elle simplement.

Je n'arrive pas à lui répondre bien trop surprise qu'il est prévenu maman et papa. Finalement j'arrive à dire :

- Je dois y aller.

Et je raccroche sans même essayer de savoir si maman à dis autre chose. Je ne sais pas ce qui me surprend le plus entre le fait que mon frère soit partis pour deux mois sans me dire où, ou si c'est le fait que maman soit au courant. En fait je crois que je suis incapable d'analyser quoi que ce soit. Antoine me regarde ne sachant pas quoi dire. Finalement je prend mon portable et envoie un rapide message à Ethan. Ne sachant pas trop quoi penser ni quoi faire, je me lève et dis à Antoine :

- Il faut que je sache où est-ce qu'il va.

- Marseille. Répond Antoine en se levant aussi.

- Il te l'a dit ?

- Oui.

- Je dois le rejoindre, il ne peux pas partir, je ne le laisserais pas filer. Dis-je.

- Tu es sur ? S'assure Antoine.

- Oui, je sais que si il part, ce sera pire. Tu peux m'emmener a l'aéroport, s'il te plait ? Demandais-je doucement a Antoine.

- Bien sur, on y va!

Je tend les clés de la voiture de service à mon père à Antoine et nous partons direction l'aéroport. Le trajet se fais en silence. Je ne sais pas du tout ce que Antoine pense de tous ça.

- Je suis désoler Antoine. Dis-je.

- Pourquoi ?

- Tu es obliger de subir tous ça alors que dans l'histoire, tu n'y est pour rien.

- Je me sens coupable, si vous vous êtes disputés hier soir, c'est de ma faute. Si je n'avais pas, enfin si nous nous étions pas rapprochés de cette manière-là, rien de tous ça ce serais passer. Dit-il gêner.

J'aime bien lorsqu'il prend sa mine gêner et qu'il se passe la main dans les cheveux.

- Non, tu n'y es pour rien. Ce problème que nous avons avec olivier devait sortir tôt où tard. Le seul truc que je pourrais avouer, c'est que je ne m'attendais tout de même pas à en arriver là...

- Je ne sais pas trop quoi dire. C'est mon meilleur ami et depuis hier soir, j'ai l'impression qu'il m'en veut aussi. Je préfère ne pas déclencher de guerre étant donner l'histoire qu'il y a entre vous. Mais je prie pour tous que s'arrange, j'ai détester te voir pleurer de cette manière-là. Avoue-t-il.

Je lui souris gentiment et lui dis :

- Je te remercie vraiment d'être là Antoine.

- C'est tout à fait normal.

Même si je pense que non, ce n'est pas normal, je ne répond pas et me contente de sourire.

***

Lorsque nous pénétrons dans l'aéroport, mon estomac se noue et je cherche désespérément une pancarte où n'importe quoi où il y aurais écrit Marseille dessus. Soudain, Antoine me prend le bras et m'emmène dans un service privée. Lorsque je vois marquer "Lieu réserver seulement aux grands professionnels" je comprend mieux pourquoi Antoine m'embarque ici. Il pénètre la porte avec un badge spéciale dont j'ignorais totalement l'existence. Une fois à l'intérieur, Antoine doit présenter une carte et passer dans un couloir spéciale. Je le suis sans broncher attendant qu'il m'annonce où se trouve Olivier.

- Il doit être sur le terminal numéro 3, là-bas. Dit-il en m'indiquant une direction.

Je le suis et nous nous retrouvons sur un terminal. Je cherche mon frère des yeux et le vois au loin. Je ne cherche pas à comprendre, je me précipite vers lui et lorsqu'il me vois il bloque ses mouvements et son regard vers moi. C'est à ce moment-là que je me demande bien qu'est-ce que je vais lui dire. Lorsque j'arrive à sa hauteur, je m'arrête, le regarde et prend une grande inspiration.

- Tu ne peux pas partir. Ne me demande pas de te donner une seule bonne raison parce que j'en ai aucune valable. Mais, on ne peut pas s'arrêter de se voir pendant deux mois sur un coup de tête comme ça. Moi j'ai besoin de t'avoir près de moi, même si on se dispute, Olivier, j'ai réellement besoin de t'avoir près de moi. Je ne peux pas faire semblant de me sentir bien pendant deux mois sans toi. Ne pars pas, ne m'abandonne pas. Le suppliais-je.

- Je croyais que je pouvais t'oublier si je partais ?

- Sérieusement ? C'est tous ce que tu as à dire ?

- Je suis désoler Elodie, mais j'ai déjà tous commander, tout réserver je dois y aller. Ça nous fera du bien, crois-moi!

- Non! Bordel non! Cela n'arrange rien que tu partes à Marseille te faire soigner, tout seul en plus ! Je ne te laisserais pas partir !

Il soupire, s'approche de moi, me prend les mains et me dis:

- Tu es ma petite sœur, je t'aime malgré toute cette merde qui nous entoure, n'en doute jamais mais là, c'est impossible de continuer comme ça, pardonne-moi, mais je dois partir, j'en ai besoin. Ne serais-ce pour oublier Sarah et le foot quelques temps. Dit-il en me faisant un léger bisous sur la joue.

Je ne répond pas et il me lâche la main pour se diriger vers l'avion. Il ne me reste qu'une seule solution pour le retenir :

- Ahhhhhhhh ! Criais-je.

Olivier se retourne et me voyant m'effondrer en me tenant le cœur, il lâche tous ce qu'il à et se précipite vers moi. Antoine n'étant pas au courant de mon petit jeu, se précipite vers nous complètement paniquer.

- Qu'est-ce qu'il y a Elo, oh répond moi ! S'excite Olivier.

- Elodie ! Crie Antoine.

Je simule un malaise afin d'être sur que l'avion parte sans mon frère et comme ça je suis quitte d'inventer des conneries sur ma douleur inexistante. Je les entends paniqués et je m'excuse d'avance auprès d'eux dans ma tête. Seulement, c'était le seul moyen de retenir Olivier. Je sens la victoire au fond de moi lorsque j'entend l'avion annoncer le décollage et mon frère me portant pour m'emmener ailleurs et appeler les pompiers. Je suis peut être folle, mais c'est comme ça, que je me bats.

Les 3 merveilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant