My Dark Body Inside ~ZJM

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Nina

Ma tête était lourde et reposait contre quelque chose de dur et droit - je suppose que c'est un dossier - mes mains étaient attachées et posées sur mon ventre, mes jambes étaient libres elles, mon dos reposait sur quelque chose de dur, la moitié de mes mollets et mes pieds étaient tranquillement posés sur quelque chose de moelleux que je ne saurai identifier, mon ventre me faisait mal mais rien ne pesait dessus - à part mes mains - et je sentais mon corps comme faible. Je ne le contrôlais pas. Je le sus quand je voulus faire bouger mes mains ou mes pieds et qu'ils n'exécutaient pas mon désir. D'ailleurs, pourquoi à chaque fois que nous nous réveillons, nous tentons de bouger nos extrémités? Pourquoi pas la tête, le buste ou les jambes? Je ne sais pas, et ce n'est pas ma priorité maintenant, tout de suite. Un combat se mena dans ma tête contre toutes les questions qui m'assénaient et qui me donnaient mal à la tête. On va d'abord commencer par régler les essentielles, si je puis dire: Où? Quand? Comment? Pourquoi? Alors "où?" je pense à l'intérieur d'une voiture, de ce que je peux sentir comme secousses qui me tapent actuellement le dos. Pour "quand" je pense que nous sommes toujours dans la même journée, bien que je n'en sais rien concrètement. Arrive le "comment?" je pense de suite à Zayn, je me disais qu'il n'avait pas l'air net mais de là à... je ne sais pas ce qu'il m'a fait mais il a implicitement dit qu'il m'emmenait quelque part - destination que bien évidement il avait omis de me dire - donc nous pouvons considérer cela comme un enlèvement du point de vue de la justice. Pour finir par le "pourquoi?" je pense que sur cette question je sèche, je n'en sais absolument rien, mais croyez-vous sérieusement que lorsqu'un garçon vous kidnappe il faut se demander pourquoi? Non, il est tout simplement dérangé, mais j'aimerai bien quand même savoir ses fins. Comptait-il me menacer, me violer puis me tuer, pour finir par enterrer mon corps? Ne rigolez pas cela peut être vrai, vous n'êtes pas plus avancées que moi. A l'annonce de ces hypothèses, mon cœur battit plus fort, faisant lever ma cage thoracique plus haut. J'essayais de me calmer malgré la légère panique qui m'assénait, mais je mis apparemment trop de temps car une voix parla:

"- Elle commence à se réveiller, on est presque arrivé? Pressa la voix, que je reconnus non sans mal.

- On y est dans cinq minutes tout au plus. Répondit une autre qui m'était totalement inconnue."

Maintenant qu'il sait que je suis éveillée, je n'ai plus à cacher le fait que je veux bouger. Mes membres revinrent sous mon contrôle rapidement, me laissant maître de mes gestes. Je me redressai d'un coup, faisant tourner ma tête et voler des mèches de cheveux sur mon visage - voilà que je ne ressemble plus à rien - et voulus ramener mes jambes près de moi pour peut-être avoir une chance de pouvoir sauter de la voiture, en marche. Mais la personne me les saisit, m'empêchant tout mouvement. Merde.

"Alors on est réveillée à ce que je vois, ma puce?"

C'est quoi ce surnom, là? M'est-il sincèrement adressé? Parce que ce n'est pas parce que j'ai une sorte de bandeau sur les yeux que je ne peux pas lui cracher dessus, ce que je fis.

"Ouh, une petite tigresse en plus..."

Suite à ses paroles, il amena quelque chose de mouillé et... visqueux sur mes lèvres. Qu'est-ce que c'est? Je voulus me reculer mais il appuya sa main à sens contraire de ma tête, m'obligeant à rester en place.

"Ton cracha a si bon goût. Dit-il d'une voix mielleuse. Mais pas autant que tes lèvres."

Avant même que je n'ai pu enregistrer le fait qu'il venait d'étaler ma propre salive sur mes lèvres, il y pressa les siennes. Je me débattis, voulant basculer en arrière, mais sa main derrière ma nuque et sur mes jambes me bloquaient. Je gémis de dégoût, ne pouvant certainement pas parler en cet instant, et le sentis sourire. Mais quel est son problème à lui? Au moment où il voulut faire entrer sa langue dans mon bouche, je mordis violemment sa lèvre inférieure, le faisant pousser un cri de surprise et se retirer rapidement. Aussi rapidement que le léopard puisse le faire, je me détachai de son emprise et allais contre la portière, l'ouvrant pour sauter. Par magie elle n'était pas verrouillée, mais bien sûr quand quelque chose fonctionne comme je le souhaiterai, autre chose se doit ne pas être en règle. Evidemment. La personne m'attrapa par les cheveux et me plaqua contre quelque chose de chaud et dur - je suppose que c'est son torse. Il appuya sa main contre mon ventre et appuya dessus, tel le grand malade qu'il est. Je lâchai un petit cri dû à la douleur que ce dernier me provoquait, faisant rire mon kidnappeur.