MAlice

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2017 nous voilà !

Après avoir passé les fêtes comme je les aime, c'est à dire sans problèmes, j'ai dû affronter la famille...

Pour Rose je garde en tête qu'il faut que je prenne sur moi. Nous fêtons les rois à deux reprises, aussi bien avec les miens que ceux de Pierre.

Au moment d'arriver chez mes parents Pierre me frotte le dos en guise d'encouragement. Mon père nous accueille à bras ouverts alors que ma mère reste sur la réserve. Rose, enfant aimante et adorable saute dans les bras de sa grand-mère dont la façade s'écaille, légèrement.

Même si après le repas je me retrouve seule avec ma mère je préfère rester silencieuse. C'est la journée de ma fille, le déballage de cadeaux de Noël, les guilis de papy et les petits gâteaux de mamie, pas besoin de ternir ce joyeux tableau.

Après cette première étape nous allons pour le goûter et l'apéritif chez la famille LEGRAND.

Pierre est attentif aux moindres paroles de ses parents et sa sœur. Cette dernière aurait dû rester chez elle, elle me sort par les yeux. Rose joue avec ses cousines, elle remet même Marie-Charlotte en place qui vient de dire une grossièreté. Tout se passe plutôt bien jusqu'au moment où Rose dit ces quelques mots :

– Non c'est pas vrai c'est tonton Alexandre le plus grand.

Charles, Marie et Clothilde se tournent vers Rose puis vers nous, qui gardons un grand sourire comme si de rien était. Un ange passe et les filles discutent d'autre chose. Clothilde paraît distraite et tente d'isoler son frère pour en savoir davantage. J'entends seulement Pierre lui répondre qu'ils en parleront plus tard. Elle a les yeux légèrement brillants à son retour.

Dès que nous passons le portail, Pierre et moi soufflons un bon coup. Un échange de regards rieurs et nous gloussons comme des enfants.

– Tu crois qu'ils vont attendre combien de temps avant de te poser des questions ? demandai-je.

– Ma sœur, même pas une heure. Pour les parents, j'en ai rien à faire.

C'est la première fois que je l'entends parler de ses parents de la sorte.

– Fais ce qu'il te semble le mieux pour toi Pierre.

– Crois-moi, j'en ai bien l'intention.