Chapitre 54 :

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                                                                                  //ANTOINE// 

J'ai à peine fermer la porte de sa chambre que des larmes coulent le long de ma joue. Ça me tue de devoir la laissé et de la voir comme ça, mais d'un coté je suis tellement heureux qu'elle ai un donneur, cela veut dire qu'elle va s'en sortir. 

- Eh ça va aller... Me souffle Olivier. 

- Mais oui. Lance Ethan. 

Je souris difficilement lorsque j'entend un médecin crier au renfort en sortant d'une chambre. Sa chambre. Mon cœur s'accélère et je me retourne vivement vers Ethan et Olivier qui eux-même regarde la scène. La peur m'envahit lorsqu'ils mettent un rideaux et que trois médecin se précipite vers la chambre. 

- Bordel, qu'est-ce qu'il se passe ? S'agite Olivier. 

J'essaye de m'approcher mais tous me semble au ralentis. J'observe Olivier courir suivis de près par Ethan et les médecins les repoussant. Je ne cesse de me demander qu'est-ce qu'il se passe lorsque l'on me bouscule et que je vois des médecins arrivé avec un défibrillateur. J'ai la soudaine envie de vomir. 

- Antoine!

J'entend Olivier crier mon prénom mais n'arrive pas à lui répondre. Je ne comprend plus rien. Enfin, qu'est-ce qu'il se passe ? Est-ce vraiment Elodie ? C'est surement pour quelqu'un d'autre. 

- Antoine!

Encore une fois j'entend le son de mon prénom et cette fois-ci, ce sont ses parents. Tous semble s'effondrer et mes jambes se déplacent difficilement jusqu'à eux. Le visage vide, le regard perdu, je vois Olivier s'effondrer, sa mère pleurer dans les bras de son père et Ethan, affalé contre le mur en larmes.  C'est à ce moment-là que tous me reviens en pleine gueule. C'est à ce moment-même que tous ce qui me contiens se brise petit bout par petit bout comme pour faire languir la douleur qui m'envahit. C'est impossible. C'est un cauchemar. Un énorme cauchemar et je vais me réveiller. Je vais me réveiller auprès d'elle, auprès de sa bouille d'ange, pouvant respirer sa bonne odeur, son parfum. Je lui sourirais, elle se réveillerais, me sourirait à son tour, je l'embrasserais, lui répéterais pour la énième fois que je l'aime, qu'elle est la femme de ma vie. Elle me dirait qu'elle aussi, elle m'aime. Je la prendrais dans mes bras. On rigolerais aussi. Puis on passerais une journée ensemble, une journée à se tenir la main. Mais non. Non. Et non. Je ne me réveillerais plus auprès d'elle et cela je l'ai compris au moment où Olivier me crie :

- Elle est morte Antoine. Tu entends ce que je te dis ? Antoine! Putain, tu comprends ? Elle est partis! 

Je le vois crier, hurler, se débattre des bras d'Ethan. Je le vois qui me regarde avec la colère, la tristesse. Il me crie dessus comme pour me faire revenir à la réalité. Mais quelle réalité ? Celle où la princesse de ma vie est partis ? Non. C'est pas possible. C'est un cauchemar. 

- Monsieur Griezmann, nous sommes désoler. 

Cette fois-ci c'est un médecin qui s'adresse à moi. Je tourne lentement la tête vers ce médecin et ne réagis toujours pas. Tous ce que je ressens est en échos avec les hurlements que j'entends. Ma vision se trouble par moment et je manque d'air. Mais je reste figée sur place en subissant la scène. Oui, en subissant cette douleur. 

Soudainement, comme si tous ce qui me contiens se réveille, j'hurle :

- Non! Non! Non! Non! Vous mentez, je le sais! C'est injuste! C'est faux! Je veux la voir! Où est-elle! Dégagez! 

Je bouscule tous le monde, je cours, je pleure et enfin, je la vois, allonger sur ce même lit où je lui disais encore que je l'aimais juste avant. Avant. Quand elle était encore là. C'est trop violent. Elle n'a pas pu m'abandonner comme ça. Je pleure toutes les larmes, je n'ose plus m'approcher et j'entend Olivier péter les plombs accompagner d'hurlements de je ne sais qui. Des médecins essayent de me repousser mais je les envois tous chier et je décide enfin de m'approcher. Je crie toujours et mon corps se détruit petit à petit. Chaque seconde qui passe me poignarde un peu plus. Je me laisse tomber à genou et prend sa main dans la mienne et je la supplie de se réveiller. Je la supplie de me sourire encore une fois. Je la supplie de rester vers moi. Mais rien. Aucune réaction. Mais pourquoi ? Elle ne réagis pas. Je prend sa tête entre mes mains et crie son prénom :

- Elodie! Je t'en supplie chérie, réveille-toi! 

