Chapitre 9

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Le lundi suivant, je partis très tôt de la maison pour aller en cours, sans attendre Tiffany, ni même vérifier si Shaze viendrait quand même faire le trajet avec nous malgré notre dispute. Je n'avais pas envie de les voir, ni lui, ni Tiffany. Je la prenais pour responsable de notre dispute. Si elle n'avait pas fait son caprice d'enfant et que Peter ne nous avait pas laissé sur New Valley, j'étais certaine que Shaze se serait calmé dans le bus tout seul, et que rien de tout ça ne se serait produit. 

Le temps était maussade, il allait certainement pleuvoir avant la fin de la journée. Je partis donc à l'université toute seule en faisant attention de ne pas être suivie par une personne louche. Par chance, il y avait déjà du monde dans les rues, le psychopathe n'allait sûrement pas prendre le risque d'essayer d'enlever une nouvelle fois quelqu'un à la vue de tous. J'étais soulagé mais je continuais à prendre des précautions, mieux vaut prévenir que guérir. 

Sur le trajet, je m'achetai un café latté au caramel ainsi qu'un cookie au caramel. Non, je n'étais absolument pas fan de caramel ! Pas du tout ! Je rentrai dans l'université et partis directement dans l'amphithéâtre où allait avoir lieu le cours d'art. Je me mis dans le fond dans un angle. Je voulais être seule mais être surtout tranquille. 

Depuis samedi soir, j'étais toujours aussi triste, plus les heures passées, plus j'étais abattue et malheureuse. J'étais même arriver à penser que Shaze avait réagit ainsi parce que j'avais touché à sa fierté masculine en l'empêchant de frappait l'abruti du parking. J'étais intervenue pour l'équipe, je ne voulais pas qu'elle soit virée du tournois et surtout je ne voulais pas que ses équipiers lui en veulent pour avoir causer leur disqualification. 

Il ne m'avait envoyé aucun message depuis, comme moi je n'en avais envoyé aucun. Il me manquait terriblement, mais c'était à lui de m'envoyer un message si il voulait qu'on se reparle. Après tout c'était lui qui m'avait jeté, sans expliquer vraiment pourquoi, alors ce n'était pas à moi de revenir. Ou peut être que si, j'étais perdue. Je l'avais peut être blessé en première, je ne savais plus quoi penser. Je n'arrivais même pas à prendre une décision. 

La nuit, je n'arrivais pas à dormir correctement. Je ne faisais que penser à notre dispute, à son regard noir, à ses mots si durs. Et si il avait raison ? Et si nous ne faisions pas partit du même monde et que nous ne pouvions pas être ami ? Je ne savais plus rien, c'était comme si le monde avait cessé de tourner depuis samedi. C'était presque absurde, après tout, nous n'étions même pas ensemble, mais c'était ce que je ressentais. Un vide profond, un gouffre grandissant un peu plus à chaque seconde dans ma poitrine. 

C'était la première fois de mon existence que j'aimais éperdument une personne comme je l'aimais lui. À chaque fois qu'il souriait, ou qu'il faisait glisser ses doigts sur sa guitare, quand j'entendais sa voix grave et rockeuse, je retombais instantanément amoureuse de lui avec encore plus de sentiments forts à son égard. 

Je sentis une nouvelle fois perler des larmes sur mes joues. Je me les essuyai rapidement en voyant des petits regards indiscrets posés sur moi. Gabriel s'assit à côtés de moi et me sourit doucement. Il déposa un baiser sur mon front et me serra contre lui. Il posa sur le bureau devant moi une boite avec pleins de petits chocolats.

« J'ai pensé que ça te ferais plaisir du chocolat. J'ai entendu dire que ça remontait le moral des troupes. »

Je pouffai doucement à sa remarque.

« Merci beaucoup, mais ce n'est pas le chocolat qui me remonte le moral, c'est de t'avoir à mes côtés Gabriel. Le chocolat n'est qu'une petite aide supplémentaire.

- Tant mieux ! Je suis heureux si je t'apporte du bonheur. »

Je lui pris la main et déposa un bisou sur sa joue. Le voir m'avait redonné un peu de joie de vivre. C'était mon meilleur ami depuis mon arrivée ici. Je l'aimais beaucoup. Il était gentil, serviable, adorable, attentionné, doux et tendre. Il était un soutient sans faille et je savais que je pouvais compter sur lui à n'importe quel moment. 

Troubles (TOME 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant