Partie 37

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Elle se laissa aller contre la vitre de la voiture, elle s'était perdue dans ses pensées pendant que son ventre lui avait accordé un peu de répit. La voiture s'arrêta, elle se réveilla brusquement de sa douce torpeur, son ventre également se réveilla et la douleur dans ses tripes s'activa immédiatement. Elle laissa échapper une petite plainte, et renifla discrètement, elle ne voulait pas qu'il remarqua qu'elle avait envie de pleurer. Justin inquiet l'observa du coin de l'œil pendant tout le temps que dura leur court trajet, il pensa au fait s'il avait pu mieux gérer la situation lorsqu'elle était chez lui, elle n'aurait pas rentrée chez elle le ventre vide et ne serait pas dans cet état.

Ils s'arrêtèrent devant une de ces maisons des belles années 1980-1990 de Carrefour, ils étaient à Côte-Plage. La maison contenait : un étage, il y avait un petit garage, une petite cour devant, un balcon qui était barré en fer forgé. En fait il y avait beaucoup de fer : d'abord la grande barrière peinturée en blanc, que les phares de la voiture éclairaient la rouille rongeant ses pieds ; ensuite une galerie toute en fer forgés, et bourré de fleur, qui pendaient dessus, fleurs et plantes vertes dans l'allée. Il y avait un très vieux chien qui n'aboyait pas, mais observait tout de ses yeux tristes, et un autre jeune chien, à peine sortie de son état de chiot semble-t-il, qui aboyait rageusement. Les fenêtres de la maison avaient d'anciennes persiennes en vitre et gardé par des fers forgés. Tout ici dans cette maison était gardé par des fers forgés. Carle souriait, cette maison la faisait penser à la sienne. En réalité, la majorité des belles maisons de Carrefour était hautement gardé par le ciment et les fers forgés. Carlie habitait à Lamentin elle, c'était moins de cinq minutes en voiture de Cote-Plage. Elle s'étonna qu'il l'amène à cet endroit, elle ne savait pas que Justin avait de la famille à Carrefour à part la tante qu'il avait une fois mentionné.

L'intérieur de la maison ne l'étonnait guère, le salon était surtout composé de nounours, de bibelots, de vielles photographie et d'une immense armoire à vaisselle en porcelaine et en cristal. Seul l'immense écran plat qui trônait dessus les nounours paraissait déranger le décor de vieilles années. Justin l'a fit s'asseoir sur les longs canapés rembourrés et plastifier. Il prétend aller chercher quelqu'un. Carlie n'entendit même pas ce qu'il lui disait, tellement ses yeux buvaient le salon richement décoré à l'ancienne mode. Il y avait au plafond un grand ventilateur qui lui soufflait un vent chaud sur la tête et sur le cou. Le ventilateur avait également deux jolies lampes en forme de fleur. Dans un coin de la pièce il y avait une dodine et une petite bibliothèque avait des livres à portée de main. La dodine faisait face au dehors vers la galerie. Assurément, qu'on l'avait rentré là à cause de la nuit, mais que normalement son trône était la galerie fleurie. Carlie dû cesser d'inspecter le décor du salon, car Justin s'amenait déjà avec une petite femme entre deux âges, potelé et toute souriante.

– Oh ! Tu ne viens jamais me voir ! Depuis que mon fils là est parti, tu nous as abandonné par ici. se plaignit la petite dame ronde à Justin, la dame avait l'air d'un enfant aux côtés de Justin.

– Non, non ! Nannie ! Ne dites pas cela ! Jamais je ne pourrais vous abandonner. se défendait Justin en riant à la petite dame ronde.

Carlie ne pouvait s'empêcher de sourire en voyant Justin qui doit presque se plier en deux pour embrasser la dame et qu'elle qui se hausse sur la pointe des pieds pour lui pincer les joues.

– Tu as encore grandi ! Je parie que tu as encore grandi Justin ! s'écrira-t-elle en riant de le voir si grand.

– Non ! Nannie, c'est toi qui t'es rapetissée ! disait-il pour la taquiner.

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Après les présentations d'usage, Justin expliqua à sa Nannie, qui s'appelle en fait Barbara, la raison de sa visite, et du mal dont souffrait Carlie. Immédiatement Barbara s'est proposée de leur préparer une bonne soupe qu'elle en avait le secret, et avait presque ordonnée Justin d'emmener Carlie s'allonger dans une des chambres pour qu'elle puisse se reposer. Barbara ne s'arrêtait pas de parler, elle avait un débit de parole tellement élevée, que Carlie ne pouvait suivre pleinement la conversation. La jeune fille éclata de rire, une bonne humeur l'envahissait pour la première fois durant longtemps. Elle s'est sentie si bien dans cette maison, avec Justin et leur hôte était tellement charmante, qu'elle se demandait si ce n'était pas trop beau pour être vrai.

