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Contrairement au réveillon de Noël celui de la Saint Sylvestre va être mouvementé. Aelís a insisté pour je le passe avec elle et Luvuma dans un restaurant dansant. Loulou, elle, s'est laissé convaincre sans grande difficulté mais moi, bien que les réservations aient été faites, je suis encore mitigée.

Pierre est de service ce soir, les enfants ont été confiés pour la nuit aux parents de Luvuma. Rose aime beaucoup Evelyne et Michel.

Les filles toutes belles attendent dans le salon.

– Alors ?!

Aelís commence à s'impatienter et entre dans la chambre. En sous-vêtements, je me cache par réflexe.

– Fais pas ta pudique, on se douche ensemble et mon frère t'as vu aussi à poil.

Loulou arrive derrière elle et bien sûr ce n'est pas tomber dans l'oreille d'une sourde.

– Qu'est-ce que j'entends ?

– Rien, c'est à cause de cette jolie sournoise que c'est arrivée.

Je montre ma jeune amie de la tête.

– Mais pas du tout.

Aelís sourit de toutes ses dents.

– J'attends les détails moi.

– Je te raconte dès que j'ai trouvé à me mettre sur le dos.

Aelís ouvre grand les yeux.

– Ça devrait pas être difficile vu ta quantité de fringues.

Elle commence à faire glisser les cintres et commente chaque tenue.

– Toutes ne me vont plus. dis-je tout bas.

– Tiens essaie ça.

– Trop court, nous allons danser je crois.

– Oui mais pas sur des podiums non plus.

Rien qu'à cette idée j'en ai la nausée, Luvuma rit de moi.

– Non merci.

– Bon celle-ci.

Elle me montre la combinaison noire au décolleté plongeant.

– Ça fait quatre ans qu'elle ne me va plus.

– C'est du 44 essaie.

– Si tu insistes.

A mon grand étonnement j'enfile la combinaison sans difficulté. Elle est légèrement plus moulante au niveau de la poitrine et des fesses mais le rendu est sexy. Les filles sifflent et applaudissent.

– Les chaussures maintenant. Ah ! Elles sont à tomber !

La jolie landaise me tend la paire d'escarpins qu'Indranée a tenu à m'offrir.

– Ceux sont des échasses, je ne vais pas pouvoir tenir toute la soirée avec.

– Mais si allez, c'est parti.

Une fois chaussée, je prends douze centimètres de plus. Je marche doucement car je ne suis pas habitué. Bien qu'il y ait une plate-forme interne ça fait tout même haut. Heureusement le talon n'est pas aiguille mais cônique, pour mon équilibre c'est bien mieux. C'est vrai que cette paire est magnifique, elle est vernie noir au bout et grenade au talon, la transition chromatique est superbe.

Je passe par la salle de bain et passe au cou un cordon de cuir noir avec un joli pendentif rouge en verre de Murano.

Nous arrivons à l'heure, pendant l'apéritif Luvuma me force à raconter ma rencontre avec Adrián. Aelís se retient de rire jusqu'à la fin. Loulou me demande discrètement plus de détails. Je lui réponds distraitement qu'il en est hors de question mais précise que comme toute sa famille il est joli garçon et avant tout très jeune.

MAliceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant