Notre promesse

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- Je vais pouvoir avoir une vie tranquille maintenant ? demanda Xander quand il nous vit arriver dans le salon, peu après que son sauveur m'ait mis son pull.

- Tu as toujours eu une vie tranquille, dis-je, en roulant les yeux.

- Tu ne le connais pas ton copain, on dirait.

- En parlant de copain, et cette fille ? demanda Alexeï en m'attirant entre ses jambes une fois assis.

- Parce que tu t'intéresse à elle maintenant ?

- Je me suis toujours intéressé à ta vie depuis que l'on se connait, dit le père.

Ses bras se glissèrent autour de moi avant que son menton se plaça paresseusement au creux de mon cou.

- Elle fait maintenant parti du passé, nous dit Xander, déposant ses pieds sur la table basse.

Il me regarda, s'attendant à ce que je lui dise de les enlever, mais je n'avais pas du tout envie de faire de la discipline en ce moment et encore moins lui enlever le petit confort qu'il avait.

- Je dois me préparer à te voir enfin pleurer ? dit Alexeï, mi-moqueur.

- Franchement, murmurai-je, à son intention.

Pour me faire taire, il souffla dans mon cou et s'adressa à son ado:

- Es-tu certain de ce que tu dit en ce moment ? Tu dois apprendre à donner des chances.

- Qui aurait crû t'entendre dire une telle phrase, me moquai-je en repensant au premier mois de son séjour ici.

- Ah oui ?

- Tu as de la chance de le connaitre que maintenant, dis-je à Xander, qui, semblait plus qu'à l'écoute, tout à coup.

Je souris et commençai à lui raconter le calvaire que nous avions enduré avec l'ancien Alexeï. Par la suite, un film s'imposa et au lieu de partir comme prévu, le départ des deux hommes fut reporté pour demain.

Après le film, Xander partit dormir dans mon ancien bureau, me laissant avec Alexeï.

- Alors ce voyage, demandai-je bien emmitouflée sous une couverture.

Maintenant assis face à moi, il fit comme s'il n'avait pas entendu, les yeux sur l'écran de la télévision maintenant éteint.

- Alexeï Kostas, je te parle, dis-je.

Il me regarda d'un air perdu avant de parler:

- Je dois rendre visite à mon père, me dit-il.

Je pensais immédiatement au conditionnement dont il avait été victime avant de me redresser, à l'écoute.

- Pourquoi aussi soudainement ?

- Ce n'est pas une rencontre soudaine. Je devais le voir depuis longtemps, j'ai réussi jusque la à empêcher son arrivée ou mon départ. Cependant, je dois impérativement retourner au siège là-bas et il a sauté sur l'occasion, me dit-il.

Je hochai la tête, absente, réfléchissant au genre de père que devait être cet homme.

- Pourquoi t'a-t-il... commençai-je avant de me rendre compte que c'était plus que déplacé de ma part.

- Pourquoi a-t-il accepté de m'adopter ? Tu peux me poser la question, me dit-il en se frottant la nuque.

Je ne dis rien, attendis l'explication.

- Nous nous sommes toujours bien entendu. Enfin, jusqu'à ce que Dina tombe enceinte et qu'elle perde son enfant à cause de moi.

Je n'osais pas parler. Il était tellement rare qu'il me parle de son passé que j'avais peur de dire quoi que ce soit surtout que je ne savais pas du tout quoi dire dans cette situation.

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