Chapitre 49 (réécrit)

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La première à intervenir une fois que mon père a décidé de se calmer est Aurore et par chance, elle intervient en ma faveur.

- Marc, de quoi parles-tu enfin ?

- c'est une histoire entre ma fille et moi Aurore, ça ne te concerne pas.

- Mais c'est sa vie personnelle, tu ne peux pas intervenir quand cela ne te plaît pas ! me défend-t-elle.

- Mais je ne m'introduis pas dans sa vie personnelle bordel ! braille-t-il, si ma fille sort avec un pédophile, je me dois de le savoir !

- Ce n'est pas un pédophile ! m'exclamais-je.

- Donc c'est vrai ? fait-il en plantant son regard dans le mien.

Soudain toute l'assurance que j'avais acquise pour lui faire face disparaît et je redeviens la Anna que j'étais il y a quelques mois, quand je n'arrivais pas à tenir tête à mon père. Celle que j'étais avant Alek.

Cependant, je sais que je dois à tout prix convaincre mon père qu'Alek n'est pas quelqu'un de mauvais, quitte à ce que ma relation avec mon géniteur soit réduite à néant. Ça en vaut vraiment la peine.

Je relève alors la tête et la hoche en le regardant dans le blanc des yeux. Ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est qu'il balance violemment sa main contre ma joue, laissant une sensation de brulure pendant quelques minutes.

- Marc ! Arrête ! le supplie ma belle-mère impuissante face à cette situation.

- Je t'ai dit de la fermer Aurore, c'est une discussion entre Annabelle et moi, tu n'as rien à y faire.

- Je suis là pour te faire comprendre que ce que ta fille entretient comme relation, ce n'est rien de grave.

- Rien de grave ? fulmine mon géniteur, j'espère que vous vous foutez de moi toutes les deux ? Elle se tape un de ces professeurs et je dois trouver ça normal ?

- Je ne t'ai jamais demandé de trouver cela normal ! Je t'intime juste de ne rien faire que tu pourrais regretter plus tard.

- C'est qui ? demande-t-il en se tournant vers moi.

Sentant que les chances d'arranger la situation sont nulles, je préfère le narguer en gardant le silence, je sais que cela va encore plus l'énerver.

- Réponds-moi Annabelle ! me menace-t-il.

- Sinon quoi ? Tu vas encore me frapper ? C'est la seule façon que tu as de me faire parler on dirait.

- Ne commence pas.

- Tu sais que j'ai raison ! Depuis qu'Isaac n'est plus là, tu es devenu un monstre et pas qu'avec moi.

Je jette un regard à Aurore après ce sous-entendu tandis qu'elle baisse les yeux, pour ne pas avoir à soutenir les miens.

- Combien de fois je t'ai dit de te ne pas parler de ton frère !

- J'en parle si j'en ai envie enfin ! C'est mon frère !

- C'était ton frère, répète-t-il en insistant sur le premier mot.

- Marc arrête, tu ne penses pas un mot de ce que tu dis, tente de le tempérer Aurore.

- Qui est le professeur que tu te tapes Annabelle ? revient-il à la charge.

Moi qui espérais qu'il avait fini par oublier, c'est raté. Voyant que je ne suis toujours pas prête à répondre, il sourit de façon machiavélique accompagné d'un rire de la même sorte.

- De toute façon je n'ai pas besoin que tu me répondes, tes petites copines m'ont fait parvenir toutes les informations dont j'avais besoin pour l'anéantir.

M. Korsanov Où les histoires vivent. Découvrez maintenant