Chapitre 23 :

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Lundi. Nous sommes lundi. Un de plus encore à tiré. Encore un lundi. Toujours ce lundi. Le lundi maudit. Six semaines. Déjà où à peine six semaines. Je ne sais pas si le temps m'a paru long ou cours. En revanche, ce que je sais, c'est que j'ai simplement laisser filé la chose, incapable de réagir. Incapable de me rattacher à quoi que ce soit. J'ai simplement laissé s'installer le poids du doute et du manque. Je ne sais pas si il reviendra où non et je ne sais pas si j'ai encore la force d'attendre longtemps. Je me sens terriblement seule. Même avec tous les autres autour de moi, je me sens seule parce que lui, n'est pas là. Depuis qu'il à franchis le seuil de ma porte et que son dernier regard destinée pour moi était rempli de tristesse et de colère, mon cœur s'est décroché de ma poitrine. Depuis ce lundi-là, c'est comme si l'air m'étais irrespirable, comme si tous ce qui se passais autour de moi m'était complètement égale. Il me manque. Bordel, ça fais mal. 

- Elodie ? 

Je me tourne machinalement vers la voix de mon frère et le regarde en l'interrogeant du regard. 

- Les garçons reviennent demain. Dit-il en s'adossant contre le mur de ma chambre. 

Je tourne la tête vers lui mais ne répond toujours pas. Les garçons reviennent demain. Ils reviennent demain. Mais est-ce que lui, il sera là ? Est-ce qu'il va enfin revenir ? Est-ce qu'il va me pardonner ? 

- Il sera là ? Réussis-je à articuler. 

- Oui. Elodie, il reviens demain. Il reviens demain et Didier veut te voir. M'explique Olivier. 

- Pourquoi faire ? Je n'ai pas besoin de leur parler. 

- Il veut t'engager officiellement comme infirmière. Dit-il. 

Je le regarde en ouvrant grand les yeux. Cela est impossible. Je n'ai aucune expérience et je ne suis pas venue faire mon stage. 

- C'est impossible Olivier. Il ne me connaisse pas et ... 

- Peu importe, demain ils reviennent, ils ont besoin d'une infirmière diplômé ou pas. Me coupe Olivier.

- Mais... 

- Prépare-toi pour demain mentalement, tu en as besoin. Dit-il simplement en sortant de la chambre. 

Je me redresse dans mon lit et reste pendant quelques instants à penser sur ce que viens de me dire Olivier. Il sera là, il reviens et je vais travailler avec lui. Est-ce bien ? Est-ce mal ? Va-t-il bien le prendre bien ? J'essaye d'arrêter de me poser dix milles questions et sors de ce lit qui m'a servis de dépotoir pendant six semaines. Je prend mon portable et envoie un message à Ethan. Je me change rapidement, enfin je reste toujours en jogging mais j'en met simplement un autre et fais de même pour mon tee-shirt. Comme à ma grande habitude, je m'attache mes cheveux en chignon et pars en bas. Papa et maman travaillent, comme d'habitude. Ils savent ce qu'il s'est passé et c'est mon père qui s'est chargé de viré Mathias. Heureusement d'ailleurs. Il à suffit de deux jours pour qu'il gâche tous. Incroyable, mais vrai. 

Une fois en bas, Ethan m'attend dans le salon. Je le sais en entendant sa voix mélanger à celle d'Olivier. Je m'approche doucement de la porte et écoute : 

- Je pense que ça va lui faire du bien, enfin j'espère. Commente mon frère.

- Il faut. Même pour Mathias, elle n'étais pas dans cet état... Réplique Ethan. 

- J'ai envie de tuer Mathias. Il nous as fais trop de mal et là, c'est la goutte de trop. Elle mange parce qu'elle est bien obligé, elle se lave parce qu'il faut, en fait, elle ne respire pas pour vivre, mais pour survivre là. Dis Olivier. 

Et il a tellement raison. Je respire pour survivre. Je vis parce qu'il faut vivre et que je ne peux pas me laisser aller pire que ce je me laisse déjà aller. Je me fais peur. Avant de faire mon apparition dans le salon, je m'examine le visage et je ne me reconnais pas. Qu'est-ce qu'il m'est arrivée ? 

- Elo ?

Je me retourne en sursaut et trouve la bouille de mon meilleur ami qui m'apaise légèrement. Comme toujours, malgré tous. 

- Ça va ? Demande-t-il. 

- Je crois que oui. Dis-je doucement. 

- On va faire un tour au parc ? 

J'hoche la tête pour accepter et enfile mes baskets. Je préviens rapidement mon frère et sors. Je respire l'air frais du soir et me concentre sur l'événement de demain. Depuis qu'il est partis, sans moi, je n'ai plus eu aucune nouvelle, j'ai voulu le rappeler, je l'ai fais d'ailleurs, mais il ne m'a jamais répondu. Il est simplement rester en contact avec Olivier qui cette fois-ci, à mon plus grand soulagement n'a pris le partis de ni l'un ni l'autre. Olivier à été génial pendant ces six semaines. Calme, à l'écoute et adorable, j'ai réussi à rester debout. Je n'ai pas profiter de ces vacances. Elles ont été encore plus abominables que celle de l'été dernier. 

Lorsque nous arrivons au parc, je m'affale sur un banc et Ethan me suis. Je pose ma tête sur son épaule et nous ne parlons pas. Nous nous contentons de regarder les gens passer, tout simplement. Mais au bout d'un moment je relève la tête et m'adresses à Ethan :

- Tu crois qu'il me pardonnera ? 

Ethan me regarde et me répond :

- Si il y a une chose à retenir dans toute cette histoire Elodie, c'est que rien n'est de ta faute, ce qui conclus qu'il n'a rien à te pardonner. 

- Peut-être que tu as raison. Mais lui, il ne vois pas les choses comme ça. 

- Il s'en rendra forcement compte Elodie. Si il t'aime vraiment, il reviendra. Dit-il. 

Je ne répond pas et me contente de sourire faiblement, très faiblement. 

- On rentre ? Demande Ethan. 

- Oui. 


                                                                                                 ***

- Olivier ? 

Il fait noir dans sa chambre et je vois difficilement où je vais. Je chuchote à nouveau son prénom avant de me cogner le genou sur je ne sais quoi. 

- Aie! Lachais-je. 

Je vois la lumière s'allumer et mon frère me regarder les yeux plissées. 

- Excuse-moi, je voulais juste venir vers toi. Dis-je en me touchant le genou. 

- Ça ne va pas ? Demande-t-il d'une voix endormis. 

- J'ai besoin d'être vers toi. Dis-je simplement. 

Il se pousse pour me faire une place et sans plus attendre je le rejoins et je le sens m'entourer de ses bras. Heureusement qu'il est là, qu'il va mieux, qu'il est guéris et que je l'ai pour moi, enfin. 


Les 3 merveilles.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant