Andros

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Je donnais son bain à ma fille en chantonnant, le cœur léger quand j'entendis la porte de la salle de bain s'ouvrir.

-      Oui ? demandai-je sans me retourner.

-      Pourquoi chantonnes-tu d'une aussi bonne humeur alors qu'en bas, il y a une femme te ressemblant. Elle se nomme comme toi, Théa.

Je souris et regardai Xander, amusée.

-      Il y a plusieurs personnes aux yeux bleus et au même nom que moi au monde, chéri, dis-je.

-      Que feras-tu si elle dit être l'Anthéa de l'adolescence du vieux ?

Quand cessera-t-il d'appeler Alexeï « le vieux » pour l'appeler par son vrai nom ?

-      Sa présence ici signifie déjà cela. Pour quelle autre raison serait-elle ici ?

-      D'accord, et pourquoi n'es-tu pas en train de paniquer ?

-      Pourquoi devrais-je le faire ?

-      Parce que nous parlons du père de Sam, là.

-      Je ne suis pas en couple avec lui. Il est un homme libre.

Xander soupira et je terminai de rincer les petites mains de ma fille.

-      Donne-moi sa robe de chambre, dis-je.

-      Je ne comprends pas, dit-il sincèrement perdu.

-      Z, je ne suis pas avec ton père. Je l'aime c'est vrai, mais à ce point, que puis-je faire ? Paniquer ne m'aidera pas à aucun niveau. Je dois réfléchir et jouer mes cartes. De plus, je vois cela comme un test.

-      Un test ?

Oui, pour savoir qui il aimait réellement. Ce souvenir de moi qu'il ou la moi actuelle.

Je ne comptais pas paniquer, oh que non. J'allais m'assoir au premier rang et regarder.

-      Oui, un test. Tu comprendras plus tard, dis-je en mettant la petite robe de chambre beige sur ma pouponnette.

-      D'accord. Je vais chercher les cuisines.

Bien évidemment qu'il allait se chercher à manger, il était un estomac sur pattes.

-      D'accord, ne tombe pas sur le père d'Alexeï en cherchant, dis-je mi — sérieuse.

-      Pas de soucis, je gère.

Et il me laissa. Reprenant la chanson, embrassant ma fille qui me fixait de ses beaux yeux, je retournai dans ma chambre pour l'habiller.

Couvrant ma fille de baisers et en la parfumant, je ne pensais qu'au moment présent avec ma fille, rien de plus.

Je venais de mettre la petite robe de Sam quand on cogna à la porte.

-      Oui, répondis-je.

-      Je... Anthéa, je ne sais pas ce qui se passe, entendis-je dans mon dos.

-      Alexeï, le saluai-je.

-      Ne sois pas fâchée, jamais je n'aurais cru qu'il chercherait aussi cette femme pour moi.

Cette femme, ah, il changeait de discours.

-      Ce n'est rien. J'ai fini de l'habiller. Tu crois que tu pourras t'occuper d'elle le temps que je me douche ?

-      Oui, pas de problème, mais c'est tout ?

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