Chapitre 21

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Quand on est pris en otage, le temps passe lentement, très lentement. Mais Vladimir finit par revenir à nouveau dans la pièce. Il ricana :

-Tu as perdu l'envie de t'enfuir ?

-A quoi ça servirait, crachai-je, avec mon corps je ne peux rien faire.

Ma réaction ne le fit que davantage rire.

-En tout cas, soit tu as raison et ton protecteur n'en a rien à faire de toi, sois il a vraiment moins de ressources que ce que je pensais. J'ai peut-être surestimé mon frère qui sait ?

Je ne répondis pas, préférant espérer que je m'étais trompé.

-Malheureusement pour toi, reprit Vladimir, le temps que j'ai laissé à Dimitri est écoulé.

Je frissonnais.

-Tuez-moi alors qu'est-ce que tu attends ?

-Mais c'est ce que je vais faire ne t'inquiète pas pour cela. Avant toutefois, je pense que tu devrais savoir quelques petites choses. Après tout tu as le droit de comprendre pourquoi tu vas mourir.

Voilà qu'il divaguait maintenant, je ne comprenais rien à ce qu'il racontait.

-Tu ne t'es jamais demandé comment Dimitri pouvait être aussi fort en étant aussi svelte ? Je l'ai vu lorsque l'autre footballeur s'en est pris à toi. Tu as vu comment il l'a plaqué contre le mur. Pourtant, il ne parait pas si fort que ça quand on le regarde. Et Christie ? Elle pourrait faire aussi mal que lui.

-Et alors, répondis-je, ils sont sans doute juste bien entrainé aux arts martiaux, ils doivent savoir où frapper pour que cal face mal.

-Ce que tu peux être naïve comme fille. Pourtant je sais que tu es intelligente. Je vais t'aider à y voir plus clair.

Tout à coup, il fut à côté de moi.

-Comment vous avez fait ?

J'étais bouche bée. Il venait de parcourir cinquante mètres en moins d'une seconde.

-ça, dit-il, c'est trois fois rien. Regarde plutôt ceci.

Il disparut de mon champ de vision et réapparut près d'une grosse poutre. D'une seule main, il l'arracha. Le bruit fut assourdissant et je cru que la maison aller s'écrouler mais il replaça la poutre à sa place.

-Et là tu comprends ce que je suis ?

Je commençais à avoir peur, très peur. Une phrase de Dimitri me revint à l'esprit : « Es-tu sûr qu'elles n'existent pas, toutes ces légendes et ces créatures ? ». Ce n'était pas possible, pas dans le monde normal. Que pouvait-il être ? La force pouvait correspondre aux loup garou, aux vampires et à tous les types de métamorphes. Ce n'était pas un sorcier. Mais cela pouvait être une créature de mythes.

-Tu ne vois toujours pas. Aller réfléchis un peu et observe.

Il réapparut devant moi et se transforma. Il se mit à grandir, bientôt, il toucha presque le plafond. Ses épaules s'élargirent, ses dents changèrent, ses canines poussèrent et s'aiguisèrent. D'étranges ailes firent leurs apparitions dans son dos. Sa peau devint blafarde, presque translucide. Ses yeux qui auparavant étaient d'une jolie couleur turquoise comme ceux de son frère, passèrent au noir d'encre. Ses cheveux poussèrent subitement et devinrent aussi blanc qu'un os. Mes yeux s'agrandir d'horreur et je restais bouche bée : il n'avait presque plus rien d'humain. Et je savais ce qu'il était, je n'avais plus aucun doute : Vladimir était un vampire. Devant ma réaction, il s'esclaffa.

-Tu comprends enfin petite proie. Tu vois ce que je suis, ce qu'ils sont tous. Et comme mon frère n'est toujours pas là, je pense que je vais m'octroyer un petit repas qu'en dis-tu ?

J'étais terrorisais, pétrifié. Il s'approcha davantage de moi et son pouce caressa ma lèvre qui avait éclaté suite à la gifle. Lorsqu'il le retira, du sang séché était resté dessus. Il le porta à sa bouche.

-C'est que tu as bon goût en plus. Je ne peux pas résister.

Sans que je puisse faire le moindre mouvement, je le vis se diriger vers mon cou. Il ouvrit la bouche. Mais ...


Toujours croire en l'avenir [en pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant