- Je n'y crois pas, lâche ma meilleure amie après mon explication.
- Et pourtant c'est la vérité Camille.
- Il n'en ai pas capable Belle. Pas à ce point !
- Tu ne le connais pas, je suis persuadée qu'il le fera.
Elle soupire en me prenant la main par-dessus la table.
- Et toi alors ? Qu'est-ce que tu comptes faire ?
- Que veux-tu que je fasse ?
- Moi ? Je veux que tu fasses ce qui te chante et pas ce que ton père veut, enfin merde c'est ta vie pas la sienne ! s'énerve-t-elle.
- Pas si Alek risque de perdre son boulot en même temps que sa liberté, décrétais-je.
Elle hoche lentement la tête tout en ayant l'air perdu dans ses pensées puis sans que je m'y attende, elle se redresse brusquement et son visage s'illumine.
- Tu as déjà entendu parler du délai de prescription ?
- Enfin Camille, on n'est pas dans une vieille série policière là, c'est la vie réelle.
- Mais je suis on ne peut plus sérieuse ! Réfléchis trente secondes, ça fait trois ans que votre relation est terminée, il te suffit de te renseigner.
- Et comment je fais ça ? Je vais directement au commissariat pour leur poser la question ? Autant leur ramener Alek menotté tant qu'on y est.
- Ce que tu peux être rabat-joie, souffle-t-elle, tu cherches sur internet pardi !
J'allais rétorquer quelque chose quand je me rends finalement compte que son idée n'est pas si mauvaise que ça.
- Je déteste quand tu as raison, avouais-je.
Elle me gratifie d'un sourire victorieux avant de recommander une boisson pour chacune.
- Du calme Camille, on a cours demain.
- Je commence à treize heures alors je peux me permettre quelque excès.
- Et moi je débute ma journée à neuf heures alors les excès, ce sera pour une autre fois.
Elle soupire en levant les yeux au ciel puis elle lève son verre pour trinquer.
- Louis et moi sommes fiancés, débite-t-elle rapidement.
- Pardon ? Tu peux répéter j'ai cru mal comprendre.
- Il m'a demandé en fiançailles hier soir, rougit-elle.
- C'est super ! Raconte-moi tout.
- Oh tu sais ça s'est fait sur un coup de tête, nous étions en train de dîner quand il s'est levé et me l'a demandé, il ne m'a même pas présenté de bague, c'est pour dire.
- C'est...charmant, hésitais-je.
- Tu sais, commence-t-elle en haussant les épaules, ça m'importe peu la façon dont il l'a fait, l'important c'est qu'il se soit enfin lancé.
Je m'approche de ma meilleure amie et l'enlace pour la féliciter.
- Si on m'avait un jour dit que tu allais te marier avant moi, je ne l'aurai jamais cru.
- Tu n'es pas censé te marier à Eden d'ici peu ?
Je me rassois en soufflant grossièrement après ce dur retour à la réalité.
- Je n'arrive même pas à me réjouir de son retour.
- Comment ça ?
- Je me suis sentie beaucoup mieux durant ces trois journées où j'étais seule à l'appartement.
VOUS LISEZ
M. Korsanov
RomanceSi je n'avais pas demandé à être dans la même classe que ma meilleure amie, peut être que tout cela ne ce serait pas passé et croyez-moi j'aurai préféré cela. "Ce que tu comprend pas c'est que ça a toujours été toi, toi et seulement toi, rentre toi...