Mon père et ses histoires à raconter

Groupies. 35

Heey les gens 😋
J'ai posté un chapitre jeudi soir et j'ai pas eu beaucoup de retours contrairement à d'habitude, du coup je me pose des questions : est ce que vous l'avez tous eu ou c'est moi qui a encore un beug avec wattpad ? En tout cas si vous avez pas eu la notif précédente allez lire le chapitre d'avant, psk celui là est la suite 😉
Voilà voilà, j'espère que vous aimez toujours autant... Si j'écris bien cette semaine vous aurez droit à un double update à la rentrée 😄
Bizzz 😘

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Le retour à l'appart... Ne se fait pas tout de suite.
Étant donné qu'il fait beau, on a décidé de continuer à faire un tour en ville.

- Caen m'a tellement manqué, déclare mon père en levant la tête vers le ciel.
- Pourquoi tu regardes les nuages alors ?
- Rooo Gringe, laisse moi faire ce que je veux.
- Je dis ça pour toi moi. Tu ressembles à un handicapé comme ça et tu nous fais honte, à Alma et moi.
- Jte fais honte ? s'inquiète t il très vite en remettant sa tête droite et en me regardant.
- Voilà, comme ça c'est mieux, rigole Gringe en enlevant son bonnet puis en le repositionnant.
- Bâtard va.
- Eh oh, j'interviens, pas de vulgarité ici.
- Elle a quoi la gamine ? menace Gringe d'une voix de racaille. Retourne dans ta téci toi.
- Toi retourne dans ta téci, me défend Orel. Cergy c'est pas très réputé.
- Tu critiques pas Cergy steuplé.
- Bien msieur.
- Espèce de victime.

Une heure passe ainsi.

J'ai l'impression qu'elle ne s'est pas écoulée.

J'ai eu l'impression d'avoir vécu comme ça toute ma vie.

Bon oké je suis hyper niaise, mais c'est la vérité.
Je me sens tellement mieux, avec eux deux. Mille fois mieux que je l'ai été avec ma mère.

J'ai l'impression de rigoler et de sourire tout le temps. Et c'est pas désagréable, pour être honnête.

Mais j'ai peur qu'après cette première journée passée avec eux, enfin surtout avec mon père biologique, l'ambiance déchante et devienne banale. Que je commence à le soûler et qu'il n'ait qu'une envie, que je retourne d'où je viens.
Ça me fait froid dans le dos.

Mais pour le moment, on n'y est pas du tout. On s'est assis sur l'herbe dans un parc dont j'ai oublié le nom, et on critique les gens. Enfin surtout le duo, parce que je ne fais qu'approuver ce qu'ils disent et rigoler à leurs blagues merdiques.

- Eeh matez la ptite vieille là bas, genre on dirait pas Nanny McPhee ? questionne Gringe en montrant du doigt une personne, au loin.
- Nan, Nanny elle est fraîche à côté.
- D'où Nanny McPhee est fraîche ?
- J'ai pas dit qu'elle était fraîche, mais que celle là est moins fraîche que la vraie.
- Donc elle est fraîche.
- De qui qui est fraîche ?
- Bah Nanny McPhee !
- Mais naaan elle est pas fraîche justement, t'es con toi.

Je souris devant leur débat peu passionnant.

Je souris un peu moins quand tout un groupe de filles, toutes gloussantes, s'approchent de mon père et viennent lui demander une photo.

- On osait pas venir, commence à expliquer l'une d'elles. Genre, on savait pas si c'était vraiment toi ou quoi alors tu vois...
- Ben vous voyez, répond mon père calmement, c'est bien moi.

Cette réponse suscite une nouvelle vache de gloussements qui m'insupportent encore plus.
Elles sont qui, pour ricaner comme ça avec lui ?

Faut que je redescende. Fissa.

Ton daron, Alma, c'est un rappeur qui a une belle notoriété. Surtout dans Caen. Il est habitué à ce qu'on lui demande des selfies et des autographes, et toi la première si tu l'avais croisé tu aurais agi comme ces filles.

C'est juste un truc auquel il faut que je m'habitue.

- On n'a pas pu aller au concert hier soir, explique une autre en rougissant. Mais par contre on a vu sur Twitter comment t'avais sauvé la fille là, et genre mais t'es trop un héros quoi.

Je rougis encore plus et regarde mes pieds.
Gringe me lance un regard furtif, alors qu'Orel explique :
- Je vais pas dire que je suis un héros, mais j'aime pas voir les gens dans le mal, alors... C'est mon instinct qui a agi.

Les groupies, en tant que gros cliché, poussent des soupirs trahissant leur admiration tandis que Gringe ricane dans son coin.

Elles ne lui ont pas demandé de photo, à lui. Comme quoi, sortir des albums solo, ça amène plus de popularité.

Deux filles, tandis que le reste du groupe continuent à parler avec leur idole, me jettent des regards de dégoût. J'essaie de ne pas les fixer, alors je fixe toujours le sol et mes chaussures.
C'est un peu gênant.

Elles partent après une bonne dizaine de minutes, après m'avoir toutes lancé un regard de la mort.

J'espère que ça sera pas tout le temps comme ça.