Olivier me prend le bras pour me séparé d'elle mais je me débat:

- Laisse moi! 

- Antoine, c'est finis! Répète-t-il en pleure. 

- Non! M'entêtais-je. 

- S'il te plait Antoine... 

J'observe Ethan qui me supplie en larmes. Je ressens à ce moment même sa douleur. Je le vois souffrir et Olivier qui se laisse tomber contre le mur avec ses mains sur le visage. Ses parents sont restés dans le couloir. Il n'y a pas d'oxygène ici. 


                                                                                              ***

Deux heures. Deux heures que je ne ressens plus rien. Deux heures que je respire par obligation. Je subis chaque seconde qui passe. Les gens passent, les médecins essayent de me faire bouger mais je ne peux pas partir. Je ne peux pas la laisser. Je dois rester encore auprès d'elle. Ethan et Olivier sont aussi là, face à moi. Nous ne parlons pas. A vrai dire, nous sommes perdus, déchiré, envahis par la tristesse et la haine. Pourquoi la haine ? Parce qu'elle était à deux doigts de s'en sortir. Elle aurait du vivre encore. Mais non, le destin en à décider autrement. Le destin à décider qu'elle décéderais d'un arrêt cardiaque... 

- Antoine. 

Je tourne la tête et c'est la maman d'Elodie. Elle à le visage envahis de larmes. Son papa se tiens derrière. Elle s'adresse à nous trois avec une enveloppe. 

- Nous avons trouvés cette lettre en rentrant à la maison. C'est marquer dessus "Pour Olivier, Ethan et Antoine". Je ne sais pas ce qu'elle à écris dedans mais cette lettre est pour vous trois. Je la laisse ici. 

Elle pose délicatement la lettre sur la petite table occupant le centre de la pièce et pars avec le papa d'Elodie. 

Nous regardons tous les trois la lettre et décidons de l'ouvrir ensembles. Une fois ouverte, chacun commence par la lire le cœur serrer :  

"Ne soyez pas triste. Souriez. Je vous prie de sourire parce que c'est la plus belle chose qu'il existe pour moi, vos sourire, à tous les trois. Malgré que mon cœur soit malade, il se réchauffe chaque fois que je vois vos sourire. J'ai décider d'écrire cette lettre s'il devait m'arriver quelque chose. J'espère que si jamais le destin décide de m'envoyer au paradis, vous trouverez cette lettre qui exprime tous ce que je n'ai pas eu le courage de vous dire. Tous d'abord, mon grand-frère d'amour, merci pour tous. Depuis que je suis petite, tu es là pour me prendre la main et m'emmener aussi loin que tu peux. Après tous ce que nous avons traversés, nous sommes encore là, main dans la main. Quant à toi, mon meilleur ami, mon petit trésor, merci de m'avoir suivis et soutenus depuis toujours. Je me rappel encore de ta bouille en maternelle. Je savais déjà que tu ferais partis de moi. Tu es comme mon frère. Je ne te remercierais jamais assez pour tous. Enfin, toi, l'homme de ma vie, celui qui m'a appris à aimé. Si mon cœur s'est arrêté de battre, ne t'inquiète pas qu'il continue d'exploser de sensations depuis là-haut. Aller ne pleure pas mon amour. Tu as su me montré ce que c'étais l'amour, le vrai. Tu es l'homme de ma vie. Je t'aime si fort. 

Mes petits cœurs, je vous demande de continuer votre vie comme si j'étais là. Ne prenez pas ce ton solennel lorsque vous parlerez de moi. Ne prenez pas cet air triste lorsque vous pensez à moi. Je suis toujours là. Je suis toujours à vos cotés quoi qu'il arrive. Je suis simplement présente d'une autre façon. Une façon dur à accepter mais je vous demande de l'accepter. Je suis juste partis pour un très long voyage, mais on se retrouvera un jour. En attendant de vous revoir, je vous supplie de continuer de vivre, de faire votre vie. Je vous remercie pour tous ces moments. Je vous remercie de m'avoir entouré. Je vous remercie d'être comme vous êtes. Je vous aimes bien plus que n'importe qui. 

Dites à mes parents que je les aimes aussi fort. Aussi haut que les étoiles. Ils savent déjà ce que je pense. 

Je vous embrasse. Je vous aimes, mes trois merveilles.

Elodie."


                                                                                  FIN


Les 3 merveilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant