La semaine suivante était celle du bac blanc, chaque jour on passait une matière différente. Nous avons commencé lundi par l'épreuve de philosophie et même si en temps normal j'apprécie cette matière, je me suis complètement plantée durant l'épreuve. En réalité, je me suis plantée à chaque épreuve que j'ai pu passer, sauf celle d'anglais évidemment. Pourtant j'avais révisé et je pensais être prête mais je crois que je suis encore trop touchée par les évènements qui ont lieu quelques semaines auparavant, et cela s'est ressenti sur mes copies. Le point positif c'est que les notes ne vont pas compter énormément dans la moyenne, ce qui est rassurant. Ce vendredi midi juste après avoir passé l'épreuve de sciences sociales, je retrouve mes amies à la cantine. J'avais espéré qu'elles discutent d'autre chose que les différents contrôles qu'on a passés cmais visiblement, elles n'ont que ces mots à la bouche.
Et comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, je me souviens que Korsanov avait brutalement mis fin aux séances de musique le vendredi après-midi. Le problème c'est que depuis dimanche je ne lui ai plus adressé la parole et comme j'avais l'impression que ça s'était légèrement arrangé entre lui et moi, j'espérais qu'il reviendrait sur sa décision. Mais malheureusement, il ne m'a jamais dit qu'il avait changé d'avis ou il n'en a pas eu l'occasion. C'est pourquoi je décide de tout de même me rendre en cours, malgré le fait qu'il m'ait dit que ces cours ne me concernaient plus. Je passe alors le pas de la porte qui était ouverte et sans faire un bruit je vais directement m'installer au piano. Aujourd'hui il est seul à faire cours, et pour cause il y a seulement trois élèves de secondes présents puisque le reste est en voyage scolaire avec notre professeur d'anglais.
Le bruit que j'ai fait en ouvrant le piano attire l'attention de mon professeur. Un léger sourire prend place sur son visage, il finit son cours et vient me voir.
- Ce que j'ai dit n'était pas assez clair ? commence-t-il sur un ton léger.
- Ça l'était, mais je n'ai jamais dit que j'ai besoin de vous. Je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps, Monsieur.
- Vous ne me faites jamais perdre mon temps Martin.
- Ce n'est pourtant pas ce que vous m'aviez laissé comprendre.
- Vous aviez insinué que j'étais un vrai con, rétorque-t-il en chuchotant, j'ai surement dit des choses que je ne pensais pas. Un peu comme vous, n'est-ce pas ?
- Je pensais tout ce que je vous ai dit Monsieur, insistais-je.
Il soupire en plantant son regard dans le mien le temps d'un instant.
- Je finis avec mes élèves et j'arrive.
Quelques minutes plus tard, il revient tandis que les trois élèves sortent progressivement de la salle de classe.
- Les épreuves se sont bien passées pour vous mademoiselle ? fait-il en s'asseyant en face.
- Pas vrai, notamment la vôtre, j'ai eu l'impression d'avoir en face de moi un sujet impossible et je ne suis pas la seule à l'avoir pensé.
- Pourtant même ma fille l'a réussi.
- Vous avez une fille, à votre âge ? m'étonnais-je.
- Que voulez-vous insinuer ?
- Je me demandais simplement si vous aviez une fille, c'est vrai que j'aurais pu m'arrêter là.
- Non je n'ai pas de fille, c'était juste pour vous montrer à quel point le sujet était simple.
- Simple pour quelqu'un dans votre genre oui peut-être, précisais-je.
- Ce n'est pas courageux de votre part de ne pas aller au bout de vos pensées.
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M. Korsanov
RomanceSi je n'avais pas demandé à être dans la même classe que ma meilleure amie, peut être que tout cela ne ce serait pas passé et croyez-moi j'aurai préféré cela. "Ce que tu comprend pas c'est que ça a toujours été toi, toi et seulement toi, rentre toi...