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Je salue l'hôtesse et le vigile resté dans l'ombre. J'ai le ventre noué, les mains moites et en plus j'ai envie d'aller aux toilettes, génial !

Je repense à la dernière fois, c'était plus qu'une relation sexuelle, mais qu'était-ce ? Je ne le sais pas vraiment, j'avais l'impression qu'il me dépossédait de toute enveloppe charnelle. Cet homme quel qu'il soit me trouble au plus profond de mon être et ça me déroute. Bien qu'inconnu, je suis devenue bien vite accro et il y a de quoi, il me fait vibrer comme jamais. Je ne sais pas si je m'accroche au vide mais il faut que je sache si pour lui ça été pareil.

Non... Ce n'est pas possible... Aucun signe de lui... Nulle part...

J'essaie de garder contenance et recommence le tour. Je finis par m'isoler dans un box. Recluse dans le noir, je n'entends plus les gémissements qui m'entourent.

Encore esseulée, je me suis réfugiée, derrière mon volant. Je m'en veux de ressentir un tel désespoir mais ça ne me quitte pas.

Je vais chercher Rose plus tôt que prévue, tant mieux car le GPS m'informe qu'il a des bouchons sur la rocade, rien d'étonnant ici.

Maintenant je n'ai plus le temps d'y penser, il y a bien plus important. L'exubérante Charlie se tient devant moi, prête à monter dans notre carrosse en direction de Mimizan. Entre deux conversations, Charlie envoie quelques mails à ses clients pendant le trajet. Le portail électrique s'ouvre, les filles viennent à notre rencontre. Ni une ni deux, la petite est couchée et la voiture est déchargée.

Une fois entrée dans la maison, le mur de gauche habituellement vide attire mon regard. C'est agréablement perturbant, ce que j'avais imaginé se retrouve devant moi. Le jeu végétal et minéral est parfait, je suis ébahie devant un tel tableau.

Je sens une présence à mon côté.

– Attends de voir dehors. me glisse Pía.

Je pivote et regarde à travers la verrière le projet enfin aboutit. Tout est à sa place, Adrián a transposé son projet sur le terrain à la perfection.

– C'est vraiment beau. appréciai-je.

– Si tu écoutes mon petit frère, il va te dire qu'il y a des petits défauts par-ci par-là.

– Justement c'est parfait, ça lui ressemble.

– C'est même mieux ! exagère Pía.

Je suis Pía à l'extérieur, les spots sont très bien disposés. Charlie installe et teste la sono, c'est sa partie. Tout est déjà installé, tout en bavardant, je m'installe sur l'un des fauteuils et regarde la nouvelle ambiance du jardin.

– Les filles, vous êtes prêtes ? Les garçons arrivent dans quinze minutes. avertit Aelís.

– Oh, déjà ? Mince, je vais me changer. lui dis-je.

– Tu es très bien comme ça, il fait super chaud. conteste mon amie.

– C'est bon je n'ai plus quinze ans.

– T'en as pas cinquante non plus. Si tu retires ce short en jean, je te fous à l'eau.

– Euh, d'accord... Laisse-moi au moins changer de haut.

– Mouais, ok.

Une fois mon top en mousseline passé, je pars dans la salle bain me rafraîchir.

– Alice, j'ai besoin de toi pour tenir Louve. Elle risque d'aboyer et ça sera foutu. demande Aelís.

– J'arrive.

MAliceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant