Toujours croire en l'avenir [en pause]

Chapitre 47

Comme prévu, Dimitri me posa dans mon fauteuil lorsque nous fûmes au pied de l'escalier. Je me dirigeais avec lui en direction du salon où se trouvait, désormais, uniquement Alekseï, Andreï et Éric.

-Bien, dis-je, je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je ne vous considère aucunement comme un membre de ma famille M. Alfa et aucune des personnes de la vôtre ne le sera. Toutefois, je n'ai pas d'autre choix que de remettre une partie de mon destin entre vos mains. Mais cela sous quelques conditions.

-Dis-moi ce que tu veux Mina et je te l'accorderais, me répondit-il.

-Premièrement, comme Nina, je ne viendrais chez vous que pendant les vacances d'été. Le reste de l'année je ne veux pas entendre parler de vous.

Il hocha la tête, donnant son assentiment.

-Deuxièmement, je ne veux pas seulement apprendre à maitriser mon pouvoir, je veux pouvoir m'en servir. Si je retombe sur Vladimir un de ces jours, je ne compte pas rester sans rien faire jusqu'à ce que ma magie décide qu'elle a envie de m'aider.

Malgré ses yeux écarquillés, il acquiesça à nouveau. Je marquais un silence avant de lâcher ma bombe. Mais visiblement Éric Alfa n'était pas quelqu'un de patient.

-Ensuite, as-tu d'autres conditions ? demanda-t-il.

-Oui, une seule : Dimitri m'accompagnera.

Si ce dernier fut stupéfait de ma demande, il n'en laissa rien paraitre contrairement à Éric qui partit au quart de tour.

-Il en est hors de question !

Je savais que cette condition n'allait pas lui plaire, il suffisait de regarder son visage lorsqu'il s'arrêtait sur l'un des Krov : il y avait un tel dédain dans son expression.

-Vous pensez avoir le choix mon oncle, dis-je sarcastique en appuyant sur le lien de parenté pour montrer qu'il ne représentait rien pour moi, mais ce n'est pas le cas. Si je viens, c'est avec l'homme que j'aime, celui qui est prêt à me soutenir jusqu'au bout et celui dont j'ai besoin. C'est à prendre ou à laisser.

Un long silence s'ensuivit pendant lequel je ne lâchais pas des yeux M. Alfa. En aucun cas je n'irais chez lui sans Dimitri. D'abord parce que y aller seul ne me disait rien qui vaille mais aussi parce que je ne pourrais jamais passer deux mois sans le voir au moins une fois par jour.

-Vous devriez-vous estimer heureux Éric, dis-je, c'est lui qui m'a convaincu de revenir sur ma décision. Je pense que vous pourriez même lui dire merci car ainsi vous ne perdrez pas une seconde nièce par votre faute.

-Mina, souffla Dimitri.

Je le regardais, mais je ne voulais pas lâcher.

-Laissez-moi vous poser une question. Si vous aviez répondu à l'appel de l'hôpital et que vous étiez venu après l'accident, auriez-vous pu empêcher que je perde mes deux jambes ?

Le magicien sembla alors totalement abattu.

-Oui, murmura-t-il.

Le choc se peignit sur le visage des Krov qui m'entouraient.

-C'est une honte, dit Andreï scandalisé. Vous saviez que vous pouviez faire quelque chose pour votre nièce et vous ne l'avez pas fait à cause d'une stupide loi. Qui pourrait faire ça à son propre sang !

-Savez-vous ce que ça fait mon oncle, dis-je d'une voix blanche, que d'être regardé comme s'il on était un monstre ? Ce que ça fait que d'être ignoré, insulté et bousculé ? Ou alors d'être pris en pitié, de ne plus pouvoir rien faire seul ? Vivez-vous dans le monde des bisounours ? Les seules personnes qui ne m'ont pas traité comme cela font partie de ma famille, et je ne parle que de ma famille paternelle, et les Krov. Il y a quelques exceptions en dehors mais elles se comptent sur les doigts d'une main.

Éric leva une main pour m'arrêter.

-Très bien, dit-il, j'accepte toutes tes conditions.

NDA : Bonsoir, Bonsoir ^^

Voilà un chapitre supplémentaire. Désolé pour les impatients mais je ne malheureusement pas aller plus vite que la musique (je ne suis pas un vampire ^^). J'essaye d'écrire des chapitres pour que vous en ayez un tout les jours mais parfois je n'en ai pas je suis désolé. J'ai pas mal de trucs à faire en dehors en ce moment donc s'il vous plait ne m'en voulez pas (pas taper ^^)

Des Bisous ^^