015 : Un Bal Pour Halloween

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Il est devenu une sorte de coutume pour les Blacks, les Lestranges et les Malfoys de mettre de côté leurs potentielles rivalités et d'organiser, pour chaque date importante, une grande réception qui tendait à montrer au monde entier qu'ils étaient toujours aussi riches et puissants.

Halloween faisait partie de ces dates particulières qui nécessitaient d'être célébrées, par la chose la plus ennuyeuse et futile qui soit dans l'aristocratie : un bal.

Les bals ... Une forme de torture mentale encore plus poussée et insidieuse que tout ce que n'importe quel mage noir aurait put inventer. Un concentré d'ennui, de mauvaise musique, d'aristocrates insipides et d'une ambiance avoisinant le zéro absolut.

Mais, cette année là, la donne avait changée : les enfants des familles concernées n'était (dans leur globalité) plus des petites choses fragiles et sans cervelle que les adultes méprisaient, mais bel et bien des aspirants mangemorts craints et respectés.

Les jeunes Blacks, Lestranges, et Malfoy attendaient que les invités finissent d'arriver, regroupés, maussades, dans un coin désert, autour d'une table. Les garçons portaient des costumes très classes, même si un brin vieux-jeu, et les filles des robes de soirée resplendissantes. Rodolphus, nerveux, ne cessait d'ajuster sa cravate et de lancer des regards désespérés à Bellatrix, qui, assise sur le bord de la table, l'ignorait royalement. Elle guettait l'entrée, où les amis, collègues et connaissances de ses parents se pressaient avec un enthousiasme incompréhensible pour les adolescents.

- Tu attend qui, exactement ? questionna Lucius, qui faisait tourner une coupe de champagne entre ses doigts par pur ennui.

- Plusieurs personnes, mais dans l'absolu, June, répondit la jeune fille d'un air distrait.

- Elle doit venir ? fit Rodolphus, surprit par cette information, qu'il n'avait vraisemblablement pas eut.

- Oui, on a réussi à négocier ça, lui indiqua Malfoy. Elle rendra probablement cette soirée plus supportable.

A peine eut-il finit sa phrase que Bellatrix sauta de la table en souplesse et se dirigea vers l'entrée, un grand sourire aux lèvres. La famille Fauconnier venait de faire son apparition.

Même si leur fille n'avait pas été à leurs côtés, les aspirants auraient parfaitement pu reconnaître Monsieur et Madame Fauconnier. Il était difficile de savoir de qui, de son père ou de sa mère, June était le portrait craché, mais une chose était sure : la ressemblance était frappante.

Monsieur Fauconnier avait, comme sa fille, une imposante crinière de cheveux acajou, qu'il avait rassemblés en une longue queue-de-cheval qui flottait derrière lui de façon harmonieuse. Il avait également un bouc et des favoris de la même couleur que ses cheveux, des grands yeux d'émeraude et un sourire affable identique à celui de June. Il était, également, terriblement maigre, même si sa robe de sorcier bien coupée et élégante arrangeait ce détail. L'homme devait avoir un peu moins de cinquante ans, mais aucun poil blanc ne venait troubler la parfaite harmonie de sa coiffure ou de sa barbe.

A ses côtés, Madame Fauconnier affichait un sourire éblouissant de franchise et de gentillesse, qui était, selon les dires de June à propos de cette femme à la langue acérée et aux intentions floues, probablement faux. Mêmes cheveux acajous que son mari, yeux verts pétillants d'amusement, elle était également à la limite de l'anorexie, mais de façon nettement moins visible que sa fille, car elle pouvait se permettre de porter une robe sans manches et au dos très décolleté. A ses doigts et à son cou, des diamants brillaient, de façon assez discrète pour être de bon goût, mais tout de même assez visiblement pour montrer l'incroyable richesse de la famille.

Serpents Sans Scrupules (Tome 1) - Le Mage NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant