Chapitre 46 (réécrit)

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En rentrant chez moi, je suis étonnée de voir qu'Aurore est encore réveillée malgré l'heure tardive.

- Tu ne dors pas ? demandais-je.

- Non, tu ne m'as pas dit si tu rentrais ou pas, donc je voulais te voir rentrer au cas où.

Je me sens quelque peu coupable de ne pas l'avoir prévenu mais je dois avouer que ce n'était pas ma priorité quand je m'expliquais avec Alek.

- Excuses moi, je n'y ai plus du tout pensé.

- Ce n'est pas grave, tu veux me raconter ce qu'il s'est passé ? Tu as l'air toute bouleversée.

Je refuse en secouant la tête mais elle insiste.

- Tu es sûre ma belle ? Tu n'as vraiment pas l'air bien.

Je soupire et acquiesce en m'asseyant à ses côtés.

- Je t'écoute.

- Tu sais, je t'avais dit que ta fille est sortie avec lui pendant un moment il y a quelques années ?

Elle hoche la tête et je continue sur ma lancée, déterminée à lui raconter tout ce que j'ai sur le cœur.

- S'il a l'air d'être passé à autre chose, ce n'est pas son cas à elle, elle est encore raide dingue de lui. Pour tenter de le récupérer ou je ne sais pas quel est son but, elle l'a menacé de tout raconter s'il refusait de l'accompagner ce soir. Je crois que son but, c'est de nous séparer pour qu'elle puisse le récupérer, mais elle s'y prend vraiment mal.

Elle plisse les yeux en faisant mine d'essayer de comprendre ce qui me fait si mal dans cette histoire mais visiblement elle ne comprend pas.

- Je ne te suis pas Anna, s'il a fait ça, c'était dans l'unique but de sauver votre relation, je me trompe ? relate-t-elle.

- Je suis d'accord avec toi Aurore mais le problème c'est qu'il m'a menti quand il m'a dit qu'il allait passer le samedi soir avec sa mère. Si je n'avais pas été là, je ne sais même pas s'il me l'aurait avoué.

Elle pose une main sur mon épaule afin de me réconforter et tente de le défendre.

- Si tu veux mon avis Anna, il n'est pas bête et il savait très bien que si ma fille l'a fait chanter de la sorte c'est parce qu'elle voulait que tu sois au courant.

Je hausse les épaules, fatiguée d'être au coeur d'autant d'histoire.

- Je n'en sais rien, mais s'il me l'avait dit cette semaine, au lieu de me lecacher et de débarquer à la maison sans que je m'y attende, cela aurait été mieux et je ne lui en aurais pas voulu.

- Je te comprends mais essaye de te mettre à sa place ma puce, si j'avais été lui je ne t'aurais pas mis au courant par peur que Maelina le sache et raconte tout à ton père parce que justement, le but n'était pas que tu ne sois pas au courant histoire que la surprise et la douleur soit dix fois pire ?

Je ne trouve rien à répondre car j'ai conscience qu'elle a raison. Elle a toujours raison finalement.

- J'imagine que vos explications ne se sont pas bien terminées, je me trompe ? m'interroge-t-elle.

Je hoche la tête et l'encourage à poursuivre.

- Dans ce cas, prends l'initiative d'aller le voir après les cours et fais-en sorte que cette histoire soit derrière vous pour que vous puissiez vous retrouver.

J'acquiesce silencieusement et la remercie avant de me lever pour aller me coucher mais c'est sans compter sur le fait qu'elle me rattrape.

- Attends un peu Anna.

M. Korsanov Où les histoires vivent. Découvrez maintenant