MAlice

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Clac !!!

Une brûlure cuisante me chauffe la fesse. Un sursaut plus tard, je vois derrière-moi un visage mutin apparaître.

– Aelís ! Mais tu es folle ! Que diable t'arrive-t-il ?

– Oh arrête Alice, ne fais pas ta bourgeoise avec moi, garde ça pour la famille LEGRAND de mon ...

– Stop ! Je t'interdis de continuer, ma fille porte ce nom je te rappelle.

– Bon ok, c'est vrai, de toute façon c'est pas le moment de te mettre de mauvaise humeur. Ça va toi ?

– Oui, journée chargée au travail mais ça va. Qu'entends-tu par "ce n'est pas le moment de me mettre de mauvaise humeur" ?

– Ah ah... Suspense...

– Aelís, que mijotes-tu ?

– Relax, rien d'extraordinaire. Comme t'as rien de prévu pour tes vacances, Rose et toi, êtes invitées à passer votre semaine à la maison.

– A la maison ?

– Oui, à Mimizan, tu sais là où je me suis arrêtée vite fait après la plage cet été.

– Oui, oui, je me souviens nous avions même pique-niquées avec tes sœurs pendant leur pause déjeuner.

– Voilà c'est ça.

– Mais c'est la maison familiale Aelís, je ne veux pas déranger et Rose sera avec moi.

– N'importe quoi. Heureusement qu'il y aura Rose, c'est la première chose que m'a demandé Pía.

– Ah bon ?

– Ben oui, si je te le dis, les filles sont impatientes de vous voir.

– Arrête d'exagérer, veux-tu ?

– Mais non, elles disent même que tu me canalises. N'importe quoi, je sais pas où elles vont chercher ça.

– Alors là, je suis bien d'accord, comment veux-tu que je canalise l'électron que tu es ?

– Bon, c'est ok ? Vous viendrez ? Allez s'il te plaaîîît ?

La voilà qui me fait la tête triste du chat Potté dans Shrek, une vraie gamine.

– Arrête ta comédie, oui, nous viendrons.

– Wouhou ! Génial ! Nous partirons mercredi après mes cours, tu es de matin il me semble ?

– Oui, c'est ça. Du coup nous louperons le sport.

– C'est pas grave, tu as bien bossé depuis cet été, regarde-moi ces fesses.

– Mais tu es impossible ! Ça ne va pas non ?

– Alice arrête, détends-toi. Je t'adore mais quand tu es comme ça, ouh ! J'ai envie de t'arracher les cheveux. Allez viens, le cours va commencer, come on baby, move your body ! (Allez bébé, bouge ton corps).

Deux heures plus tard, je suis rouge comme une tomate et je respire comme un buffle.

– Tiens, toujours en vie ?

– Rigole, rigole bien crevette. N'oublie pas, tu dois le respect à ton aînée, dix ans de plus ça se respecte ok ?

– Houlà ! Mes plus plates excuses ma vielle.

Le sourire jusqu'aux oreilles mon amie se réfugie sous la douche avant que je ne lui coure après. Ce qu'elle n'a pas prévu, c'est le fait que j'ai gardé mon âme d'enfant... Pendant qu'elle se shampouine les cheveux, un sceau à la main, j'arrive à pas de loup.

– Ahhhh !!!! C'est glacé ! crie-t-elle.

– Tu l'as bien cherché.

– Va falloir que je me méfie maintenant. Bon, je passe te prendre pour 17 heures chez toi, ça te va ? Y'en a pour une heure, une heure et demie.

– Nous partons avec ta voiture ? Tu ne veux pas que nous prenions la mienne, le fauteuil de la petite est déjà installé.

– Non, c'est bon, prépare-le, comme ça ni une ni deux nous serons parties. Nous rentrerons mardi vers la même heure c'est bon ?

– Oui, nous serons prêtes.

Dire que cela fait seulement six mois que nous nous connaissons. Jamais je n'aurais pensé que cette cliente, jeune et pétillante devienne mon amie. Il a fallu d'un conseil en cabine et d'un flyer de salle de sport pour que tout commence. Depuis ma jeune amie est mon échappatoire à la routine.