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Chapitre assez long pour arrêter les petits "harcèlements mignons" pour la suite :)

Aileen

Comment vais-je survivre à cette perte? Je sais qu'avant je ne savais pas que c'était ma fille, mais maintenant que je sais que c'était ma chair, mon sang, comment vais-je passer au-dessus de cela? Surtout que je dois m'unir à un monstre - plus précisément son meurtrier - le lendemain. Je ne peux bien évidement pas. C'est contre nature de faire cela. Je ne peux pas me marier avec un homme que d'une, je n'aime pas de deux, que je déteste de tout âme de trois, auquel je me dois de donner un enfant et de quatre, que j'ai tout simplement envie de tuer. Aucune larme ne coula, me rendant encore plus inhumaine que ce que je ne me croyais possible d'être. Pourquoi ne pleurais-je pas alors que mon enfant, mon bébé, ma raison de vivre, ma fille est morte devant moi, écrasée au sol par deux grandes mains? La scène, bien que tragique, m'a fait comprendre quelque chose qui me devenait vital: je dois m'enfuir et rapidement. Lorsque mes yeux se levèrent et croisèrent ceux de Harry, j'y vis une grande douleur qui était censée me destiner, mais aucune émotion ne passait sur mon visage. J'étais devenue fade, sans couleur, sans ressenti, sans rien. Il m'a violé puis a tué mon unique enfant.
Quelle journée de merde.

"- Retournons dans notre chambre, chérie.

- Oui. Lui répondis-je en hochant la tête, comme si ce qui venait de se passer n'était rien."

Je vis de la surprise mélangée à de la confusion prendre place sur les traits de Harry, mais quand il remarqua le bras autour de ma taille, il fronça les sourcils. Ne comprenait-il pas que c'était fini? Zayn a gagné. Il a détruit tout ce qui m'était cher et maintenant, j'en ai marre de me battre. Donc j'ai décidé de me laisser faire, de laisser tout m'arriver sans broncher. Bien qu'extérieurement je ne montre rien, à l'intérieur je suis détruite. J'aimais cette petite de tout mon cœur, de tout mon âme - et plus, si possible - et la punition qui m'était réservée était de faire mourir ma seule raison de me battre. Il a frappé fort et a envoyé un message puissant: rien ne l'arrêtera dans sa mission de m'éduquer comme une parfaite soumise. Je secouai la tête à cette pensée, puis quand Zayn voulut m'emmener à la salle de déjeuner, je me défis de son emprise et m'excusai avant de rejoindre notre chambre, qui sera bientôt que sa chambre. Il me l'autorisa, puis entra pour se restaurer. Moi, mon appétit avait été coupé à l'instant où mes entrailles ont crié et poussé pour sortir. Je les ai retenus avec grand mal, mais maintenant plus rien ne me retenait. Je courus jusqu'aux toilettes et vomis le peu que j'avais dans l'estomac puis le liquide acide présent à l'intérieur - je ne vous donne pas plus de détails. Après cet acte tout à fait classe entre nous, je pris appui sur la cuvette et me laissai tomber à côté. Je tirai bien évidement la chasse puis me retrouvais dans un silence tuant. D'ordinaire, le silence est quelque chose que je cherchais car il me permettait de penser, de m'imaginer ailleurs, mais maintenant? Je le fuis. Je ne veux plus jamais avoir un moment de calme. Je veux à tout prix bouger, parler, faire quelque chose m'empêchant de penser. Je ne veux plus penser, je ne veux plus exister; je veux mourir. Mourir? Qu'est-ce la mourir?

La mort est un mot imaginé par les Hommes mais imagé par la Nature pour éliminer les êtres n'ayant pas la force de vivre, ou alors ne le méritant pas. 


Après cet accablement sur moi-même, je me rendis compte que cela devait faire une bonne vingtaine de minutes que j'étais accoudée aux toilettes comme si je parlais à un ami. Je souris légèrement face à cette comparaison des plus stupides, puis me levai pour rejoindre le lit. Je n'ai rien fait de spécial mais je suis littéralement épuisée. Épuisée de lutter dans le vide. Épuisée de lutter pour rien. Épuisée de perdre des gens. Épuisée de la vie. Mais avant que je ne puisse me rendre dans le lit qui avait l'air vraiment confortable pour mon pauvre corps raidis par tant de douleurs, je fus retournée, embrassée pour finalement être poussée avec force contre le matelas. Que me voulait-il encore? Voulait-il me baiser? Est-ce ce mot qu'il utilise pour définir ses ébats sexuels? Sûrement puisque ce n'est qu'un gros porc.

"Ma puce, j'ai tellement envie de toi, là maintenant. Susurra-t-il dans mon oreille."

Normalement, si mon copain ou encore futur mari m'avait dit cela, mon corps aurait produit assez de matière pour prouver que je suis excitée, mais là, il sèche - c'est le cas de le dire. Il ne produit rien, me permettant de sentir parfaitement la douleur du sexe.
Zayn me saisit la taille et approcha mon bassin contre le sien, ses yeux ne quittant pas les miens. Je ne détournais pas le mien, m'en fichant complètement de ce qu'il allait me faire. Il m'avait détruite, que voulez-vous qu'il fasse de plus à part me blesser physiquement comme à son habitude?

"Fuck, je ne peux pas attendre de te préparer."

Ce n'est pas comme si tu t'en préoccupais d'ordinaire.

"J'ai envie de te prendre maintenant..."

Ne te gêne surtout pas.
Je fermai les yeux, m'imaginant ailleurs que dans ce lit sentant la mort et Zayn au-dessus de moi.

"Tant pis que tu ne le veuilles pas, je t'enculerai à sec s'il le faut."

Comme d'habitude?

"Ouvre les yeux, Aileen."

Je les ouvris sans broncher, ne me préoccupant pas de mon aspect extérieur. Ni de mon aspect intérieur puisqu'il n'y a plus rien dont se préoccuper.

"Oh ma puce, je vais tellement te faire crier que tu vas en redemander."

Sûrement... pas, connard.
Il enleva à la hâte mon jean, le sien, son t-shirt, le mien, puis sans que je me rende compte du fait qu'il avait retirer nos sous-vêtements respectifs, il me pénétra. Je ne criât pas, je fermât seulement les yeux, la douleur se propageant dans l'ensemble de mon corps.
Cela faisant bien dix minutes qu'il se procurait du bien en faisant des va-et-viens intermittents, quand il tomba sur mon côté. Je ne compris pas tout de suite puisqu'il n'avait pas gémis, montrant qu'il avait atteint son apogée, puis quand je vis une tête bouclée, je souris sans m'en rendre compte. Il se pencha et me tendit sa main comme pour m'inciter à me lever, mais à la place, je l'attirai contre moi, l'embrassant comme jamais je n'avais embrassé quelqu'un. Ne me demandez pas pourquoi, je ne sais pas. Une impulsion? Il se détacha à contrecœur en me pointant d'un mouvement de tête, le corps de Zayn. Je haussai les épaules, n'ayant plus rien à perdre, mais je me souvins assez rapidement que Harry risquait gros si le basané voyait notre relation. Je me relevai, enfilai quelque chose puis me tournai vers mon amoureux. Oui, j'ai su que je l'aimais vraiment quand il m'a prise dans ses bras tout à l'heure, après mon viol.

"Aileen, habille-toi."

Je fronçai les sourcils et détaillai mon corps. Je portais un t-shirt assez long pour cacher mes fesses, où est le problème? Avant même que je ne pose ma question, il y répondit:

"Nous allons nous enfuir."

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My Dark Body Inside ~ZJMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant