M. Korsanov

Partie 2 : Chapitre 5 (réécrit)

Note à lire en fin de chapitre, bonne lecture.

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Il me fait rapidement entrer dans la chambre, il faut dire que je ne montre aucune résistance, j'aime bien avoir ses mains autour de ma taille. Ça me rappelle ce que j'ai pu ressentir il y a trois ans. Je rigole comme une gamine à l'évocation de ces souvenirs mais je me stoppe quand il claque brusquement la porte et que je le vois me lancer ce regard noir.

- Oh ça va, j'ai le droit de profiter un peu avant de passer les six prochaines années à ne faire que réviser, je ne vois même pas en quoi c'est ton problème.

- Bois ça, m'ordonne-t-il en me tendant une bouteille d'eau qui était sur une commode.

- Tu sais pertinemment que l'eau n'a aucune vertu magique, d'autant plus que je ne suis pas bourrée ! m'écriais-je plus pour me convaincre moi que lui.

Bon peut-être que je le suis un petit peu mais ce n'est pas un crime après tout.

- Alors tu peux m'expliquer pourquoi tu n'as pas agi face au mec qui t'importunait avant que je n'intervienne ? rugit-il d'un coup.

- Et toi, tu peux m'expliquer ce qu'il t'a pris de te faire passer pour mon mec ? contre-attaquais-je.

- Arrête avec ça bordel ! Demain matin il ne s'en rappellera même pas !

- Et s'il s'en rappelle ? le défiais-je.

- Il est tellement torché qu'il sera raide mort cette nuit alors non, je suis sûr qu'il ne se rappellera de rien du tout.

Je soupire, n'aillant plus d'argument à exposer et surtout parce que je sais que maintenant, je vais devoir répondre à ses questions, et que je n'en ai absolument aucune envie.

- Tu vas te décider à boire cette bouteille ou je vais devoir t'y obliger ? me menace-t-il.

Afin de l'embêter au maximum, je ne réponds rien, me laisse tomber sur le lit en riant pour le provoquer. Sauf que rien n'y fait, il reste stoïque et semble attendre quelque chose. Un silence de plomb s'installe alors dans la pièce.

Alors après avoir inspecté depuis ma place cette chambre et après avoir déduis que c'était la chambre de Louise, je décide de mettre un terme à ce silence.

- Je te déteste.

Il lève ses yeux de son téléphone et les pose sur moi tandis que je me redresse pour lui faire face J'ai comme l'impression de voir un éclair de tristesse passer dans ses yeux avant de me dire que ce n'était que le fruit de mon imagination.

- Je n'ai pas trop bu donc je sais ce que je dis quand je dis que je te déteste, c'est la vérité.

Je m'assois en tailleur pour le surplomber, étant donné qu'il est adossé en tailleur contre le mur en face de moi. Il ne réagit toujours pas et je prends ça pour une invitation à poursuivre

- Tu n'imagines pas à quel point je te déteste, je crois même, enfin non je suis sûre de te détester plus que je ne déteste Maelina. J'aurai tellement préféré que tu restes mort où je ne sais quoi, depuis...depuis que tu es revenu, tu as mis une sacrée pagaille dans ma vie. Alors je te déteste parce que je commençais à peine à refaire ma vie avec Eden et tu reviens sans te douter que le fait de te revoir allait me replonger dans mes pires cauchemars.

Je vois qu'il esquisse une grimace en entendant le prénom d'Eden franchir mes lèvres mais je n'y fais pas attention et continue sur ma lancée.

- Depuis mon arrivée, je n'ai de cesse de me demander comme est-ce que tu as pu faire une telle chose, qu'est-ce qu'il t'a pris ? Hein ? l'implorais-je tout en m'avançant vers lui, aucun être humain doté d'une once d'humanité n'est capable de faire une telle chose !