Chapitre 37 :

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"Et si un jour je coule, dites-lui qu'il est le seul qui peux m'aider." 


                                                                                //ELODIE// 

Épuisée, fatiguée et énerver, je m'affale sur mon lit et pleure. Je pleure parce que je ne me comprend plus. Je suis perdue. Complètement perdue. Je ne sais plus ce que je veux, ce que je pense et ce que je dis. En fait, j'en ai simplement marre de tourner autour du pot. Pour moi, cela devrait être simple, si on s'aime, on se met ensemble, sinon, chacun continue sa route. C'est vrai qu'au début, j'aimais bien l'idée de recommencer sur de bonnes bases, sauf que le réel problème à la situation est que nous ne sommes pas sur de bonnes bases. J'aurais du savoir pour Camille. Je suis terriblement déçu qu'il ne m'en ai pas parlé. Cette garce m'a épuisée et m'a fais tous remettre en question, sauf l'amour que je porte à Antoine, bien sur. C'est d'ailleurs la seule chose dont je suis sur, que je l'aime. Mais s'il suffisait d'aimer... 

J'entend qu'on toque à la porte mais je ne répond pas. Qui que ce soit, je n'ai pas envie de parler. Sauf à Ethan. Mais il n'est pas là. Alors je me renfrogne dans mon oreiller et essaye d'étouffer mes larmes. J'entend la porte s'ouvrir mais je ne me retourne pas. Je sens qu'on s'assois sur l'autre coté de mon lit, mais je ne réagis toujours pas. 

- Je ne pense pas que pleurer soit la bonne solution. 

Je reconnais la voix, c'est Dimitri. 

Je ne répond pas et respire un grand coup pour étouffer mon cafard. 

- Une aussi jolie fille et si intelligente ne devrais pas pleurer. Elle devrait réfléchir calmement et posément. 

J'essuie mes yeux et lui répond sans me retourner :

- Je n'ai plus l'envie de réfléchir à quoi que ce soit. 

Je l'entend soupirer et me répondre :

- Pourtant, tu devrais. Antoine n'est pas quelqu'un de mal, tu sais. 

- Je sais. Je pensais simplement que toute mauvaise surprise susceptible de nous tomber dessus était impossible. Voilà que j'en viens à me battre avec son ex où peu importe qui elle est vraiment en fait... 

- Ecoute Elodie, je vais être franc avec toi. Je pense que tu es assez intelligente pour réfléchir à ce que je vais te dire. Je pense que tu n'es pas prête à te lancer avec Antoine. Malgré que tu sois folle de lui, à chaque mauvais passage, tu te réduis en miette et tu sembles complètement perdue. Je pense que ce Mathias t'a littéralement détruite et que pour l'instant, Antoine n'a encore pas toute les cartes en main pour te reconstruire. Attendre te semble sans issue et te lancer directement te fais peur. Le problème n'est pas Camille où Antoine. Le problème c'est la souffrance que tu n'arrives encore pas à évacuer. Mais si un jour tu veux pouvoir aimer Antoine sans que cela pose problème, il va falloir que tu te laisses guider par Antoine. Tu sais Elodie, l'amour n'est pas compliqué mais les gens le sont. 

Il a tellement raison mais je n'arrive pas à l'admettre. Personne n'avait compris que Mathias m'avait profondément blesser. A chaque faux pas, je ne pardonne pas et c'est pour ça que je n'arrive pas à laisser couler les choses avec Antoine. Mais à force, il va se lasser et passer à autre chose. J'ai conscience que je peux le perdre, pourtant je n'arrive pas à trouver l'envie de me battre, à nouveau. Je continue de garder mon regard rivé sur la fenêtre et ne répond pas. 

- Je vais te laisser Elodie, mais pense à ce que je viens de te dire. Antoine est quelqu'un de bien qui ne te trahira jamais, tu m'entends ? Jamais. 

- Merci Dimitri. Dis-je doucement. 

Je sens sa main se poser sur mon bras avant de l'entendre partir. Je souffle un grand coup et attrape mon portable qui est poser juste sur la table de nuit. Aucun message. Tant mieux. Je me lève difficilement de mon lit et m'essuie une nouvelle fois les yeux. Je préfère ne pas me regarder dans la glace par peur de me faire peur... 

                                                                                             ***

- Aller Elo, viens avec nous. Ça te fera du bien, crois-moi. Me supplie Olivier alors que j'essaye de ranger mes habilles correctement. 

- Je n'ai pas envie d'aller faire la fête! 

- Rien à faire que tu es envie ou pas, quitte à te traîner par la peau du cul s'il le faut, tu vas te bouger et venir avec!

Je souffle longuement et lui dis : 

- Et pourquoi faire ? Pour me disputer toute la soirée avec Antoine ? 

- Ah c'est donc ça le problème! Tu as peur de ne pas pouvoir faire face à Antoine ? 

Je le regarde d'un regard noir et lui lance un habit à moi avant de lui dire :

- Abrutis!

- Mademoiselle chieuse! Dit-il en sortant de la chambre. 

Je marmonne dans mon coin et finis par laisser tomber tous mes fringues avant de shooter dedans énerver. Bordel, quelle journée de merde!

Les 3 merveilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant