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Aah, que je me sens bien. Je me lève après... douze heures de sommeil ! Oh ! Je ne vais pas dormir ce soir !

Dans le couloir je croise Charlie qui sort du bureau où elle dort maintenant.

– Salut Alice.

– Salut. Ta soirée hier c'était bien ?

– Excellente ! Ça faisait un bail que je ne les avais pas vu. Ce soir, t'as rien de prévu ?

– Non.

– Bien, car c'est réunion de chantier pour le mur. Maintenant qu'il est décidé, on va tout finaliser avant mon départ. J'ai demandé à Pía de se joindre à nous.

– Ça va prendre forme, c'est génial.

– Ouais, enfin. D'ailleurs tu l'aurais pas vu ?

– Qui ça ? Adrián ?

– Ouais.

– Non, je viens juste d'émerger.

– Ok, il a dû rester cuver chez garçons.

Pendant que Charlie planche sur le projet d'un client, Aelís buche sur ses révisons. L'homme de la maison étant toujours absent, je décide de rejoindre Pía pour manger.

En terrasse il fait bon, nous passons un agréable moment.

Sur le retour, je décide de faire quelques courses pour ce soir. En rentrant, je prépare le dessert de ce soir. Je redonne un coup d'éclat à la cuisine et fais couler un café.

– Ça sent bon ici.

– Pu-naise ! criai-je.

Adrián vient d'arriver dans le salon.

– Ça va ? demande-t-il.

– Oui, j'ai failli me brûler.

– Oh, excuse.

– C'est bon, j'en juste renversé un peu, ce n'est rien.

– Attends laisse, je vais nettoyer.

– Merci. Tu as passé une bonne soirée ? demandai-je.

– Au top et toi ?

– Parfaite.

– Cool. Qu'est-ce tu fais maintenant ?

– Je vais appeler Luvuma et toi ?

– Vu que tu n'es pas opé pour une séance de sport, je vais me doucher et faire un somme.

– Tu vas faire la sieste ?

– Oui, je suis crevé. Je suis allé courir ce matin sur la plage. Quand je suis revenu vous étiez toutes soit occupées, soit parties donc je me suis isolé au carré.

– Quel programme ! Nous qui pensions que tu étais resté chez un ami à cause d'une soirée trop arrosée.

– Même pas, un esprit sain dans un corps sain.

– Sain, sain, pour l'instant il mérite une douche.

– Ouais j'y vais. A toute.

Une bise sur la tempe et il file.

Depuis la terrasse j'appelle Loulou. Je lui raconte les premiers épisodes du club, elle est devenue hystérique.

Une heure plus tard, je suis en nage. Par culpabilité de n'avoir rien fait pendant une semaine, j'ai repoussé mes limites au carré.

Ah ! Quel bien fou cette douche. Nue, je me regarde dans la glace. Je contracte mes abdos puis mes fessiers. Je ne suis pas si mal avec mon 44.

– La vue te plait ?

Putain ! C'est pas vrai ! Je me cache avec la serviette.

– Adrián, mais ça ne va pas ?! Il va falloir que je ferme à clé ?

– Ça va très bien. Faudrait déjà que tu coulisses la porte correctement avant de la verrouiller.

– Comment ça ? J'avais fermé.

– Non, sinon je t'aurai pas vu.

– Ce n'était pas une invitation pour autant.

– Je n'en doute pas.

– Et qu'est-ce que tu fais debout ?

– J'arrive pas à dormir, j'ai une putain de contracture.

– Tu as dû trop forcer. Fais voir ça.

– C'est là.

Adrián me montre le haut de son dos, juste sous l'omoplate. Mes doigts s'approchent de sa peau.

– Ici ?

– Aïe putain ! T'as fait exprès ?

– C'est possible.

– Roh, Alice c'est bon, la barrière de la pudeur, est passée entre nous non ?

– Non, ce n'était pas voulu. Là, c'est pas du tout agréable.

– Ok, c'est bon, la prochaine fois je frapperai.

– Arrêtes, quand tu as ce sourire c'est impossible de te croire mais faut que tu arrêtes ça. Bon, tu as de l'huile de camphre ?

– Comme tous sportifs qui se respectent bien sûr.

– Mais oui. Bon, laisse-moi cinq minutes s'il te plaît.

– Ok.

Je m'habille à la va-vite et rejoins le patient dans sa chambre. Adrián, torse nu, est couché sur le dos, chevilles croisées et mains derrière la nuque. Le crâneur... Il ne manquerait plus qu'il contracte les abdos. Chose heureusement qu'il ne fait pas, merci.

– Allez on se retourne. lui dis-je.

– Rassures-moi, tu ne vas pas me torturer.

– Mais non et puis tu es un dur à cuire toi.

Je chauffe l'huile dans le creux de ma main et commence à masser comme je peux.

– Outch, ça fait mal là.

– Oui je le sens, tu as un nœud. Va falloir recommencer avant le coucher, tu as une bouillotte ?

– Non mais les filles je crois que oui.

– Ok ça pourra faire l'affaire. Va falloir penser à t'étirer davantage. Pour l'instant c'est repos.

– Ça va être compliqué avec le boulot lundi.

– Tant que je suis là, je peux te masser le soir. Par contre je ne suis pas kinésithérapeute donc je ne fais pas de miracle.

– Je vais me faire mal plus souvent.

Je souris et continue de masser sa peau douce, lisse et magnifiquement musclée. C'est très agréable de toucher un dos comme celui-ci. Gênants, des petits signaux se manifestent. Au bout d'un moment, j'oublie vite les petites crampes quand j'aperçois mon ami dormir. Je le recouvre d'un plaid et sors de la chambre.

MAliceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant