Toujours croire en l'avenir [en pause]

Chapitre 19

Je ne retournais pas en cours du reste de la semaine. Ni ma tante ni mon oncle n'avait cherché à m'y obligé. Les professeur, prévenu par l'intermédiaire de Mme Zéplin, m'envoyaient leurs cours par mail. Dimitri essaya de rentrer en contact avec moi mais n'essuya que des refus de la part de ma famille et de Anne. Même mes cousines lui claquaient la porte au nez.

Un jour, alors qu'il faisait beau, je décidais de sortir prendre l'air. Anne avait dû partir en urgence pour s'occuper de son fils qui était malade, j'étais donc seule. Je laissais un mot à ma tante et me dirigeais vers le parc qui se trouvé à l'entrée de notre lotissement. Je fis quelques mètres et m'installé près d'un banc pour profiter du soleil. Le temps passa, je fermais les yeux. Tout à coup, j'entendis du bruit près de moi. Un jeune homme était assis sur le banc à côté de moi. Voulant être seule, je m'éloignais. Mais il me suivit. J'accélérai pour voir s'il s'agissait de mon imagination un brin paranoïaque ces derniers temps ou si j'étais réellement suivis. Le garçon adapta alors sa cadence à la mienne et accéléra. J'allais de plus en plus vite mais il me suivait toujours, semblant même gagner du terrain. Soudain, il se passa exactement la même chose qu'au lycée : mon fauteuil fut renversé violement. J'évitai un trop grand choc en mettant les mains devant moi. A terre, des pieds apparurent dans mon champ de vision. Je fus retournée sur le dos et je pus voir son visage.

-Dimitri ! m'exclamais-je étonné.

-Pas tout à fait chérie, répondis le pseudo Dimitri, mais tu comprendras bientôt.

Je ne vis pas son poing frapper et je m'évanouis, assommée.

Lorsque je revins à moi, j'étais dans une maison très sombre. En observant autour de moi, je vis que tous les volets étaient fermés et toutes les lumières brisées. Malgré la douceur de cette journée de printemps, j'avais froid. Une odeur de moisi et d'humidité flottait dans l'air. Enfin je le vis, il était assis au milieu de la pièce en face de moi.

-Dimitri que m'as-tu fait ! criais-je.

-Le coup sur la tête a dû te rendre sourde on dirait, siffla-t-il, je t'ai déjà dit que je n'étais pas Dimitri.

-Qui êtes-vous alors ? Et comment cela se fait-il que vous ressembliez comme deux gouttes d'eau à Dimitri ?

-Il ne t'a rien dit ? Quel vilain frère j'ai. Laisse-moi faire les présentations alors. Je m'appelle Vladimir, je suis le frère jumeau de Dimitri.

Je restais sans voix. Ni Dimitri ni son frère ni sa sœur ne m'avait jamais parlé de frère jumeau.

-Comment se fait-il que vous ne viviez pas avec eux ?

-Ils m'ont rejeté il y a plusieurs années.

Là encore, Vladimir m'étonnait, jamais je ne m'attendrai à cela venant d'une famille comme celle de Dimitri.

-Pourquoi ?

-J'étais trop différents, je ne rentrais pas dans leur jolie petite famille.

C'était bien jolie tout cela mais moi, qu'est-ce que je venais faire là ?

-Pourquoi m'avoir enlevé ? Pourquoi m'avoir renversé au lycée ?

-Eh bien vois-tu, quand je suis parti, j'ai juré que je me vengerai d'eux, que je les détruirais. Particulièrement Dimitri qui ne m'a pas soutenu. Cela fait un moment que je les observe depuis leur arrivé en France. Je cherchai leurs points faibles, surtout le siens d'ailleurs. Et il se trouve, je suis vraiment chanceux, qu'ils ont un point faible en commun. Toi.

-Moi ?

J'éclatai de rire. C'était la meilleure.

-Vous ne devez pas être au courant de la dernière alors. Dimitri ne veut plus de moi dans sa vie.