Partie 2 : Chapitre 22 (réécrit)

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Non mais sérieusement ? On passait une bonne voir très bonne soirée, et il ne trouve rien de mieux que de se laisser vulgairement draguer par cette serveuse.

Maintenant que je me retrouve dehors, je me rends compte que je ne sais absolument pas dans quel quartier je me trouve et vu l'heure qu'il est, j'ai plutôt intérêt à me débrouiller seule qu'à demander de l'aide aux passants masculins qui déambulent dans la rue.

- Belle ! entendais-je derrière mon dos, qu'il te prend ?

Je me retourne brusquement en lui lançant un regard foudroyant, peut-être qu'il comprendra le message.

- Tu peux m'expliquer ?

- Tu vas me dire que tu n'as pas compris ce qu'il se passait ?

- Non, dis-moi.

- On passait une bonne soirée toi et moi et...mais merde pourquoi t'as pris le numéro de cette serveuse sous mes yeux ?

- C'est pour ça que tu m'as planté au milieu du bar ?

- Pour ça ? Répétais-je pour savoir où il veut en venir.

- Pour avoir pris le numéro de cette serveuse.

Ne sachant pas quoi répondre face à ça, je me tais et le fixe dans les yeux.

- Donc j'ai raison, affirme-t-il en secouant la tête.

J'allais le contredire en trouvant une énième excuse quand il m'interrompt avant même que je ne parviens pas un émettre un son quelconque.

- Sérieux j'abandonne, j'en ai marre, souffle-t-il en se retournant pour marcher dans l'autre sens.

- Tu vas me laisser rentrer seule ? criais-je sans tenir compte des personnes qui nous entourent.

- Je ne te comprends plus Belle, souffle-t-il comme s'il était fatigué par la situation, comment tu peux me dire être jalouse de cette fille alors que tu vas te marier d'ici peu ?

- Je sais-

- Je ne comprends pas ce qu'il se passe dans ta tête, m'interrompt-il, un coup tu me rejettes sans cesse et d'un instant à l'autre tu agis comme si je te devais quelque chose. Tu me rends fou, je n'arrive pas à voir clair dans ton jeu.

- Je ne me comprends pas non plus Alek, avouais-je avec difficultés.

- Mais tu veux quoi merde ? s'écrit-il soudainement ce qui faire vaguement sursauter des passants.

Suite à ça, il attrape mon bras et m'emporte à travers une petite ruelle peu éclairée et peu fréquentée.

- Alors ?

- Je ne sais pas Alek ! m'exclamais-je plus vivement que je ne l'aurais voulu.

- Ce n'est pas si compliqué pourtant, soupire-t-il en se passant la main dans les cheveux.

Je n'en peux plus, je ne peux plus continuer à lui mentir sans arrêt, de plus je me mens à moi-même. Mais au moment où j'allais lui raconter toute la stricte vérité, je me résigne en me rendant compte que cela aurait pu être égoïste en ne pensant qu'à moi et pas à lui et à sa carrière.

- Ça l'est plus que tu ne le penses.

- Quoi ? Tu vas me dire que tu préfères la stabilité avec Eden ? Que la routine qui s'est installé entre vous ne va pas t'ennuyer ?

- Il y a Elea aussi, elle ne comprendrait pas.

- Arrête tes bêtises, cette petite a déjà connu la séparation de ses parents, elle comprendrait la vôtre.

M. Korsanov Où les histoires vivent. Découvrez maintenant