Destructeur

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PDV ANTHÉA

Il était plus beau que dans mes souvenirs. Il semblait avoir rajeunit. La fatigue constante  que l'on pouvait remarquer habituellement avait disparue.

N'était pas un signe qu'il allait mieux sans moi ?

Oui.

Cependant malgré cela, j'étais heureuse de le voir aussi en forme.

- Donc tu la connaissais finalement, fit la personne s'ayant rajouter à notre «conversation».

Elle était plus que la bienvenue. Je ne voulais absolument pas écouter ce qu'il avait à me dire pour la simple et bonne raison que je savais réellement ce qu'il allait me dire.

«Je le sais que je t'ai blessé, j'en suis désolé, vraiment, blabla... mais il faut que tu saches ce n'était pas de mon intention, blaaaabla, j'ai essayé de faire en sorte que ca fonctionne comme dit, mais tu as, non, tu es tombée raide dingue de moi..»

Il allait définitivement me sortir un truc comme ça.

Mais ce n'était pas ce qui m'intéressait en ce moment.

Deux choses capturaient mon attention.

La première était ce délicieux pot de glace devant moi, dans ma main, la deuxième était la femme au cheveux poivrés, bouclés, de petite taille, mais ayant un style vestimentaire d'une femme imposante et la troisième chose était... j'avais dit deux choses, pas vrai ?

Pas grave, la troisième était à quel point, malgré moi, je voulais que cet homme me fasse sienne encore une fois. Une dernière fois. Par la suite, je disparaitrai de sa vie.

-  Je...Elle... Théa... elle est, il me regarda, me demandant de l'aide, mais je ne fis rien pour l'aider, j'attaquai ma glace encore une fois et le regardai, attendant la suite avec les sourcils levés.

Monsieur bégayait, ne savait pas quoi dire. Hum, intéressant.

Sauf que...

Il ne savait pas du tout ce que j'étais et moi non plus. En fait, autre que son ancienne maitresse et sa gouvernante, qu'étais-je ? Une vraie valeur, en avais-je eu une ?

- Elle est ?

Sa mère qui observait sa réaction haussait elle aussi les sourcils.

- Maman, je te présente Anthéa, une... une a..

- Je suis sa gouvernante madame Kostas, me dépêchai-je de dire pour ne pas l'entendre me décrire comme une amie. J'étais tout sauf une amie pour lui et il le savait. Je ne voulais pas non plus être son amie.

Alexeï me regarda d'un air bizarre, sauf qu'il ne parvint pas à cacher le soulagement qu'il ressentait du fait que je m'étais moi-même présentée.

Avait-il honte de moi ?

Oui, surement. Après tout, nous n'étions pas du même monde. Dieu grec milliardaire, mère reconnue dans le monde des affaires, a toujours eu ce qu'il voulait et moi j'étais la métisse orpheline n'ayant qu'un diplôme de lycée et en plus, gouvernante chez lui.

Ah! Ce point, j'étais enceinte. J'ignorais le père de mon enfant alors pour ma dignité, pour m'éviter des problèmes et lui éviter des questionnements, il était mieux pour moi de me présenter ainsi.

Surtout qu'il ne m'avait jamais considéré comme une personne ayant plus de valeur.

Il couchait avec moi pour m'utiliser comme somnolent, j'étais ennuyante et n'étais pas du tout la femme dont il rêvait. À quoi cela me servirait-il de dire que j'étais plus que ce titre ?

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