Père

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– Esmeralda, tu es certaine que tout est prêt ? demandai-je en entrant dans la cuisine où, la cuisinière préparait le repas.

Déjà une semaine que ces dieux étaient là. Une semaine à recevoir des regards glacials de Markos. Le seul soulagement était que tout le monde bénéficiait de ce traitement. Ce n'était pas parce qu'il ne m'aimait pas. Il était simplement comme ça. De la glace.

Ce dimanche soir, pour fêter le retour d'Alexeï, une petite fête par ses amis richards du coin avait été organisée.

Cependant, ils m'avaient bien fait comprendre qu'ils ne comptaient pas y rester longtemps et qu'ils allaient rentrer pour prendre le dernier repas de la journée à la villa.

Donc, me voilà, à prêt de 22 h, en train de veiller à ce que tout soit prêt.

Exceptionnellement pour aujourd'hui, la cuisinière avait dû rester plus tard pour ce repas et moi qui aurait aimé être sous la douche après une longue journée me retrouvais à superviser tout ce qui se passait.

J'étais épuisée, les nausées ne me faisaient pas de cadeaux le matin et je manquais d'appétit ainsi que de sommeil. Un peu plus et je ressemblerai à une momie. Dire qu'elles débutaient.

– Oui, tout est prêt. Tu as sorti le vin ?

– Oui. Tu peux rentrer chez toi, merci encore, je m'occupe du reste.

– Tu en es certaine ? Tu as eu une dure journée, pourtant.

– Il ne reste qu'à apporter les plats, ça ira.

– Je peux le faire.

– Non, va retrouver ton mari. Je m'occuperai du reste.

Elle me regarda avant de soupirer et de venir m'embrasser la joue.

– Essaie une tisane ce soir et demain matin, cela devrait t'aider avec les nausées, me chuchota-t-elle avant de partir.

Je me promis d'essayer avant de commencer à mettre de l'ordre dans la cuisine en attendant que Matt arrive avec les causes de mon retard.

Je venais de tout mettre en ordre quand ils arrivèrent.

– Ils sont prêts, me dit Matt en m'embrassant la joue.

Il piqua un morceau de viande dans l'assiette qu'Esmeralda m'avait dressée avant de me regarder.

– Tu tiens le coup ?

– Oui, mange et va te reposer, je m'occupe d'eux.

– Je peux le faire.

– C'est mon travail.

– Je peux vraiment le faire, je ne crois pas qu'Alexeï se préoccupe de ça.

– Non, je vais le faire.

Je pris une gorgée de mon eau avant de partir rencontrer mes deux patrons.

– Quand cette blague cessera-t-elle ? N'en as-tu pas marre ? Tu ne peux pas... disait Alexeï d'un ton sec.

Quand il me vit, il s'arrêta et s'assit sans un sourire.

Habituellement, il me souriait toujours.

– Je ne mangerais pas ici, dit Markos s'adressant à moi pour la première fois.

Sans rien dire d'autre, dans sa démarche de félin, il traversa la pièce et passa à côté de moi.

– Je ne voulais pas interrompre quoi que ce soit, m'excusai-je à Alexeï.

– Ce n'est rien.

Il passa sa belle main dans ses cheveux et soupira.

Je me sentis faible devant ce geste. Comment pouvait-il être aussi attirant ?

Avant tout✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant