Partie 39

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La nuit a été douce pour les deux amoureux, Carlie a été plaisante, gracieuse et mignonne et Justin a été délicat, obligeant et charmant. Entre le chaos qui semblait vouloir les happer, leur affection mutuelle semblait leur promettre l'éternité ensemble. Carlie habituer à dormir toute seule se sentait un gênée de ce corps autre que le sien qui s'étendait près d'elle. Ce corps fort, chaud et masculin. Elle se retournait et se retournait dans son lit, dégageait soudainement ses draps. Elle était tentée d'enlever la chemise qu'elle portait pour dormir nue, mais se ravisa. Elle n'avait pas sommeil, ses yeux étaient grand ouverts dans le noir et elle battait un peu des pieds. La jeune femme écouta la respiration régulière de Justin, il semblait être de ceux que le sommeil attrape à peine qu'ils déposent leur tête sur l'oreiller. Elle se retourna pour le voir, mais elle ne percevait rien dans le noir de la chambre. Alors elle approcha doucement sa tête et le souffle du jeune homme lui caressa le visage. Rapidement elle déposa un bisou coquin sur les lèvres de Justin, celui-ci qui ne dormait pas attrapa les lèvres de Carlie au vol, elle ne put s'échapper comme elle prévoyait. Elle rit aux éclats en découvrant que Justin l'a prise de court. Il sourit, et l'étreignit très fort dans ses bras. Il passa sa main sur son dos, et s'aperçut que la chemise qu'elle portait était trempée. Justin lui proposa de l'enlever, elle refusa, disant que tout allait bien. Le jeune homme comprit son gène, se redressa sur le lit et enleva le long short qu'il portait, et colla ses jambes nues à celle de la fille. Elle frémit au contact de sa peau froide, contre la sienne qui était chaude. Alors elle s'exécuta également et enleva sa chemise, laissant à l'air libre sa poitrine contre celui de son homme. Celui-ci lui donna un léger baiser sur les lèvres et se recoucha paisiblement près d'elle.

Justin sans doute voulait lui faire comprendre qu'elle était en sécurité avec lui, et qu'il pouvait la laisser dormir tranquille. Il ne lui faisait aucune exigence, n'avait aucune pulsion incontrôlable qu'il lui fallait satisfaire. Il lui faisait sentir que l'acte sexuelle entre eux devait être consentante, qu'être nue, collée à lui, ne changeait rien à cette règle. Le désir brulant qui la consumait lors de leur première fois ensemble, semblait manquer à Carlie cette nuit-là. Un calme et une sérénité les remplissaient. Ils n'étaient pas pressés, ils prenaient le temps de parler à voix basse dans le noir, de se toucher gentiment, de se découvrir dans l'obscurité intime de la chambre. Même le gout de leur baiser était diffèrent, cela n'avait pas le goût épicé, dur et chaud, mais leurs lèvres étaient mielleuses et moelleuses, qui demandaient qu'on le suce jusqu'au petit matin. La chaleur a fini par faire monter leur désir. Ils y avaient leurs corps moites qui se frôlaient, leurs peaux baignées de sueur, leur haleine chaudes. Et finalement la nature a fit son travail, lorsqu'elle l'invita à venir en elle. Sans dire un mot, sans ouvrir les yeux, sans paraitre être conscient, ils se sont aimés. Ils ont assouvi leur désir qui se cachaient sous leurs peaux ; mais qui a dû couler de leurs pores, se mêlant à leur sueur, dégageant ainsi un effluve sensuel, rendant leurs doux ébats diablement excitant.

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Carlie se réveilla seule dans la chambre, il était plus de huit heures, le soleil baignait la pièce de sa lumière. Le rideau qui pendait à la fenêtre ne pouvait retenir ses puissants rayons. Carlie se leva, se mit debout sur le lit pour regarder par la fenêtre. Elle vit les maisons de ciments grises, la rue en bas au nord de sa position qui était déjà pleine de vie. En face d'elle il y avait les lignes étendues sur un toit qui l'empêchait de voir dans la cour d'une maison remplit d'arbres, c'était le seul espace vert dans un rayon de deux kilomètres. C'était comme un petit parc personnel, les branches d'un chêne et d'un pied de l'arbre véritable baignait dans le soleil, les couronnes célestes de deux cocotiers lui disaient bonjour. Elle sourit en voyant leur fruit, avec leur peau tendue d'un vert qui criait leur amour à la vie. Plus bas, lorsqu'elle se issa sur ses orteils, elle pouvait apercevoir les branches généreuse d'un amandier en fleurs. Les souvenirs de ses jeux sous les amandiers qui avaient dans la cour de son école primaire la faisaient rire. Elle se rappela de la raclée qu'elle a reçue de sa mère, lorsqu'elle était revenue une fois chez elle sa jupe toute tachée du jus de l'amande que ses copines et elles s'amusaient à écraser sur des rochers de la cour pour pouvoir récolter le noyau.

Kaléidoscopie d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant