Toujours croire en l'avenir [en pause]

Chapitre 5

En effet, quand j'entrai dans la classe, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je vis que l'homme qui avait accompagné mes voisins ce matin se trouvait derrière le bureau.

-C'est mon père, dit Dimitri en essayant de se retenir de rire devant la surprise qui se peignait sur mon visage. Devons-nous prendre les mêmes places qu'en français ?

Je hochais la tête, trop abasourdi pour répondre quoi que ce soit. Une fois que nous fûmes tous installés, le père de Dimitri prit la parole.

-Bonjour, je m'appelle Alekseï Krov et je suis votre nouveau professeur d'anglais. Avant de commencer notre cours, je vais d'abord tacher de savoir où vous en êtes. Ensuite nous aviserons le programme selon votre niveau.

Le cours se déroula parfaitement : M. Krov était un très bon professeur d'anglais malgré son accent russe. A la pause, Dimitri décida de me présenter à son père.

-Ah Dimitri, s'exclama Alekseï en apercevant son fils, comment m'as-tu trouvé ?

-Parfait papa, tu n'as pas perdu la main en anglais. Je voulais te présenter Mina, qui me sert de guide pour toute la journée mais qui est aussi notre voisine d'en face.

-Ravie de faire votre connaissance M. Krov, le saluais-je.

-Tout le plaisir est pour moi. Comme tu n'es pas de la famille, je sais que tu te montreras franche alors dit-moi comment tu as trouvé mon cours ?

-Géniale, je n'ai jamais eu de cours aussi intéressant.

-Tu me rassures, dit-il en souriant (la sonnerie retentit) mais dépêchez-vous d'aller en cours, vous allez être en retard. J'espère te revoir bientôt Mina.

La suite de la journée passa aussi normalement que possible. Dimitri était toujours prêt à m'aider et m'étais d'un grand secours en l'absence de Anne. Il m'avoua venir de Boksitogorsk, une petite ville de Russie, et d'avoir déménager car toute sa famille aimait voyager. Ils avaient donc décidé de changer de pays à peu près tous les cinq ans en commençant par la France. Il avait une cousine, qui s'appelait Xenia et qui allait dans une université non loin de la ville tandis que sa mère était coiffeuse à domicile et aimait beaucoup s'occuper de son jardin. Son oncle et sa tante, Andreï et Natalya, le couple qui avait embarqué dans l'Audi noire ce matin, étaient avocats.

Nous nous séparâmes à la fin du dernier cours et je poursuivis ma route, seule. L'établissement était presque vide lorsque j'arrivai près de l'ascenseur. Soudain, quelqu'un me fonça dessus et fis basculer mon fauteuil. Je fus projetée par terre et eus juste le temps de positionner mes mains, qui émirent une faible lumière avant de s'éteindre, devant moi pour ne pas me claquer la tête sur le sol.