Une forte odeur de café emplit mes narines. Je me tourne dans les draps, maintenant une douce note floral caresse mon nez. Mes paupières décident enfin de s'ouvrir. Ce que je vois réveillent les papilles. Le fauteuil a été rapproché du lit. Un copieux plateau déjeuner s'y trouve. Un bouquet de magnifiques pivoines trône sur le bureau. Je me redresse, m'étire et vois un petit post-it sur le plateau où il est écrit « Pardonne-moi d'être un con ». Je souris en imaginant mon ami l'écrire. En voyant le plateau, je ne sais pas par où commencer tellement il y en a. Une idée me vient... J'enfile un débardeur et pianote sur mon clavier « Viens m'aider je ne vais pas pouvoir tout manger ».
Quelques minutes plus tard, il arrive avec une tasse à la main et un sourire timide aux lèvres. Sous les draps, assise en tailleur, je tapote le lit à côté de moi. Un franche sourire lui barre le visage. Après s'être assis, il s'approche de moi et m'embrasse la tempe.
– Bonjour.
– Bonjour toi. répondis-je.
– Tu me conseilles de goûter quoi en premier ? lui demandais-je.
– Humm, les tartines beurrées.
– Ok tiens prends en une.
– Merci.
C'est comme ça nous désamorçons la situation, tout simplement. Une fois le plateau finit, Adrián me demande si une balade à cheval me ferait plaisir, il en va de soit que j'ai répondu par l'affirmative.
– Mais tu n'as pas autre chose à faire ? m'enquis-je.
– Comme quoi ?
– Je ne sais pas, aller voir des amis par exemple.
– J'y suis allé samedi et de toute façon, j'ai posé des jours pour être tranquille. Et je vais bien passer l'après-midi avec une amie.
– C'est vrai.
Attendrie, je pose ma tête sur son épaule.
– Alice, tu me pardonnes ?
– C'est déjà fait.
Il embrasse le haut de ma tête et m'entoure de ses bras, j'en fais de même. Sans crier gare, Charlie passe la tête à travers l'ouverture de la porte.
– Oh ! C'est mignon, si je ne vous connaissais pas, j'aurai pu croire que vous avez conclu cette nuit. humorise la jeune blonde.
Quoi ?! Sans le vouloir, je me crispe de tous mes membres.
– Jalouse, dégage de là. riposte son ami.
– Oh c'est bon, je m'en vais, vous pourrez les faire vos cochonneries. raille-t-elle avant de déguerpir.
– Alice. intervient Adrián.
– Oui ?
– Tu peux enlever tes ongles s'te plaît ?
– Merde, euh... Pardon, je ne t'ai pas fait mal ?
– Non t'inquiète, petite panthère.
Nous quittons la chambre pour préparer le repas avant l'arrivée de Pía .
Le repas se passe dans une ambiance bon enfant. Pour la ballade, les filles viennent même avec nous. Aelís envoie même un snap à Linon qui répond avec une moue boudeuse.
La semaine qui suit se passe très bien, très reposante. Le week-end arrive plus vite que je ne l'aurai imaginé.
– Tu vas chercher Rose ou narguer ton ex ? me demande Charlie.
– Narguer ?
– Tu es très excitante Alice.
Oh Sainte Mère ! Elle me fait des avances ou quoi ?
– Euh...
– N'aie pas peur, mon cœur est pris mais mes yeux vont très bien.
– Arrête je suis habillée hyper classique et j'ai encore du ventre.
– Alors tu ne t'es pas rendu compte que ton jean et tes shoes te font des jambes sublimes et que la fluidité de ton haut joue à cache-cache avec ton décolleté bien généreux.
– Euh, je n'ai pas fait attention, je m'habille souvent comme ça au boulot.
– Et bé, je comprends pas qu'un mec t'ait pas encore chopé dans une de tes cabines.
Aussi bien gênée que flattée par ses compliments, je lui souris.
C'est vrai que je me sens un peu plus femme depuis la séparation et surtout depuis un certain samedi... D'ailleurs j'espère qu'il sera au rendez-vous ce soir...
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MAlice
RomancePrise dans une relation qui ne lui ressemble plus, Alice va devoir puiser en elle pour prendre les choses en mains. Elle peut compter sur ses fidèles amies pour l'aider à affronter les épreuves et l'accompagner tout au long de son renouveau. C'est...