Révélations

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Tandis qu'il riait, je profitai de ma nouvelle position pour l'observer.

Ses dents étaient si belles. C'était quoi ce sourire? Ses yeux brillaient. Ses lèvres étaient si belles. Son nez était parfait. Son menton.

Malgré toute cette perfection, ce qui m'intéressait vraiment était ce sourire. Cette manière qu'il avait de montrer ses belles dents quand il riait, ce regard malicieux, ce visage rajeunit, cette simplicité qu'il semblait acquérir quand il riait me captivait.

– Avoue que tu as fait une chirurgie, dis-je en m'appuyant plus sur lui tout en lui touchant le menton de l'index.

Il me regarda en biais et rit encore plus fort.

Mon cœur flancha, mais ce n'était pas par peur ni par plaisir.

Non, c'était à cause de son regard taquin, moqueur et paisible. Un regard que je voyais pour la première fois.

Un regard que j'aimai immédiatement.

– Tu es la seule personne que je connaisse qui soit capable de me demander une telle chose.

Je souris largement et tapotai mon menton avant de hausser les épaules.

– Tout semble si... bien proportionné, parfait chez toi.

– Très flatteur, mais je ne suis pas né comme ça. J'ai dû porter des broches, faire du sport, surveiller mes habitudes de vie pour y arriver.

– Donc tu ne battais jamais?

– Beaucoup même mon nez a été cassé deux fois. La première fois sur la gauche et la deuxième, la droite, il s'est donc remit à la sa forme initiale.

– Foutaise.

– Non. Vérité.

Je le touchai son nez pour vérifier ce qu'il avait dit.

– Incroyable.

– J'ai eu de la chance.

Tu parles que oui.

Il me souleva doucement les hanches pour se retirer de moi.

– Je m'en occupe, dis-je en me redressant.

Je lui débarrassai du préservatif avec une facilité qui me déconcerta.

Je n'avais pourtant jamais fait ça auparavant.

D'ailleurs cette fellation, c'était la première fois que j'en faisais une. D'où..?

Ah, OK, cette soirée.

Seigneur, qu'avais-je fait exactement? Qui était celui m'ayant pris ma virginité? Qui était le père de ce bébé que je portais?

Je me contenterai de son nom, je voulais au moins connaitre son nom pour pouvoir répondre à mon enfant.

J'enveloppai le préservatif dans un Kleenex et descendis du lit pour aller le jeter à la poubelle, mais mes jambes étaient encore trop faibles.

– Alors?

– Alors quoi?

– Des regrets?

Je me levai.

– Non.

Malgré ma faiblesse, je marchai jusqu'à la salle de bain pour jeter le préservatif. J'en profitai pour faire pipi, pour arranger mes cheveux et boire un peu d'eau et compter le nombre de marques que ce grec m'avait laissées.

Beaucoup, mais aucune que je ne pouvais pas cacher.

Je retournai dans la chambre pour le voir dos à moi en boxer, de l'autre côté du lit, son cellulaire dans une main et un oreiller dans l'autre.

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