Partie 2 : Chapitre 28 (réécrit)

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- Eden déconne pas tu me fais mal, me plaignais-je en ne sentant pas sa prise se desserrer.

- T'es vraiment qu'une traînée Anna, une moins que rien. Moi je n''ai fait l'erreur qu'une seule fois contrairement à toi.

- Crois moi, je ne considère rien de tout ça comme une erreur.

C'était le mot de trop je pense, la seconde d'après je sens la brûlure que sa claque me procure sur ma joue droite.

- Tu es entrain de briser tout ce qu'on a construit, essaye au moins de faire semblant d'éprouver de la compassion.

Il avait enfin lâché mon cou mais me maintenait toujours contre le mur par la force de ses bras, ce qui me fait toujours autant mal.

- Tu te leurres complètement Eden, si je suis restée avec toi c'était simplement pour protéger Alek et persuader mon père de ne pas me faire virer de l'université.

Lorsque je vois un éclair de tristesse traverser son regard je regrette sur le coup de lui avoir balancé cette vérité à la figure. Mais très vite je me ressaisis en me disant qu'il n'a pas hésité à me faire du mal, physiquement.

- Donc en plus de n'être qu'une salope, tu n'es qu'une hypocrite.

- Tu le savais, tu savais parfaitement que mes sentiments envers toi n'étaient plus présents et pourtant ça ne t'a pas empêché de me faire ta demande.

- Et toi ça ne t'a pas empêché de tomber enceinte, de moi, insiste-t-il.

- J'aurais voulu qu'on ne fasse jamais face à ce problème, crachais-je en retour.

- Ce problème ? s'écrit-il en me propulsant violemment contre le mur, c'est devenu un problème maintenant ?

J'essaie de passer outre la douleur que je ressens et rétorque.

- Tu penses vraiment que toute cette situation est simple ? Que j'ai toujours rêvé d'être enceinte d'un homme comme toi ?

- Vas-y, vas au bout de tes idées, ça veut dire quoi ?

- Regarde toi, une chose te déplaît et tu deviens violent, c'est hors de question que j'élève mon enfant avec un tel homme.

- Pardon ? rugit-il

- Je n'élèverais pas cet enfant à tes côtés, c'est hors de question.

- T'es qu'une salope.

Il accompagne ses paroles d'un coup de poing à quelques centimètres de mon œil, décidant que s'en ait trop, je me libère de son emprise et lui envoie un coup de genou dans son entrejambe. Je profite qu'il soit plié en deux pour me réfugier hors de mon appartement. Lorsque je l'entends rugir derrière moi, je fais la seule chose qui me passe par la tête à ce moment : je grimpe les escaliers le plus rapidement possible et frappe brusquement à la porte de mes deux professeurs. Lorsque celle-ci s'ouvre doucement, j'entre en trombe dans leur appartement avant de me tourner vers Alek.

- Qu'est-ce que-

- Il est devenu fou, l'interrompais-je entre deux larmes.

Il n'a pas le temps de répondre qu'Eden s'approche à grand pas. Ayant un sentiment de déjà vu, je me place derrière Alek puis quand Louis arrive à son tour, celui-ci me tire à l'intérieur de l'appartement, m'interroge du regard et se place aux côtés de son meilleur ami.

- C'est quoi le problème cette fois ? lance Louis.

- Vous êtes une belle bande d'enculé, moi qui pensais qu'on s'entendait bien tous les trois.

M. Korsanov Où les histoires vivent. Découvrez maintenant