– J'aime bien Barbara ! Elle parle beaucoup, mais j'aime bien Barabara ! déclara Carlie couché dans le lit avec Justin à côté d'elle assis au bord.

– Tu viens de la rencontrer il y à peine un quart d'heure et tu lui dis déjà l'aimer autant ! s'étonna Justin.

Carlie sourit doucement, mais ne répondit pas. Elle avait l'air serein, elle semblait oubliée s'ils étaient fâchés. Justin se demandait, s'il devait revenir sur le sujet qui l'avait amené chez elle, mais s'abstient de troubler la paix qui se reflétait sur le visage de la jeune femme. Doucement il toucha son bras et demanda :

– Tu as encore mal ? Je peux aller te chercher l'Alka seltzer ?

– Non ! Merci beaucoup. Je vais mieux. Je vais attendre la soupe, je crois.

– Je t'aime Carlie Félicie Michel.

Elle se redressa, s'approcha de lui et lui donna un doux baiser sur ses lèvres.

– Je suis ravie de l'apprendre. Moi aussi je t'aime Justin Samuel Viard. répondit-elle d'un regard amoureux et amusé.

Il sourit et l'embrassa longuement, puis s'allongea doucement près d'elle.

– Saradjie est partie tu sais ! s'hasarda-t-il à l'informer espérant que cela ne pas lever une dispute.

– D'accord, je suis contente ! C'est bien qu'elle soit partie. répondit-elle tout simplement. On est bien là, n'est-ce pas ? demanda-t-elle comme pour l'avertir de ne pas gâcher le moment ensemble.

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Leurs têtes collées ensembles, leurs mains étreintes, couchés l'un près de l'autre sur le dos fixant le plafond avec sa lampe en forme de fleur. Le silence se faisait délicieusement bon. Mais leur silence ne dura que quelques minutes, mais ces minutes semblèrent être une éternité de plénitude passé avec Justin. La sonnerie de son téléphone se fit entendre, mais elle l'ignora totalement. Elle ne voulait pas gâcher ce moment de tendresse silencieuse ensemble. Une, deux, trois, quatre, cinq fois, finalement le téléphone s'arrêta de sonner. Puis une petite sonnerie se fit entendre, c'était un message. Machinalement, elle prit le téléphone, ne se détachant pas de Justin, elle l'alluma pour voit qui l'appelait et découvrit que c'était Charles-Henry. Elle regarda l'heure affichée sur l'écran, il était 22 heures pile. Elle ouvrit le message et vit :

« Je sais bien que tu es avec ce Viard. Le gens du quartier t'a vu grimper dans cette voiture noire. La description que m'ont faite les gens du jeune homme correspond bien à lui. Tu as promis à mère de ne plus le revoir. Je ne veux pas que tu rentres à la maison ce soir, puisque tu as refusée de répondre à mes nombreux appels, parce que si je te vois, je ne pourrai plus répondre de mes actions. Je ne veux pas te voir jusqu'au retour de mère. Mène ta vie comme tu l'entends, Carlie. »

Carlie se redressa sur son séant en lisant ce message, Justin également l'a lu avec elle. Elle descendit rapidement de lit et mit ses sandales.

– Il faut que je parte ! Je ne peux pas rester ici.

– Non ! Tu ne peux y retourner ! Il a bien dit, qu'il ne veut pas te voir, et qu'il est en colère au point de ne plus pouvoir répondre de ses actions s'il te voit. s'interposa Justin.

– Mais, je vais faire quoi, moi, si je ne rentre pas. demanda Carlie à qui la situation lui dépassait

– Tu vas rester avec moi, ma chérie. N'est-ce pas toi qui viens de dire à quel point tu te sentais bien ? demanda Justin qui se faisait amoureux.

– Oui, je me sens bien avec toi. Franchement, j'ai besoin d'une pause. J'en ai marre ! hurla presque Carlie.

– Reste avec moi alors ! On rentrera chez moi. Je te trouverai de quoi te changer chez Bettie. T'en pense quoi ? proposa Justin toujours aussi pratique.

– Oui ! Je vais rester avec toi ! finit-elle par accepter vannée de toutes les émotions de la journée.

Il l'embrassa doucement en la cajolant dans ses bras.

– Mais qu'est-ce qu'ils ont contre ma famille à la fin ? demanda Justin.

– Je n'en sais rien ! Je n'en sais rien ! marmonnait Carlie qui ne voulait penser à rien d'autre à part être à lui, et lui à elle.

– Il faut que je sache. déclara le jeune homme le regard résolu en la serrant plus fort dans ses bras.

Kaléidoscopie d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant