Chapitre 18

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Dimitri ne répliqua rien. Mais une autre personne intervint :

-Calmez-vous M. Mars, je pense que Dimitri s'en veut et qu'il va aller réfléchir à ses actions. Il n'a peut-être pas opté pour la bonne solution suite à la situation dans laquelle il est. En réalité, il ne souhaite pas faire souffrir votre nièce mais la protéger d'une situation qui pourrait la faire souffrir. Il ...

Je n'entendis pas la suite, le ton de la conversation s'étant fait beaucoup plus bas. Que pouvait-il arrivé à Dimitri pour qu'il souhaite me rayer de sa vie et de celle de son frère et de sa sœur. Je retournais dans mon lit et fermais les yeux. A mon grand étonnement je ne mis pas longtemps à m'endormir car je n'entendis pas mon oncle rentrer. Mais à mon grand désespoir, je rêvais de l'accident, de ma sœur en train de hurler puis du silence intenable qui avait régné. Je les voyais sans cesse me quitter. Je me réveillais en hurlant, ne parvenant pas à revenir dans le présent. Ma tante arriva en courant dans ma chambre, suivit de près par mon oncle.

-Mina, dit-elle en se précipitant vers moi, tout va bien, c'est fini tu n'as plus à vivre cela à présent. Regarde-moi Mina, regarde je suis là.

Mes yeux se fixèrent sur elle et je réussis à me reprendre. J'éclatai alors en sanglot. Pourquoi ce cauchemar revenait-il maintenant ? Je pensais m'en être débarrassé.

Mon oncle sorti de la chambre et revint avec un verre d'eau et un calmant.

-On ne t'abandonnera pas trésor tu le sais, dit-il en me passant une main dans les cheveux. Nous sommes là pour toi.

J'attrapais le verre qu'il me tendait et pris le médicament.

-Vous le promettez ? demandais-je d'une toute petite voix.

-Oui ma puce, nous le promettons. Rendors-toi maintenant. Demain je préviendrais le lycée que tu seras absente et j'appellerais Anne pour qu'elle vienne à la maison.

Je reposais ma tête sur l'oreiller et le calmant fit effet rapidement. Je me laissais emporter par un sommeil dans rêve. Lorsque je m'éveillai le lendemain matin, il était déjà tard dans la matinée. Lorsque les souvenirs de la veille me revinrent, mes épaules s'affaissèrent et je me mis à pleurer. Même si ma famille me promettait de ne jamais m'abandonner, je savais qu'un jour elle disparaitrait d'une manière ou d'une autre et que je me retrouverais seule. Je ne vis pas Anne pénétrer dans la chambre et ne remarquais sa présence que lorsqu'elle m'entoura de ses bras protecteurs.

-Je suis sûr que les choses vont s'arranger Mina.

-Ils m'abandonnent Anne, sanglotais-je, ils finissent toujours par m'abandonner.

-Mais non, regarde Leïla elle ne t'a pas abandonné. Elle te parle toujours n'est-ce pas ?

-Oui, mais c'est la seule.

-Laisses leur un peu de temps, je suis sûr qu'ils avaient une bonne raison d'agir ainsi. Dimitri te l'expliquera sans doute quand tu reviendras au lycée.

-Je refuse d'y retourner. Autant prendre les cours par correspondance.

-Tu ne penses pas ce que tu dis Mina.

-Bien sûr que si, j'en parlerais à ma tante. Mais ne crois pas que je veuille que tu disparaisses de ma vie. D'ailleurs j'espère que tu viendras toujours.

-Je serais toujours là pour t'aider Mina je te le promets. Tant que tu auras besoin de moi.

Je passais le reste de la journée chez moi à parler avec Anne de tout et de rien.


Toujours croire en l'avenir [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant