61

54 4 0
                                    

       

C'est bientôt l'heure, j'ai l'estomac en vrac, punaise c'est pas le moment !

Sous la douche, je respire et expire profondément. Ça va mieux, merci les cours de yoga. Je file directement dans le couloir qui dessert les box d'un côté et les chambres de l'autre. Un aller, un retour, je ne vois personne, n'entend rien... Je décide de prendre mon temps et de tendre l'oreille. J'entends maintenant une respiration mais où est-elle ? Je me laisse guider, au moment où elle est la plus forte, je m'arrête, c'est lui j'en suis sûre.

J'entre dans la chambre sombre, il retient sa respiration, je n'entends plus rien. Je sens la chaleur de son corps, il est tout prêt. Il caresse mon dos, passe mes cheveux sur une épaule et embrasse celle devenue libre. Je colle mon dos à lui et sens contre ma fesse qu'il est en pleine possession de ses moyens. Je me retourne contre son torse, il m'embrasse et empoigne mes fesses. Je glisse le long de son corps. A genoux, je respire les effluves de sa virilité avant de la prendre en bouche. Les réactions que je peux entendre me font plaisir, à ce moment précis, j'ai les pleins pouvoirs sur lui. Mes mains sur ses fesses bombées le maintienent fermement. Au moment où je le sens perdre pied, il attrape mes cheveux et tire en arrière avant de me relever. Mes doigts reconnaissent les sillons de son dos.

Pendant un baiser langoureux, je l'entends se protéger avant de me coucher sur le lit. Son souffle sur mes cuisses m'hérisse le poil. Quand sa bouche entre en contact avec ma sensibilité ardente, tout devient flou. Ses doigts finissent de me courber de plaisir. La terrible langueur de nos échanges gagnent en force et en rapidité. Sur le similicuir mes mains glissent sous la puissance de ses va-et-vient. Mon corps a besoin de lui et ne demande que ça. Quand l'une de ses mains quitte ma hanche pour s'enrouler dans mes cheveux, nous ne répondons plus de rien jusqu'à jouir l'un après l'autre. Nous reprenons notre respiration, l'un à côté de l'autre. Quelques minutes après, je le sens approcher pour m'embrasser. Non, pas déjà ! Ma main sur son torse, retient son baiser. Je souffle à son oreille « Reviendras-tu ? », en guise de réponse, comme la première fois, il m'embrasse avant de partir.

Maintenant dans la voiture, sans surprise, Nina Simone prolonge les effets de mon plaisir.

– Ça va ? Tu sors du kiné ? Tu as l'air de planer ? me demande Pierre.

Je pique un fard en même temps que je souris.

– Non, plus besoin de séance grâce au sport. Je suis juste contente de retrouver Rose. Tout s'est bien passé ?

– Oui, elle a été sage. Elle a juste boudé quelques fois pour les repas mais j'ai su ruser.

Son instinct d'enquêteur, sait très bien qu'il y a autre chose mais il ne creuse pas davantage.

– Mamaann !

– Oh mon cœur ! Que ça fait du bien de te voir, c'était long !

Je respire l'odeur de ma fille, rien n'est plus addictif que l'odeur de son enfant.

– Tu retournes dans les Landes ? demande mon ex-conjoint.

– Oui, je vais aider Pía pour le 1er mai.

– Qui va garder Rose ?

– Elle sera avec nous ou si elle préfère elle restera à la maison. Ils seront tous là donc elle aura le choix. Ils la gâtent trop, c'est une réelle princesse là-bas.

– J'ai cru comprendre, elle n'arrête pas d'en parler. J'ai plusieurs nouvelles à t'annoncer, je ne voulais pas te le dire au téléphone. Le couple de la contrevisite de mercredi a signé, il n'y a plus qu'à attendre le délai de rétractation et c'est vendu.

MAliceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant