Avant tout✅

Rechute

Je le voyais envoyer sa veste sur le lit, déboutonner sa chemise, je l'entendais soupirer, il était prêt de moi, pourtant j'avais l'impression qu'il était à des kilomètres.

-      Es-tu satisfaite de la soirée ? me demanda mon fiancé en venant se placer derrière moi.

Je ne dis rien, écartai mes cheveux pour lui faire comprendre que je voulais qu'il m'enlève mon collier.

-      Fatiguée ?

-      Très, dis-je en repensant à ce que ces deux femmes m'avaient dit. L'une venait de me dire que mon fiancé n'avait pas été honnête avec moi.

Sincèrement, je m'en fiche de savoir si sa plus longue relation avait été avec cette femme et je m'en fiche aussi de savoir si elle avait été d'un an ou de deux. Par contre, ce qui me chicotait était le fait qu'Alexeï n'avait pas été honnête avec moi. Ça, par contre, ne passait pas. Absolument pas. Pas après tout ce que l'on avait vécu.

-      Je t'ai vu parlé à Leticia, me dit-il en me débarrassant du bijou.

-      Oui, dis-je tout simplement, en fixant l'extérieur, à travers la fenêtre.

-      Tout va bien ?

-      Oui, dis-je en soupirant. C'est juste que... la soirée a été très épuisante.

Il passa ses bras autour de ma taille et embrassa ma joue.

-      Tu veux que j'aille de chercher ta tisane préférée ?

-      Non, merci, ça ira.

-      Que te voulait-elle ?

-      Qui ? Leticia ? Nous ne faisions que discuter de choses sans importance et cette femme est arrivée.

-      Qui ça ? Ne me dis pas que c'était sa mère, car je comprendrais, elle, il soupira, c'est un vrai phénomène.

-      Non, ton ex.

-      Ah... il resta en silence quelques secondes, tu m'en veux de l'avoir invité ?

-      Je ne vois pas en quoi ton ex devait être là pour nos fiançailles, à vrai dire, mais ce n'est pas là le problème.

Je devais lui en parler. Je me connaissais. Si je ne le faisais pas, j'allais passer des jours à y penser et je serai de mauvaise humeur. Quand je finirai par en parler, je ne pourrai pas rester calme.

Alors, j'allais mettre les cartes sur la table dès ce soir.

-      Elle fait partie de mon milieu de travail. Le but était de te présenter à tout le monde, non ?

Il me lâcha et vint se placer devant moi.

-      Mais tu as dit que le problème n'était pas là, où est-il donc ?

Il ne savait pas ?

-      Tu n'as pas une idée ?

-      Non, aucunement, dit-il en secouant la tête.

-      D'accord, dans ce cas, oublions, dis-je agacée qu'il me mente encore.

-      Non, je suis prêt à discuter de ce qui te tracasse. Je te connais, tu vas tout garder et ensuite exploser.

-      Je n'explose pas, dis-je en fronçant les sourcils.

-      D'accord, d'accord, tu n'exploses pas, tu entres en éruption, dit-il avec un sourire, mais quand il vit ma mine sévère, il haussa les épaules. D'accord, tu ne fais pas ça non plus.