Chapitre 36 :

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//ANTOINE//

Je regarde partir Elodie énervée, très énervée même et lance un dernier regard noir à Camille. C'est pas possible, je suis en plein cauchemar. Il fallait qu'elle vienne faire chier son monde, ici. Dimitri reviens accompagné de Théo et Olivier. Je les regardes et Olivier me dis :

- Alors, ça y est elle est partis, je pense qu'elle ne reviendra pas avec ce que je lui ai dis. Ensuite, si je peux te donner un conseil pour Elodie, ne va pas la voire tout de suite...

Je soupire, le remercie et finis par dire :

- Je n'aurais jamais pensé qu'Elodie l'a gifflerais.

- Tu ne connais encore pas ma sœur toi. Lance Olivier.

- Maintenant si... Répondis-je.

Je suis encore surpris de ce qu'il viens de se passer. Je m'inquiète pour Elodie. Je ne veux surtout pas qu'elle pense que je l'ai trompé où je ne sais quoi, même si nous ne sommes pas encore ensembles...

- Ne t'inquiète pas, Elodie est intelligente, elle comprendra. Dis Dimitri pour me rassurer.

- Mais oui! Confirme Olivier.

Je ne dis rien et soupire en me passant la main dans les cheveux. Je l'aime tellement.

***

Ça fais maintenant plus d'une heure qu'elle est enfermé dans sa chambre. Je devrais peut être aller la voir ? Je prend la décision de parvenir jusqu'à sa chambre et toque. Elle ouvre la porte et me regarde avant de soupirer et de me laisser entrée. Je ne remarque pas de signe de larmes sur ses joues mais simplement de la colère. Je la voie se remettre assise sur son lit et finir de remplir des papiers dont j'ignore leur nécessité. Ne sachant pas quoi dire je m'installe à coté d'elle et elle ne réagis pas. Elle reste sur un air fermé ce qui ne me facilite pas la tâche. C'est au bout d'un certain moment que je prend une grande inspiration et dis :

- Ecoute Elodie...

Elle me coupe en me disant :

- Non, laisse tomber Antoine.

- Laisse tomber quoi ?

- Tout.Laisse tomber. Tu ne vois pas qu'on y arrivera jamais ? Dit-elle en continuant de signer ces foutus papiers.

- Bien sur que si! C'est une psychopathe cette fille Elodie! Dis-je.

- Mais même! A chaque fois que tous va bien, quelque chose nous tombe sur le coin de la figure. Je suis épuisée moi Antoine. J'en ai déjà tellement endurer avec mon frère et maintenant toi... Dit-elle en me regardant.

Je lis effectivement de la fatigue dans son regard et aussi de la tristesse. Cette tristesse que je pourrais lui arracher si je le pouvais.

- Et pour moi ? Tu n'as plus la force de te battre ? C'est ça ?

- Je t'aime Antoine. Je t'aime et ça je ne pourrais jamais y changer quoi que ce soit, mais regarde, cela va faire plus de deux semaines qu'on essaye de repartir sur de bonnes bases et j'ai comme l'impression qu'on nage en pleins délire. C'est vrai quoi, depuis quand les personnes qui s'aiment à en mourir décide de rester amis un certain temps?

Elle a raison mais moi je pensais que c'était bien pour nous deux de se donner un temps de répis. Je la regarde et elle me fixe de ses magnifiques yeux verts.

- Elodie, ça veux dire quoi tous ça ?

- Je ne sais pas.

- Je ne te comprend plus. Dis-je.

- Elle ne te lâchera pas, cette fille. Elle est complètement folle de toi. Moi, dans cette histoire, Antoine, pour l'instant, je ne suis absolument rien. Je ne suis ni ta petite amie, ni celle qui partage ta vie. Je suis simplement ton amie. Et je commence par trouver ça ridicule d'essayer d'apparaître comme ton amie alors que de mon coté, je n'aurais qu'une envie, c'est d'être celle que tu embrasses. Je suis épuisée et lassée de jouer à ce petit jeu.

- Elle, je ne l'aime pas. Toi, je t'aime. Je t'aime et j'attend seulement le bon moment pour te le prouver. Laisse-moi encore un peu de temps, je t'en supplie Elodie.

Elle se lève et me regarde, elle se dirige vers la porte et je me lève à mon tour afin de la rejoindre.

- Je dois encore attendre un mois. Un mois. C'est un mois de trop. Pardonne-moi Antoine. Dit-elle en ouvrant la porte pour me faire sortir.

- Tu me jettes ? Demandais-je.

- Je ne te jettes pas. Je te demande simplement de te poser les bonnes questions Antoine. Es-tu prêt à être avec moi ? Est-ce que je suis celle qui te faut ? Est-ce que tu crois que nous allons y arrivé ? Et surtout, demande-toi, si tu as envie d'avoir une relation avec une fille banale et une fille que tu ne verras que peu. Réfléchis à ça. Dit-elle.

- Mais c'est déjà tous réfléchis Elodie! Je t'aime, je veux être avec toi, je veux que ce soit toi. Même si des mois nous sépare, voir des années, je ferais tous pour te retrouver.

- Et lorsque tu me retrouvera, tu fera quoi ? Tu me demandera d'être encore une fois de plus ton amie ? Le temps qu'on se remette de la distance ?

Énerver je lui répond :

- Et toi ? Tu es prête à sortir avec moi ? Tu es prête à supporter la distance ? Parce que j'ai comme la sensation que c'est toi qui bloque.

Elle prend un air outrée avant de me dire :

- N'importe quoi!

- Si. Et ce n'est pas moi le problème. Bien au contraire!

- Ah oui ? Et si c'est moi le problème, alors dis-moi pourquoi tu as dis à ton frère que toi et moi, ce n'étais qu'une histoire à suivre ? Je suis quoi pour toi au juste Antoine ? Une affaire à gérer ? A voir ? Et ben tu sais ce qu'elle te dis l'histoire à suivre ? Qu'elle n'a plus envie d'être dans l'attente et de passer pour une idiote face aux autres! Dit-elle avec les larmes aux yeux.

Je me mords la lèvre et pense à Théo qui ferais mieux de se la fermer. Oui, j'ai dis ça. Mais c'était quand il y avait eu l'histoire avec Mathias!

- Mais Elodie, c'était lorsque nous étions en froid par rapport à Mathias. Tu sais bien que je ne doute pas de notre amour!

- Il faut croire qu'à un moment si, Antoine. Tu m'en à voulu pour Mathias et aujourd'hui, je devrais dire quoi moi avec Camille ?

- C'est totalement différent! Dis-je pour me défendre.

- Différent ? Et en quoi ? Mis à part le fait que toi tu étais au courant de tous avec Mathias alors que moi, je n'ai jamais entendu parler de Camille!

Elle marque un point là.

- Pardonne-moi.

- Sors. Dit-elle.

J'avale difficilement ma salive et m'approche pour lui faire un bisou sur la joue mais elle se recule en fermant les yeux avant de me dire :

- Pardonne-moi aussi Antoine. Mais plus maintenant.

Les 3 merveilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant