M. Korsanov

Chapitre 50 (réécrit)

Note ULTRA importante à la fin, surtout lisez là !

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Le lendemain matin en arrivant au lycée, je comptais, à la base, immédiatement me rendre dans la salle où j'avais cours de maths mais c'est sans compter sur mon meilleur ami, qui a décidé de me retarder.

- Anna !

- Quoi ?

- Tu as l'air d'une humeur massacrante, ça va ?

Je soupire en me passant une main dans les cheveux. Clément a totalement raison, je n'ai quasiment pas dormi cette nuit et ce matin je me suis réveillée avec d'énormes cernes sous les yeux. Et même le maquillage n'a pas réussi à entièrement le masquer.

- Tu te souviens de ce que m'ont dit Léa et Coline ?

Il hoche la tête en m'encourage à poursuivre.

- Eh bien, elles ont tout raconté à mon père et on s'est violemment pris la tête, lui et moi.

- Merde, et du coup ?

- Je n'en sais rien justement, il ne m'a pas dit clairement s'il allait en parler au proviseur ou pas. Et c'est ça qui me rend folle.

Il s'approche de moi pour m'ébouriffer les cheveux, peut être afin de me changer les idées, ou de me rassurer.

- Ne t'en fais pour ça, il reste à peine trois jours et on ne sera plus élève de ce lycée pourri. Il ne reste plus qu'à espérer que ton père prenne son temps pour aller voir ce cher proviseur. D'ici trois jours, notre cher professeur et toi-même, vous ne serez plus des hors-la-loi.

J'acquiesce lentement la tête, c'est vrai que je n'avais même pas pensé à ça. Mais de toute façon, ça ne change rien.

Je m'empresse de vérifier l'heure sur ma montre et quand je remarque qu'il est huit heures moins une, nous nous dépêchons de nous rendre en classe de maths. Heureusement pour nous, quand nous arrivons devant la salle, le prof commençait tout juste à faire entrer les élèves. Nous le saluons quand nous passons devant lui, mais il m'interpelle une fois que je l'ai dépassé.

- Annabelle ?

- Oui ?

- Tu vas bien ? me demande-t-il visiblement inquiet.

Je hoche alors rapidement la tête et me retourne pour aller à ma place, je suis rapidement rejointe pas Clément.

- Pourquoi Muller t'a demandé si ça allait avec cet air-là ?

Je hausse les épaules, n'ayant pas envie d'entrer dans une discussion qui me fera me rappeler les évènements de hier soir. Que je préfère largement oublier.

Mais malheureusement, j'avais également oublié à quel point Clément était insistant et à quel point il ne lâchait jamais l'affaire avant d'avoir eu ce qu'il voulait.

- Anna ?

- Clément ? fais-je en utilisant le même ton qu'il a pris pour me narguer.

- Tu sais que je ne m'arrêterais pas avant de savoir.

Je soupire et décide finalement de lâcher l'affaire.

- J'ai vraiment merdé hier soir, ce qui n'a pas plus à Korsanov et pendant qu'on était dans une vive discussion, Muller a débarqué et s'est inquiété de savoir si j'allais bien, je suppose que ça doit avoir un lien avec ce qu'il s'est passé.