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– Maman !!!

Oh non... C'est déjà l'heure... Je dois avoir seulement trois heures de sommeil, en même temps à qui la faute ? Je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Je me lève en constatant que ma fille n'est plus en pyjama.

– Rose chut, viens là, laisse maman tranquille.

La voix de Pía m'étonne de si bon matin. La jolie brune passe la tête par la porte entre ouverte.

– Reste dormir, nous partons au marché, j'emmène Rose, ça ne te dérange pas ?

– Bien sûr que non. Rose tu restes sage avec Pía, tu l'écoutes bien, tu lui montres que tu deviens une grande fille.

– Oui maman.

Elle me tend les bras, un câlin plus tard et elles sont parties. Je ne demande pas mon reste et termine ma nuit.

En me réveillant, c'est le calme plat, personne. Une fois sous la douche, je béni la providence d'avoir mis Aelís sur mon chemin. Sa famille est adorable et digne de confiance. Les seules personnes à qui j'ai pu confier Rose les yeux fermés se comptaient au nombre de quatre, ma chère Luvuma, Camille sa nounou, Noâ sa baby-sitter et Indranée ma collègue. Aujourd'hui j'en compte huit, bientôt neuf avec son propre père, bien qu'il lui reste du chemin à faire. Dire qu'au printemps ma fille aura trois ans et en septembre la maternelle, que le temps passe vite. Devant le miroir je suis assez fière que ce maudit temps ne s'attarde pas sur mon visage. Satisfaite, je sors souriante de la pièce.

– T'es là ?

– Punaise ! Adrián ! J'ai failli glisser.

Je pivote avec précaution pour lui faire face et constate qu'il rit sous cape.

– Ça te fait rire en plus ?

– Ouais.

Les bras sur les hanches, il attend que je riposte. Maline, je fais mine de me sécher les cheveux avec la serviette.

– J'aurai pu me casser la figure. dis-je.

– Promis j'aurais regardé.

Eh vlan ! Il se prend ma serviette au visage.

– Ah ouais t'es comme ça ?

– Qu'est-ce que tu crois ? Tu te moques, fallait bien un petit retour.

– Ok, j'ai enregistré. Au fait, tu feras attention ta serviette couvre pas grand-chose, j'dis ça j'dis rien.

De peur j'écarquille les yeux en baissant le regard, ouf, c'est bon, court mais ça va. Je soupire de soulagement et relève la tête. Un sourire diabolique sur les lèvres, la malice dans les yeux, il bondit vers moi.

– Ah !

Je m'écarte et atterrit dans ma chambre, coulisse la porte et la bloque.

– T'es pas marrante. râle-t-il.

En sécurité, je commence à m'habiller en répondant.

– Ben voyons, je déteste les chatouilles, c'est à en devenir folle.

– Ça c'est déjà fait.

– Hé !

– Me tends pas de perche toi aussi.

– Je vais t'en tendre une perche, tu vas voir, morveux !

– Vielle peau !

– Oh ! Espèce d'insolent.

– Ouh, j'ai peur, je tremble !

Je l'entends partir vers le salon.

– Tu devrais !

MAliceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant