Chapitre 58

35 2 2
                                    


Dimitri se révéla être très bien renseigné sur la manière de s'occuper de moi. Bien que je puisse me laver seule, je ne pouvais pas me déshabiller et m'habiller sans aide. Le fait que Dimitri voit mon corps nu me fit devenir rouge pivoine ce qui le fit beaucoup rire. Au moins ce qu'il voyait ne lui déplaisait pas. Au final, ce moment ne se fut pas si désagréable que cela et j'eus le droit à de nombreux baisers ce qui me ravie. Malheureusement pour moi, il se changea trop rapidement pour que je ne puisse voir ne serait-ce qu'un millimètre de sa peau. Quand nous revînmes dans la chambre, Dimitri s'allongea avec moi dans le lit, me serrant contre lui. J'étais tellement bien dans ses bras que je m'endormis rapidement.

Au matin, il était déjà réveillé et tout habillé quand je sortie du monde des songes. Encore une occasion manquée de le voir nu. Cette pensée me fit rire intérieurement.

-Qu'est ce qui te fais rire d'aussi bon matin ? demanda-t-il avant de m'embrasser.

-Juste une pensée qui vient de me traverser l'esprit, répondis-je espiègle. Tu as bien dormi ?

-Toujours quand je suis avec toi. Mais une petite coquine m'a piqué une partie de la place près de toi.

Voyant que je ne comprenais pas, il m'indiqua du menton le petit espace qu'il y avait entre nos deux corps. Une boule de poil noire y était confortablement installée.

-On dirait que tu vas avoir un peu de concurrence maintenant, fis-je en caressant l'animal. Pauvre Nyx, elle a dû se sentir bien seule pendant plusieurs mois.

Je reportais mon attention sur mon petit ami et l'observais.

-Tu es allé chasser ?

-Oui, quand je me suis réveillé il y a deux heures. J'ai parcouru au moins cinquante kilomètres avant de m'autoriser à chasser dans une forêt. Je ne voudrais pas que ton adorable grand-mère ait à me reprocher quoique ce soit.

-Crois moi, dis-je tout à fait sérieuse, si elle essaye de faire la moindre petite tentative pour te nuire, je lui fais manger ses dents à cette vieille chouette.

Dimitri explosa de rire. Vexée, je fis la moue et me mis à bouder. Je savais qu'il réagirait directement. Sa réaction ne tarda pas car il m'embrassa pour se faire pardonner. Bien sûr, de cette manière, je ne pouvais pas lui en vouloir longtemps.

-Avoue que tu étais drôle, dit-il. Je ne te vois pas du tout faire du mal à une mouche. Tu peux faire peur quand tu te mets en colère mais tu parais si douce et si gentille.

-Pourtant je leurs ais fait de l'effet hier.

-Je pense qu'il avait peur que tu perdes le contrôle de ton pouvoir si jamais tu te mettais trop en colère. De plus, je crois qu'ils s'en veulent de t'avoir laissée seule après l'accident. Tu as raison, une loi ne devrait pas se mettre entre les membres d'une famille.

Je soupirais, si seulement Éric n'était jamais venu chez les Krov. « Tu serais peut-être morte à l'heure qu'il est » me souffla ma conscience. Je chassais cette pensée d'une pichenette et profité de l'instant présent avec l'homme que j'aimais le plus au monde.

Tout à coup, Nyx se réveilla en miaulant, brisant ce moment de plénitude. Elle se leva et s'étira. Puis elle vint se frotter contre mes bras.

-Petite crapule, dis-je en la caressant, tu ne pouvais pas dormir encore quelques instants ?

Elle me donna un petit coup de tête, se frotta contre Dimitri et sauta au bas du lit pour aller se poster devant la porte. Elle poussa alors de petits miaulements.

-Mais c'est que madame exige de sortir en plus, ris-je.

Pour accentuer la chose, mon estomac gronda.

-D'accord, d'accord, j'ai compris, dis-je en levant les mains, je rends les armes.

Je tournais la tête vers Dimitri, ne pus m'empêcher de l'embrasser et lui dis :

-Descendons voir si nous trouvons quelqu'un à la cuisine ou au salon.

Il ne se fit pas prier pour se lever et me prendre dans ses bras. Nous sortîmes de la chambre, Nyx guidant notre chemin.

Toujours croire en l'avenir [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant