021 : Un Vrai Talent

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Suite directe du chapitre 20 ...

La cave, en elle même, n'était pas bien grande, peut être dix mètres de long sur six de large. Le plafond était bas, et les murs en pierre humides étaient couverts de terre et de lichens divers et variés. Vers le fond de la pièce, un homme était attaché à une chaise en bois par de larges lanières de cuir. Il avait le teint maladif et une barbe de trois jours qui lui donnaient un air un peu effrayant. Les yeux grands ouverts malgré les larges cernes qu'il avait sous les yeux, il fit craquer sa nuque et fixa les nouveaux arrivants avec un air de défi.

- Mr Brian, siffla Voldemort d'un faux ton affable.

- Lord Voldemort ... fit l'auror d'un ton laconique.

- Lucius, Macnair, vous pouvez nous laisser, ordonna le Seigneur des Ténèbres à ses deux hommes de main.

L'un posa par terre la chaise en bois qu'il avait apporté, l'autre une grosse mallette en bois noir, et ils remontèrent au rez-de-chaussée, jetant des regards inquiets par dessus leur épaule.

Bellatrix étudia en quelques instants le dénommé Brian. Il était grand et robuste, ce qui lui permettrait de ne pas avoir à se retenir au moment de lui taillader la chair. Mais elle fut interrompue dans ses observations par la voix du Seigneur qui lui ordonnait d'ouvrir la mallette.

Cette dernière devait avoir été ensorcelée, car elle était bien plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur. Dedans, il y avait tout un attirail qui fit briller une lueur de ravissement dans les yeux de Bellatrix. Des dizaines de lames, de pinces, d'aiguilles, de flacons pleins de potions et d'autres joyeusetés dans ce genre étaient soigneusement rangées dans la boite en bois. On aurait dit du matériel de chirurgie, en beaucoup plus effrayant et meurtrier, car le métal brillait à la lueur de l'unique lampe magique qui éclairait la pièce, et les lames étaient si bien aiguisées qu'on aurait presque pu s'y couper en les regardant.

La jeune fille se retourna vers Voldemort, avec l'expression de l'enfant à qui on vient d'offrir touts les cadeaux dont il a jamais rêvé. Le mage noir lui rendit un regard énigmatique, avant de tirer la chaise en face de l'auror et de s'y asseoir aussi confortablement qu'il pouvait. Il s'éclaircit la gorge et commença à parler à Mr Brian d'une voix calme et douce, qui contrastait tellement avec la situation qu'elle en devenait vraiment flippante.

- Cher, très cher Mr Brian ... Vous savez que vous pouvez toujours me laisser regarder dans votre esprit, récupérer les informations que je cherche et ensuite vous laisser repartir tranquille ...

- Allez vous faire foutre ! cracha Brian en tirant sur ses liens. Je dirais rien, vous m'entendez, vous aurez rien !

Le feulement de bête sauvage qui sortit de la gorge de Bellatrix dissuada l'auror de proférer d'autres insultes. Il se contenta donc de regarder le mage noir d'un air de défi, attendant qu'on commence à lui poser des questions. Mais les questions ne vinrent pas. Voldemort se contenta de se laisser aller contre le dossier de sa chaise et de fermer les yeux.

- Tu as carte blanche, Bella. Je te laisse t'occuper de lui, dit-il d'une voix douce.

- Avec plaisir, ronronna la jeune fille en laissant courir ses doigts sur l'arsenal de lames tranchantes comme des rasoirs que contenait la mallette.

Alors que Voldemort se laissait aller hors de son corps pour attaquer l'esprit de l'auror, ses mains crispées sur les accoudoirs de la chaise, Bellatrix se saisit d'un petit couteau tout simple et commença son ouvrage.

Elle commença par découper grossièrement la manche droite de la chemise de l'auror, dénudant le bras et l'épaule. La jeune fille laissa glisser sa main le long du bras, avec une douceur exagérée.

Serpents Sans Scrupules (Tome 1) - Le Mage NoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant