MAlice

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Au réveil, tout est calme, pas un bruit. La journée reste paisible même après le retour de Jehanne et Pablo. Rose s'est autant prise d'affection pour eux, qu'eux pour elle. Pendant sa sieste je lis mes mails et prépare des choux à la crème pour le goûter.

Adrián déboule dans la maison et part sous la douche. Rose dort encore, je pense que ça va être le bon moment. Une fois le bruit d'eau arrêté, j'attends qu'il sorte mais ce n'est pas le cas. Je m'approche et toque doucement à la porte.

– Hum.

– Adrián c'est moi, je peux entrer ?

– Hum.

Je prends ça pour oui et coulisse la porte. Je trouve mon ami, affalé en étoile sur son lit, inutile de préciser qu'il n'est qu'en caleçon, c'est évident.

– Tu dors ?

– Hum, non.

D'un geste lourd, il tapote le lit. J'accepte son invitation et m'assois prêt de lui. Il tourne vers moi, les yeux dans le vague, pas bon signe.

– J'aurai aimé te parler avant de partir.

– Partir ?

À ça a le don de lui faire ouvrir les yeux.

– Oui, juste après le repas.

Il se tape le front.

– Roh, j'ai complètement zappé. Je m'habitue à vous avoir à la maison, je crois à chaque fois que t'es en cp.

– Hé non. Dans deux semaines tu nous auras sur le dos, du moins Rose sera une semaine chez son père.

– Ah bon ?

– Oui, il a pris sa semaine pour elle.

– Ah ok, ça roule alors ?

– Oui, tout doucement mais sûrement.

– C'est cool pour la petite.

– Oui.

– Tu veux me parler de quoi ?

– Pendant les vacances, ça sera l'anniversaire de Linon.

– Ouais et dix jours avant c'est celui de Rose.

– Oh ! Tu connais sa date d'anniversaire ?

– Bien sûr tu me prends pour qui ? Je suis tonton Ri-yane.

– Ok, super tonton, dis, comme Linon déménage à la fin du mois, je me disais que ça serait l'occasion de marquer le coup.

– Tu veux faire une soirée ? Ici ?

– Oui, pas quelque chose d'extraordinaire, juste la famille et les personnes très proches de ta sœur.

– Proche comment ?

– Proche comme un ou deux couples d'amis et son compagnon.

Avis de tempête sur Adrián LLORCA, regard noir, mâchoire serrée, point crispé. Il se redresse et s'assoit face à moi.

Je préfère enchaîner avant qu'il ne se bute.

– Tes parents seront encore là, ils partiront seulement le lendemain. Je sais que tu es plus protecteur qu'une louve avec ses petits mais il faut les laisser grandir. Tes sœurs ne t'ont pas attendu pour vivre leur vie. Elles comprennent ta façon de voir les choses mais comprends les, ça peut être étouffant. Je ne te demande pas de faire ami-ami avec Nicolas, seulement d'être heureux pour ta sœur. Accessoirement je te demanderai de ne pas lui refaire le portrait, ça serait d'un mauvais effet et ta sœur t'en voudrait. Linon est la plus timide de la famille. Elle a beau avoir quatre ans de plus que toi, elle n'arrive pas à trouver les bons mots et se risque de prendre tout dans la figure.