Chapitre 41 (réécrit)

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- Salut Alek, lance-t-elle d'une telle aguicheuse.

Je les considère quelques instants sans réagir puis je sors enfin de mes pensées.

- Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?

- C'est exactement la question que je me posais, qu'est-ce que tu fous là ? intervient le seul homme présent dans la pièce.

Au moins j'ai l'impression que je ne suis pas la seule pour qui la présence de ma demi-sœur est insupportable.

- J'avais terriblement envie de te voir mon chéri.

- Tu ne penses pas que c'est un peu tard, deux ans après ? Et puis tu crois vraiment que c'est le bon moment ?

- Comment ça ? demande-t-elle en faisant l'innocente.

- Tu ne vois pas que je ne suis pas seul ? crache-t-il.

Je souris légèrement tout en gardant une attitude sérieuse.

Maelina ne fait pas du tout attention à moi et enchaîne la discussion avec mon copain :

- Il faut absolument que je te parle Alek.

- Tu reviendra plus tard Malia, là on n'a pas vraiment le temps pour ça, dit-il en tentant de refermer la porte.

Elle place son pied entre le mur et la porte pour l'empêcher de l'enfermer dehors et le supplie :

- S'il te plaît Alek ! Ça ne prendra pas longtemps !

Le voyant hésiter je l'incite d'un coup de tête à accepter les supplications de ma demi-sœur. Il ouvre alors complètement la porte et la laisse entrer.

- Par contre je ne crois pas que ta petite copine veuille bien entendre ce que j'ai à te dire donc elle ferait mieux de partir.

- C'est hors de question ! m'écriais-je.

Alek tourne la tête et pose son regard sur moi et ajoute d'une façon étonnamment calme :

- Elle a raison.

Je sens mon cœur se briser et quand je le vois à nouveau ouvrir la bouche, j'essaye de ne pas montrer à quel point il me blesse.

- C'est hors de question que tu partes, conclue-t-il avec un léger sourire dans ma direction, donc Malia, soit tu fais avec elle, soit tu ne fais pas avec elle mais dans ce cas, tu connais la sortie.

Celle-ci souffle d'exaspération et s'engouffre dans l'appartement, elle va pour s'asseoir sur le canapé mais Alek l'en empêche d'une façon loufoque.

- Evite de t'asseoir ici, il y a quelques minutes on s'en est servi pour une toute autre utilisation.

Je sens mes joues piquer un fard après compris son sous-entendu. Enfin je me dis que c'est la seule excuse pour la mettre le plus mal à l'aise possible, ce qui visiblement fonctionne puisque et j'observe Maelina se relever le plus rapidement possible avec une mine dégoutée.

- Sérieusement ?

- Je te prévenais seulement, lâche-t-il en levant les deux mains en l'air pour se donner un air innocent.

Mon horrible demi-sœur pose enfin le regard sur moi pour me dévisager en étant hautaine, ce que, visiblement, elle sait faire le mieux.

- Tu vois que j'avais raison, tu tentes de te donner un air d'innocente mais en réalité tu n'es qu'une-

- Ferme là ! la coupe Alek, si tu es là c'est seulement pour me dire ce que t'avais de si important à me dire et après tu dégages. Rien d'autre.

M. Korsanov Où les histoires vivent. Découvrez maintenant