Chapitre 23 : Point de vue de Dimitri

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Elle s'évanouit sous mes yeux. Je rattrapais sa tête avant qu'elle ne bascule. J'étais un crétin, un parfait abruti. Pourquoi m'étais-je éloignée d'elle, pourquoi lui avais-je fait du mal ? Elle m'en avait tellement voulu qu'elle n'avait plus voulu me revoir. C'était Sergueï qui devait la surveiller, pendant que nous jouions tous à la mascarade des humains. Il l'avait laissé sans protection juste pour aller regarder une série débile à la télé. J'avais explosé quand j'avais constaté sa disparition. Une fois de plus, mon père m'avait retenu d'écraser cette vermine. Je ne savais même pas pourquoi il était toujours dans notre famille. Je savais que Natalya tenais beaucoup à son jeune frère mais ce dernier ne faisait rien pour apprendre à avoir des responsabilités ou à se comporter normalement. Heureusement, ou devrais-je dire malheureusement, nous avions vite appris que Vladimir la retenait. Nous avions utilisé tous les moyens de renseignements que nous avions pour trouver l'endroit où il se cachait. Puis j'avais fini par comprendre. Le seul endroit où il pouvait être que dans l'un des quartiers défavorisés de Lyon, sans doute à l'Est. Il restait à savoir où mais au moins la zone avait été limité. A grande vitesse j'avais rapidement fait le tour et repéré sa trace. Mais l'heure était passé. J'avais retrouvé mon frère penché sur Mina. Mon sang n'avais fait qu'un tour et je m'étais jeté sur lui. Je respirais un grand coup en voyant qu'elle n'avait si ce n'était une lèvre blessée. Mon frère était revenu à la charge. Je ne voulais pas me transformer devant Mina alors je me battis contre lui dans ma forme humaine. Seulement, ainsi il prenait facilement le dessus. Il me toucha à la gorge. Sans que je comprenne quoi que ce soit, Vladimir avait été frappé par une énorme boule de lumineuse qui sembla le bruler. J'en avais profité pour le jeter au sol et frapper violemment sa tête contre le sol. Il cessa de bouger et repris forme humaine.

Je m'étais tourné vers elle. Elle était terrorisée. Ne voulant pas lui faire peur davantage, je m'étais exprimé d'une voix très calme et douce.

-Mina. Tout va bien maintenant, tu es en sécurité.

Lentement, je m'étais dirigé vers elle. Ses yeux étaient dans le vague mais fixaient sur moi. Ma blessure se referma alors et c'est à ce moment-là qu'elle s'était évanouie.

J'appelais chez moi. Cinq minutes plus tard mon frère et mon père débarquèrent. Nous ligotâmes Vladimir avec des chaînes spéciales. Puis je pris Mina dans mes bras, mon frère souleva le fauteuil et nous partîmes. Une fois à la maison, j'emmenais Mina dans la chambre attenante à la mienne. Cette maison avait tellement de pièce que certaine étaient inutilisés. Je la déposais sur le lit et l'examinais. Elle allait bien mais ses mains étaient brulées. Je compris que la boule de lumière que j'avais vu venait d'elle. Elle m'avait sauvé la vie, elle nous avait sauvé tous les deux. Heureusement, les brûlures ne semblaient pas trop grave. Natalya apparut, une trousse de soin à la main. Je la lui pris des mains sans un regard.

-S'il te plait Dimitri, dit-elle, n'en veut pas à Sergueï.

-Je t'arrêtes tout de suite Natalya, l'interrompis-je d'une voix extrêmement sèche. Jamais je ne pardonnerais à Sergueï ce qu'il vient de se passer.

-Dimitri ...

-Non, m'emportais-je, tu m'entends : jamais ! Mina a failli mourir aujourd'hui. Je serais arrivé ne serais ce qu'une minute plus tard qu'elle serait morte. Il était à deux millimètres de sa gorge. Maintenant si tu veux bien je vais soigner Mina qui nous a en réalité sauvé la vie. Sans elle je n'aurais pas battus Vladimir. Elle était terrorisée et elle l'a vaincu. Sors d'ici.

Elle sortit sans rien ajouter. Je bandais les mains de Mina après les avoirs enduites de crème cicatrisante. Puis je m'allongeais à côté d'elle, la serrant contre moi. Jamais plus je ne la laisserai seule désormais.


Toujours croire en l'avenir [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant