Toujours croire en l'avenir [en pause]

Chapitre 11 : Point de vue de Dimitri (partie 1/2)

Mina a un véritable talent pour l'écriture. Le manuscrit qu'elle m'a passé est très bon. Dans sa description des vampires, elle n'est pas si loin de la vérité. Heureusement qu'elle ne croit pas en leur existence. Je n'ai pas pu m'empêcher de gribouiller quelques notes pour l'aider à améliorer son histoire. Le weekend est vraiment trop long, j'ai envie de la revoir. N'y tenant plus, je sors de ma chambre. Alors que j'allais ouvrir la porte d'entrer, une voix m'interpella :

-Où va tu Dimitri ?

C'est Sergueï. Il n'est que depuis peu parmi nous et je ne l'apprécie pas vraiment.

-Cela ne te regarde pas, répondis-je.

-Tu vas voir la voisine je suis sûr, dit-il.

-Qu'est-ce que ça peut te faire ?

-Tu as intérêt à tenir ta langue avec elle.

L'attrapant par le col, je sifflais :

-Tu n'as aucun ordre à me donner Sergueï tu n'es pas mon père et ce dernier est parfaitement au courant de mes agissements.

-Exactement !

Je me retournai, mon père était juste derrière moi. Il me posa une main sur l'épaule.

-Lâche Sergueï tu veux bien Dimitri, me dit-il, il n'aurait pas dû intervenir. Va voir Mina, cela lui fera sans doute plaisir.

Je hochai la tête et sorti. Je traversai rapidement la rue et frappai à la porte de la maison des Mars. Deux adorables petits visages parfaitement identiques m'ouvrir la porte.

-Bonjour, dis-je en me mettant à leur hauteur. Mina est là ?

-Rose, Lissa, je vous ai déjà dit de ne pas ouvrir la porte, cria une voix féminine.

Une femme dans la trentaine apparut dans le couloir et les deux petites filles partirent se cacher dans ses jambes. Elle s'avança vers moi.

-Bonjour, je suis Mme Mars. Que puis-je pour vous jeune homme ?

-Enchantée, je m'appelle Dimitri et j'habite en face de chez vous. J'étais venu voir si Mina était chez vous.

Elle parut très surprise de la raison de ma venue.

-Oui bien sûr, elle est dans sa chambre à l'étage. Tu peux monter si tu veux, elle a si peu de visite.

Je la remerciais et me dirigeais vers l'étage. Avant de monter les escaliers, je remarquais les jumelles entrain de m'observer. Je souris. Une fois à l'étage je m'aperçus que la porte de sa chambre était ouverte. Sans bruit, je m'avançai et m'adossais dans l'embrasure de la porte. Elle était à son bureau en train de travailler, sans doute ses devoirs. Doucement, je frappai contre le battant, elle sursauta et se retourna vers moi.

-Je ne voulais pas te faire peur, dis-je en avançant.

-Ce n'est pas grave, répondit-elle en souriant. Je ne m'attendais pas du tout à te voir. Que fais-tu ici ?

-Je suis venu te rapporter ceci, fis-je en lui montrant son manuscrit.

-Tu l'as déjà fini, s'exclama-t-elle.

-Je l'ai littéralement dévoré. Tu écris bien tu sais.

-Merci, je suis contente que cela t'ais plut.

Je trouvais un tabouret qui trainais dans la pièce et m'installais à côté d'elle.

-Je me suis permis de te mettre quelques notes sur une feuille blanche à l'intérieur. Comme ça tu pourras améliorer certains éléments si tu veux. J'espère que cela ne te dérange pas.

-Pas du tout. N'est-ce pas toi qui m'as dit que tout bon écrivain devait prendre en compte les commentaires de ses lecteurs ?

Décidément, j'adorais vraiment cette fille. Elle me ressemblait beaucoup sur de nombreux points.

-C'est vrai. Si je te le demande gentiment, tu me prêterais tes autres manuscrits ?

Son sourire s'agrandit.

-Tu n'as pas besoin de me le demander gentiment, rit-elle.

Elle sortit trois manuscrits de son bureau et me les tendit.

-Tiens, vu que tu lis vite autant que je te les passe tous en même temps.

Je les rangeai avec soin dans mon sac.

-Que faisais-tu avant que je n'arrive ?

-J'essayais de faire le devoir de philosophie. Mais franchement ce n'est pas ma matière préférée et j'ai du mal à comprendre.

-Tu veux que je t'aide, je m'en sors plutôt bien.

-C'est vrai, cela ne te dérange pas ?

-Bien sûr que non, je serai ravi de me rendre utile.