Froide

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Je fus réveillée dans un silence parfait et toujours aussi épuisée. J'avais l'impression que cette fatigue ne disparaitra jamais. Lentement, je me redressai et allumai le luminaire au plafond pour remarquer que non loin, un berceau avait été installé. Je fermai sur-le-champ la lumière par peur de réveiller ma fille ou son père puisque, ce dernier était assis près d'elle.

- Tu t'es réveillée, dit Alexeï en se redressant.

- Oui, dis-je en m'arrangeant les cheveux avant de tendre la main vers la bouteille d'eau installée à mon chevet.

Le nouveau père me regarda faire avant de se racler la gorge.

- Quelle heure est-il ? demandai-je pour briser la glace.

Je n'avais rien à lui dire et ne voulais rien lui dire non plus, cependant, je ne comptais pas rester dans ce lourd silence causé par lui.

- Il est bientôt 7 heures, me dit-il après avoir regardé sa belle montre.

- Qui s'est occupée d'elle pendant que je dormais ?

- Ma mère, elle est partie s'allonger dans le salon qu'on nous a attribué.

Ah, cette femme... Elle aurait pu tout simplement rentrer chez elle. Tout allait bien.

- D'accord, dis-je avant de me replonger les yeux sur le berceau.

- Que leur as-tu dit pour qu'ils te permettent de la garder avec nous ?

- Ce qu'ils avaient besoin d'entendre.

Ah, le monde des riches.

On ne s'adressa plus la parole pendant de longues minutes ce qui me facilita la tâche pour retrouver le sommeil.

- Xander, murmurai-je en sentant mes yeux se fermer.

- Qu'il y a-t-il ? demanda le grec servant de père à ma fille.

- Qu'il choisisse l'autre prénom avec Dina, dis-je en baillant.

Alexeï resta en silence une ou deux secondes de plus que nécessaire avant de finalement parler.

- D'accord, merci Théa.

- Je ne fais rien pour toi, dis-je en installant plus confortablement ma tête pour finalement laisser le sommeil me gagner à nouveau.

Quelques heures plus tard

Je venais de déposer ma fille dans son berceau, dans sa chambre, les larmes aux yeux d'enfin l'avoir dans cette chambre que j'avais préparé avec tant de soin quand je me souvins qu'au lieu d'avoir une ombre, j'en avais deux.

- Oui, deux secondes, m'adressai-je à Alexeï, je t'écoute, dis-je en me tournant vers lui après avoir recouvert mon ange.

- Je vais me chercher à manger, voudrais-tu quoi que ce soit ?

Il m'avait suivit simplement pour cette raison ? Je n'en croyais pas un mot.

- Tu as le droit de me dire que tu voulais simplement être là quand je la mettrai dans le berceau que TU as fait pour elle, dis-je pour le taquiner.

Alexeï, je te connais mieux que tu le crois, mon cher.

- Pense ce que tu veux, me dit-il de marbre.

Je souris et hochai la tête.

- D'accord. Je vais me contenter de ce que tu choisiras, dis-je.

- D'accord.

Sur ce simple mot, mais que je détestais à cause de lui, il a tourné les talons et avait quitté la chambre.

- Ah, je me demande si un jour il pourra dire ce qu'il pense réellement, me dis-je en secouant la tête.

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