M. Korsanov

Chapitre 11 (réécrit)

Média : Clément

J'ai eu du mal à me réveiller ce matin, en même temps après ma sortie nocturne avec mon professeur j'ai eu du mal à m'endormir. Et pour couronner le tout, Dubois est venue nous réveiller tour à tour en entrant brusquement dans nos chambres sans toquer, sympa pour l'intimité.

Je descends rapidement la salle du petit déjeuner, Clément me rejoint et je remarque que lui aussi s'est réveillé du mauvais pied.

- Dur réveil ? demandais-je.

- Putain ouais, le matelas était horriblement dur.

Il s'assoit en face de moi et soupire quand il se rend compte qu'il doit lui-même chercher ce qu'il veut manger. Au loin je vois Korsanov entrer à son tour dans la salle, quand nos regards se croisent, il fuit le mien en baissant son regard. Quelques secondes plus tard il nous indique qu'on doit être prêt dans dix minutes car le bus nous attend.

Je remonte alors me préparer et redescends rejoindre Clément qui était déjà prêt.

- Tu n'as rien mangé ?

- Non je n'avais pas faim et ce qu'ils proposaient n'avait pas l'air appétissant, fait-il avec un air dégouté.

Je rigole puis nous montons dans le bus. Au moment de s'installer, Charlotte hésite à s'installer à côté de moi mais son amie l'appelle avant même qu'elle n'ait commencé à s'asseoir, elle m'adresse alors un regard désolé et part rejoindre son amie. Clément se dépêche pour prendre sa place. Immédiatement nous nous mettons à discuter de choses banales.

-Tu as des frères et sœurs toi ? me demande-t-il.

- Juste un frère de vingt ans, je crois que j'aurais aimé avoir une petite sœur.

- Tu rigoles ? Tu ne sais pas comment ça peut être insupportable, crois-moi j'en sais quelque chose.

- Pourquoi ? rigolais-je.

- J'ai un grand frère et une petite sœur, j'ai un an de différence avec Maxime et Léna a à peine cinq ans. Mon père s'est remarié et de cette union est née ma petite sœur ; mais je crois que jamais je n'aurais voulu qu'elle naisse, plaisante-t-il.

J'éclate de rire et le suit hors du bus quand nous sommes arrivés à destination.

-Qu'est-ce qu'elle a bien pu faire pour que tu aies ce genre de pensées ?

- Ça lui ait arrivé plusieurs fois de me déranger alors que je couchais avec mon ancienne petite-amie. Ça nous dérangeait à tel point qu'on ne faisait plus rien quand elle était à la maison.

- Oh merde, rigolais-je.

Peut-être un peu trop fort vu le regard que me lance Korsanov. En même temps il a raison, on est dans un musée, je ferais mieux de me faire plus discrète, mais d'un autre côté, la visite est tellement ennuyante.

- C'est pour ça que ça s'est terminé avec elle ?

- Non, enfin presque mais c'est trop long à expliquer, je le ferais quand on pourra discuter sans se faire observer, fait-il en jetant un coup d'œil vers notre professeur qui nous foudroie du regard.

Plus tard, après avoir déjeuner nous nous installons sur une grande place le temps que les enseignants trouvent une solution de secours, en effet une visite que l'on aurait dû faire a été annulé au dernier moment, Korsanov avait suggéré de nous laisser en quartier libre mais Dubois s'y ait formellement opposée car selon elle, nous ne sommes pas y ici pour faire du shopping. Pour l'heure, Léa a proposé qu'on joue à un jeu tous ensemble. Au début pas emballée par l'idée, Clément et Charlotte m'ont convaincu de jouer avec eux, je les ai alors rejoints dans le cercle que le groupe de musique a formé.