Chapitre 48

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Je soufflais de soulagement. Cet échange avait été intense et j'étais contente qu'il se termine ainsi. Au moins, je ne me condamnais pas à une mort certaine.

-Alors nous nous reverrons début juillet M. Alfa, dis-je.

Je me tournais vers Dimitri et pris sa main.

-On va faire un tour au parc ? lui demandais-je.

Il me fit un grand sourire.

-C'est parti !

Je me dirigeais vers la sortie pendant que Dimitri saluait le magicien. Puis il disparut rapidement mais réapparut promptement à côté de moi. Il ouvrit la porte d'entrée.

-Après vous Madame.

Il fit une révérence digne d'un majordome dans une grande maison. Je gloussais.

-Merci cher Monsieur, répondis-je.

Dehors, l'air était frais mais le soleil brillait. Un gilet me suffirait je n'eus donc pas besoin de repasser chez moi chercher une veste. J'avançais dans la rue, mon petit ami avançant doucement à côté de moi. Je jetais un œil à l'état de ma batterie. Je m'arrêtais.

-Mince ! Ma batterie est presque vide. Pas sûr que je puisse faire le retour. Tu peux regarder s'il y a une batterie de rechange dans la poche du fauteuil derrière moi ?

Dimitri fouilla rapidement et dit :

-Oui, elle est chargée en plus.

-Ouf, dis-je, j'avais vraiment la tête ailleurs, j'aurais dû faire charger le fauteuil cette nuit.

-Tu ne peux pas penser à tout mon cœur. Tu as fait beaucoup de choses hier, c'est normal que cela te soit sortie de l'esprit. Et ce n'était pas mieux ce matin.

Je ris.

-C'est sûr, dis-je entre deux gloussements, je ne peux pas vous reprocher de ne pas mettre de piment dans ma vie depuis que je vous connais. Je ne m'ennuis pas avec vous.

-Mais vous vous divertissez à vos risques et périls Madame.

-La vie serait bien ennuyeuse si nous ne prenions jamais de risques. Au moins, je sais pourquoi je les prends ces risques.

Il sourit, m'embrassa chastement, et nous continuâmes notre route jusqu'au parc. Une fois dans ce dernier, nous nous installâmes à l'ombre d'un grand chêne. Dimitri sortit alors une grande couverture, l'étala sur l'herbe, posa une boite dessus ainsi qu'une bouteille d'eau. Puis il se tourna vers moi.

-Un déjeuner sur l'herbe ça te dit ? Tu dois avoir faim, tu n'as rien mangé depuis ce matin.

En effet, dans le feu de l'action, je ne m'étais même pas rendu compte que les minutes avaient filées et j'avais faim. Il me souleva dans mon fauteuil et s'assit avec moi sur la couverture, m'appuyant sur son torse et calant mes jambes avec les siennes. J'étais aux anges.

-Quelle heure est-il en fait ? lui demandais-je.

-Il est passé quatorze heures depuis quelques minutes.

Une heure et demie gâché à cause d'une famille qui ne voulait même pas de moi au départ. Dimitri sortit de la boite en plastique plusieurs petits sandwichs triangulaires. Il y en avait trois différents : jambon fromage, thon et un aux crudités. J'étais bouche bée.

-Mais quand avez-vous préparez ça ?

-Quand nous nous sommes éclipsés discuter, Natalya a pensé que tu pourrais avoir faim après. Heureusement qu'elle a fait des sandwichs, c'est plus pratique pour pique-niquer.

Cette femme pensait vraiment à tout.

-Il faudra que je la remercie avant de retourner chez moi.

J'attrapais un sandwich et le dégustais, c'était un régal. Je m'appuyais contre Dimitri, ma tête dans son coup et nous continuâmes de parler de tout et de rien. Ma décision qu'il m'accompagne chez les Alfa ne semblait pas le déranger, il en semblait même ravi. Comme moi, je pense qu'il n'était pas prêt à ne pas me voir pendant huit longues semaines.


Toujours croire en l'avenir [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant