XLIX

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          Aussitôt passés la porte, je me jette au cou d'Isaac. Mes lèvres prennent possession des siennes dans une expiration suppliante : j'ai envie de lui depuis des semaines sans avoir pu toucher son corps une seule fois. Ma libido est sur le point d'exploser.

—    Mana, Mana... ! Repousse-t-il gentiment mon visage de ses mains en souriant. Tu es en colère, tu en as gros sur le cœur, je comprends mais-

Je ne le laisse pas terminer sa phrase et saisis à nouveau ses lèvres. J'insère ma langue dans sa bouche en riant, et les mains d'Isaac viennent se loger derrière mes cuisses pour me soulever et me poser sur la table, tandis qu'il prononce plusieurs fois mon nom sur un ton d'attente.

—    Mana ! Me stoppe-t-il définitivement en riant.

—    Mais quoooii !... chantonnai-je. J'ai envie de toi ! On ne s'est pas retrouvés seuls depuis une éternité ! Je veux en profiter !

—    Moi aussi, j'ai envie de toi, ma douce !...

—    Alors pourquoi tu me rejettes !...

J'embrasse sa mâchoire, son cou, et le début de son torse par-dessus sa chemise. Sa large main gauche vient se réfugier dans mes cheveux, derrière mon oreille, avant qu'il ne me force à le regarder droit dans les yeux. Un léger sourire étire ses lèvres, tandis que ses pupilles dorés et brillantes ne parviennent pas à choisir une des miennes, oscillant entre les deux.

—    Je ne te rejette pas, loin de là mon cœur, mais... toi et moi, on est mentalement fatigués de tout cela, et tu n'es pas dans un bon état pour aller... aussi loin que nous irions, si nous commencions à...

—    C'est ce que tu crois ?

—    C'est ce que je me dis, oui.

—    Et bien tu as tout faux !

Je ris et embrasse ses lèvres, un peu plus tendrement à chaque baiser. Il m'a affreusement manqué, lui et la douceur de ses lèvres si parfaites. Mes pouces caressent ses pommettes tandis que je le regarde avec tout l'amour que je ressens.

—    Comment te dire non alors que tu me regarde d'une telle manière...

Isaac m'embrasse alors de plus belle, sa main agrippée à ma nuque.

—    Mais j'ai si peur que tu regrettes ta première fois, avoue-t-il... je voudrais qu'elle soit parfaite.

J'approfondis notre baiser en attrapant sa nuque à mon tour, et mes doigts viennent finalement tirer doucement sur ses cheveux. À mon tour de le forcer à me regarder, pour qu'il comprenne bien ces prochains mots :

—    Isaac, elle sera parfaite quoi qu'il arrive, tant qu'elle est avec toi.

Je le gratifie de mon plus beau sourire, qu'il me rend en plus du plus doux des baisers. Notre étreinte se fait alors plus sauvage : Isaac attrape mes hanches, ses doigts se refermant sur ma peau pour attirer mon corps plus près du sien, tandis qu'il plaque ses lèvres sur les miennes dans un second baiser. Mes jambes viennent entourer ses cuisses, et je sens à travers nos vêtements son excitation grandissante.
          Je viens griffer son cou et replonge mes mains dans ses cheveux avant de l'embrasser de plus belle, dans un souffle de nécessité. J'ai besoin de lui. J'ai besoin de son corps, de sa bouche, de sa peau, de sa voix...
         Je mords férocement son cou, avant de faire tomber sa chemise au bas de ses pieds. Là, mes mains profitent pleinement de son torse, de ses pectoraux, ses abdos, ses côtes... je les parcourent de toutes parts, j'en savoure la douceur, chaque pore de sa peau que mes doigts recouvrent est un plaisir inouïe.
          Isaac inspire, et expire, de plus en plus bruyamment à mon toucher, et me bascule en arrière sur la table après avoir enfin ôté le haut de ma robe. Il ne se fait d'ailleurs pas prier pour la faire descendre de mes cuisses et la jeter sur le sol. Là, sa large main vient atterrir sur mon plexus pour voler le long de mon corps : entre mes seins, mon ventre, avant de bifurquer sur mes côtés et y remonter.
          L'autre main vient écarter ma cuisse droite, le dos de son index et de son majeur en caressant lentement l'intérieur. De longs et intenses frissons remontent jusqu'à mon bas ventre, réveillant davantage ma libido qui rugit en moi depuis des semaines. Je ne peux plus attendre.

Cecidit AngelusOù les histoires vivent. Découvrez maintenant