M. Korsanov

Chapitre 48 (réécrit)

Le lendemain lorsque je me réveille, je suis entourée de deux bras autour de ma taille et je suis complètement collée à un torse. Je me retourne pour faire face au jeune homme qui a l'air de bien dormir, pour le taquiner je dirige mon doigt vers son nez et commence à le chatouiller délicatement.

Je m'attendais à ce qu'il râle ou encore à ce qu'il se tourne pour plus que je ne le l'embête mais non, monsieur décide de faire dans l'originalité : il attrape mon bras, me plaque au lit pour se retrouver au-dessus de moi et commence à m'embrasser, d'abord dans le cou, ensuite sur la mâchoire, puis sur le nez ou encore sur le coin des lèvres pour finalement terminer sa course sur mes lèvres.

- Bonjour à toi aussi, murmure-t-il contre mes lèvres.

Je ris légèrement et l'embrasse avec tout mon amour quand je me rappelle que nous sommes jeudi et que donc nous avons cours à neuf heures.

- Alek ! m'écriais-je en le repoussant.

- Quoi ? fait-il alarmé par mon refus soudain.

- Il est quelle heure ? On a cours !

Il secoue la tête en rigolant et refond immédiatement sur mes lèvres en me répondant contre celles-ci.

- Et si on n'y allait pas ? suggère-t-il.

- Ce n'est pas très sérieux Monsieur Korsanov.

- Je n'ai jamais prétendu l'être, allez reste avec moi pour la journée.

- C'est le meilleur moyen pour se faire prendre Alek.

- Mais non Belle, je les appelle pour leur dire que je dois garder mon enfant qui est malade et toi tu sèches, c'est aussi simple que ça.

- Ils vont appeler mon père, je vais me faire massacrer.

Il fait la moue et se résigne finalement mais avant de me laisser partir, il m'embrasse à nouveau tendrement en m'intimant de profiter de l'instant présent.

Je soupire à mon tour et m'abandonne totalement à lui. Enfin, jusqu'à ce que mon ventre gargouille puisqu'il est affamé.

- Tu ne veux décidément pas profiter de ce moment à ce que je vois, déduit-il.

J'imite une mine désolée avant de m'habiller et de me diriger dans la cuisine afin de manger quelque chose sinon je sens que mon ventre va m'en vouloir encore longtemps. Je suis rapidement rejointe par mon professeur, j'en profite alors pour lui poser une question que je me pose depuis hier soir.

- Muller n'est pas là ?

- Muller ? Oh Louis ! Non il est chez sa copine, à mon avis.

- Chez sa copine ? Tu ne m'avais pas dit qu'ils avaient-

- Je sais ce que je t'ai dit Anna mais ils sont aussi compliqués l'un que l'autre quand il s'agit de leur relation alors vaut mieux ne pas poser de questions et laisser faire.

- Camille et lui ont passé quelques nuits ensemble.

- Je sais il m'en a parlé, j'ai dû l'arrêter avant qu'il n'aille trop loin dans les détails, je ne tenais pas à connaitre les exploits sexuels de ta meilleure amie.

J'acquiesce en rigolant, décidément il n'y a pas qu'Alek et moi qui avons une relation compliquée.

- J'ai bien réfléchi à toute cette histoire, commence-t-il.

- Et ?

- Et j'ai contacté Maelina pour qu'on mette cette histoire au clair, elle vient ce soir vers dix-huit heures.